Mais posons-nous sérieusement la question : ce débat nous regarde-t-il vraiment ?
La réponse est non. Absolument pas.
Et ce, pour une raison très simple : eux-mêmes nous ont dit, dès le départ, que leur relation dépasse tout ce que nous pouvons comprendre.
Ils ont présenté leur alliance comme un pacte scellé dans la confiance, dans la loyauté, presque dans la fraternité sacrée. Rappelons que Diomaye a donné à son enfant le prénom de Sonko. Une de ses filles porte le nom de la mère de Sonko. Il ne s’agit pas de simples partenaires politiques : ce sont des frères d’âme, des alliés jusqu’au nom de leurs enfants.
Et on nous l’a répété comme un mantra : “Diomaye, c’est Sonko. Sonko, c’est Diomaye.”
Alors aujourd’hui, si des malentendus surgissent, si des tensions s’installent, cela ne regarde qu’eux.
Ce n’est pas au peuple sénégalais de gérer leurs désaccords personnels. Ce n’est pas aux citoyens de commenter leurs silences, leurs regards, leurs messages codés.
Et surtout, ce n’est pas à Ousmane Sonko de venir faire des directs, des discours voilés ou des complaintes publiques pour nous parler de ce qui ne va pas entre lui et Diomaye.
Ce ne sont pas nos affaires.
Il faut que ce soit dit clairement : le peuple sénégalais n’est ni un arbitre, ni un confident, ni un psychologue conjugal pour leaders politiques.
Nous avons bien mieux à faire que de disséquer des dynamiques internes à leur duo.
Car pendant que certains spéculent sur leur relation, la vie continue pour les Sénégalais :
• les jeunes attendent des emplois,
• les familles attendent une baisse du coût de la vie,
• les citoyens attendent des actes forts sur nos ressources naturelles, sur la gouvernance, sur la justice.
Alors, si Ousmane Sonko a un message à faire passer à Diomaye, qu’il le lui dise directement. Pas à nous.
Et si Diomaye veut recadrer Sonko, qu’il le fasse en privé. Pas par silence politique.
Leur relation, ils ont voulu qu’elle nous dépasse. Qu’elle continue donc à nous dépasser, y compris dans ses problèmes.
Nous, peuple sénégalais, voulons des politiques publiques concrètes, des solutions claires, un cap fort.
Nous ne voulons pas devenir les spectateurs d’une série politique où les épisodes se jouent à coups de sous-entendus.
Le peuple n’est pas un décor. Le peuple est souverain. Et la souveraineté ne s’exerce pas dans le commentaire de querelles personnelles.
Wassalam
Omar Ignorant Sow, lougatois
