“Trop, c’est trop ! Il faut savoir raison garder
Qu'un Premier ministre, chef de parti, menace ses concitoyens de prison pour un simple délit d'opinion, est une dérive que nous ne pouvons accepter. C'est une tentative d'instaurer une police de la pensée, un dogme d'État où le doute est criminalisé et la critique réduite au silence.
Au nom de quoi un citoyen sénégalais, mortel comme nous tous, fût-il Premier ministre, peut-il s'arroger le droit de dicter ce que d'autres citoyens doivent croire ?
Nous ne sommes pas dans une arène de lutte partisane ; nous sommes au cœur du pacte républicain. Nos libertés d'opinion, d'expression, d'association, de réunion et de manifestation, ne sont pas des faveurs octroyées par un régime. Elles sont le sang de notre démocratie, le fruit de décennies de luttes. Elles ne sont, et ne seront jamais, négociables.
Le gouvernement est incapable de fournir les preuves irréfutables de ses allégations fracassantes ? Qu'il cesse de menacer et qu'il pose les faits sur la table. Le peuple jugera. Mais le peuple sait aussi que cette agitation, ce "Tera-meeting" résumé en victimisation et accusations, sert trop souvent d'écran de fumée.
La véritable dette, celle qui nous préoccupe, est celle que le nouveau régime a contractée envers le peuple sénégalais, le 24 mars 2024. Une dette de promesses. Les Sénégalais attendent des actes sur le coût de la vie, sur l'emploi, sur la justice, et non une "vindicte comme opium d'un peuple". Ils attendent du gouvernement, qu'il réponde aux questions pressantes, y compris celles posées par des journalistes sur des contrats d'armement, plutôt que de chercher des boucs émissaires.
L'histoire nous enseigne que les mobilisations exceptionnelles ne sont la garantie de rien. Des présidents ont connu des bains de foule immenses, juste avant de perdre le pouvoir. Le peuple sénégalais ne cédera jamais à l'intimidation.
Face à cette dérive, le silence n'est pas une option. C'est un devoir républicain de rappeler que quand la liberté d'un seul est menacée, c'est la liberté de tous qui est en péril. La flatterie, si confortable soit-elle pour ceux qui la pratiquent, n'a jamais servi une nation ; seule la vérité, même dérangeante, construit l'avenir.
Je refuse de me taire. Je continue de croire qu'il n'existe pas de dette cachée, jusqu'à preuve du contraire. Et j'attends, avec des millions de Sénégalais, que le gouvernement honore sa seule vraie dette : celle de respecter ses engagements et de gouverner pour tous, dans le respect scrupuleux de nos lois et de nos libertés fondamentales.”
Talla Sylla
Qu'un Premier ministre, chef de parti, menace ses concitoyens de prison pour un simple délit d'opinion, est une dérive que nous ne pouvons accepter. C'est une tentative d'instaurer une police de la pensée, un dogme d'État où le doute est criminalisé et la critique réduite au silence.
Au nom de quoi un citoyen sénégalais, mortel comme nous tous, fût-il Premier ministre, peut-il s'arroger le droit de dicter ce que d'autres citoyens doivent croire ?
Nous ne sommes pas dans une arène de lutte partisane ; nous sommes au cœur du pacte républicain. Nos libertés d'opinion, d'expression, d'association, de réunion et de manifestation, ne sont pas des faveurs octroyées par un régime. Elles sont le sang de notre démocratie, le fruit de décennies de luttes. Elles ne sont, et ne seront jamais, négociables.
Le gouvernement est incapable de fournir les preuves irréfutables de ses allégations fracassantes ? Qu'il cesse de menacer et qu'il pose les faits sur la table. Le peuple jugera. Mais le peuple sait aussi que cette agitation, ce "Tera-meeting" résumé en victimisation et accusations, sert trop souvent d'écran de fumée.
La véritable dette, celle qui nous préoccupe, est celle que le nouveau régime a contractée envers le peuple sénégalais, le 24 mars 2024. Une dette de promesses. Les Sénégalais attendent des actes sur le coût de la vie, sur l'emploi, sur la justice, et non une "vindicte comme opium d'un peuple". Ils attendent du gouvernement, qu'il réponde aux questions pressantes, y compris celles posées par des journalistes sur des contrats d'armement, plutôt que de chercher des boucs émissaires.
L'histoire nous enseigne que les mobilisations exceptionnelles ne sont la garantie de rien. Des présidents ont connu des bains de foule immenses, juste avant de perdre le pouvoir. Le peuple sénégalais ne cédera jamais à l'intimidation.
Face à cette dérive, le silence n'est pas une option. C'est un devoir républicain de rappeler que quand la liberté d'un seul est menacée, c'est la liberté de tous qui est en péril. La flatterie, si confortable soit-elle pour ceux qui la pratiquent, n'a jamais servi une nation ; seule la vérité, même dérangeante, construit l'avenir.
Je refuse de me taire. Je continue de croire qu'il n'existe pas de dette cachée, jusqu'à preuve du contraire. Et j'attends, avec des millions de Sénégalais, que le gouvernement honore sa seule vraie dette : celle de respecter ses engagements et de gouverner pour tous, dans le respect scrupuleux de nos lois et de nos libertés fondamentales.”
Talla Sylla








