Vipeoples.net  | Site d'actualité générale sénégalaise des VIP


Mimi Touré nommée à la tête de la coalition : Diomaye Faye brise le silence


Rédigé le Jeudi 13 Novembre 2025 à 12:46 | Lu 86 fois | 0 commentaire(s)




Pour la première fois depuis son accession à la magistrature suprême, le Président Bassirou Diomaye Faye a troqué son costume institutionnel pour celui du stratège politique. Lors du Conseil des ministres du mercredi 12 novembre 2025, le chef de l’État a surpris ses collaborateurs, en livrant un message d’une rare clarté : il reste fermement attaché à sa coalition, “Diomaye Président”, malgré les remous internes et les tensions apparues avec son Premier ministre Ousmane Sonko.

Selon les informations rapportées par "L’Observateur", reprises par "DakarActu", cette mise au point, aussi directe qu’inédite, intervient dans un contexte politique bouillonnant, alimenté par la nomination d’Aminata “Mimi” Touré au poste de superviseur général de la Coalition Diomaye Président. Une décision présidentielle publiée le 11 novembre 2025, qui a immédiatement fait l’effet d’une déflagration dans la sphère politique.

Un choix qui fait trembler le duo au pouvoir

Quelques heures avant cette annonce, Ousmane Sonko, leader du Pastef et Premier ministre, avait tenu un “méga-meeting” au parking du Stade Léopold Sédar Senghor. Face à une marée de militants, il avait vertement dénoncé ce qu’il considérait comme des “manœuvres” visant à remplacer Aïda Mbodj à la tête de la coalition par une autre figure féminine — que tous reconnaissaient être Mimi Touré. « Cette démarche ne passera pas », avait martelé Sonko, annonçant la création d’une nouvelle structure, l’Alliance Patriotique pour le Travail et l’Éthique (APTE), censée remplacer la coalition jugée “dépassée”.

Mais voilà : Diomaye Faye n’a pas reculé. Dans une décision signée de sa main, il a officialisé la nomination de Mimi Touré, actrice politique aguerrie et ancienne Première ministre, à la tête du processus de restructuration de la coalition présidentielle. Une initiative perçue par certains observateurs, comme un désaveu implicite du Premier ministre, ouvrant la voie à des spéculations sur un début de fracture au sommet de l’État.

Un discours présidentiel plein de sous-entendus

Lors du Conseil des ministres, Diomaye Faye a tenu à replacer les choses dans leur contexte. Dans un ton calme mais ferme, il a retracé l’historique de la coalition, rappelant notamment qu’il avait, dès le 10 septembre, adressé une lettre à Aïda Mbodj, pour lui signaler la nécessité d’une réorganisation afin de “rendre la coalition plus opérationnelle”.

Le chef de l’État a insisté : jamais il n’a été question de dissoudre la Coalition Diomaye Président, et encore moins, de l’abandonner. « Je réaffirme mon attachement à cette coalition, à son esprit et à sa mission », aurait-il déclaré, selon des propos rapportés par "L’Observateur".

Une clarification perçue comme une tentative d’apaisement, sans pour autant masquer les lignes de tension entre les deux têtes de l’exécutif. Le Président a soigneusement évité de mentionner Ousmane Sonko ou le communiqué offensif du Pastef, qui refusait de reconnaître la nomination de Mimi Touré.

Ousmane Sonko absent, les rumeurs enflent

Un autre élément intrigue : l’absence du Premier ministre à ce Conseil des ministres pourtant crucial.
Comme le note "L’Observateur", le chef du gouvernement figurait bien à l’ordre du jour transmis par le Secrétariat général du gouvernement, mais ne s’est finalement pas présenté. De quoi alimenter les rumeurs sur un refroidissement du tandem exécutif.

Selon certaines sources citées par le quotidien, Ousmane Sonko aurait simplement prolongé ses congés, mais aucun acte officiel d’intérim n’a été retrouvé ni publié, malgré les bruits évoquant la ministre de la Justice, Yassine Fall, comme intérimaire temporaire. Aucune trace de décret, aucune mention dans le communiqué du Conseil, et surtout, aucune date officielle de retour si ce n’est celle, officieuse, du 21 novembre.

Entre loyauté et indépendance : un équilibre précaire

Derrière la maîtrise apparente du Président Diomaye Faye, "L’Observateur" note une volonté ferme de reprendre la main sur son propre projet politique, sans pour autant heurter frontalement son Premier ministre.

Le message adressé à ses ministres, à la fois politique et symbolique, sonne comme un rappel à l’ordre : la loyauté doit se mesurer à la coalition, pas seulement au parti.

Mais sur le terrain, l’affaire Mimi Touré a déjà rouvert des fractures, opposant les fidèles d'Ousmane Sonko à ceux du Président. Et dans un contexte où les équilibres internes reposent sur la confiance mutuelle, chaque décision présidentielle risque d’être interprétée comme un coup de semonce.


Nouveau commentaire :
Facebook Twitter

Les messages jugés choquants seront de suite supprimés


LERAL TV CANAL 33 SENEGAL


Facebook

Publicité