Indice de perception de la corruption: Le Sénégal ne progresse pas


Rédigé le Mardi 29 Janvier 2019 à 21:54 | Lu 50 fois | 0 commentaire(s)




Les résultats de l’Indice de perception de la corruption (IPC) 2018, publiés ce mardi 29 janvier, classent le Sénégal aux 67e place mondiale sur 180 pays et 8e place africaine sur 49 pays compte non tenu des pays maghrébins. Le constat est que le Sénégal « stagne » depuis 2016, indique Birahim Seck, coordonnateur général du Forum civil, section sénégalaise de Transparency international. Qui déplore : « Depuis que le Sénégal a commencé à publier l’IPC, le Sénégal jusqu’en 2017, est toujours dans la zone rouge. » Une zone qu’il n’a pas quittée depuis 2016. 

Pour l’IPC 2015, le Sénégal avait un score de 44 points sur 100. Des résultats qui le classaient au niveau mondial à la 61e place. En 2016, le Sénégal avait un score de 45 points pour un rang de 64e sur 116 pays. Avec le même nombre de points en 2017, le Sénégal avait dégringolé à la 66e place. Le Sénégal qui, conserve ce score (45 sur 100) en 2018, reste toujours dans la zone rouge. « C’est-à-dire, déchiffre Birahim Seck, en dessous de la moyenne mondiale de 50 points sur 100. Le Sénégal doit encore faire beaucoup d’efforts pour sortir de la zone rouge, c’est-à-dire dépasser le score de 50 points sur 100. » 

Affaiblissement de la volonté politique 

Une « stagnation » qui est due, liste Birahim Seck, à un « affaiblissement de la volonté politique » de lutter contre la corruption, qui se manifeste par « la non transmission de dossiers relevés par les organes de contrôle à la justice que le président dit mettre sous le coude ». Ce, en plus des « réformes juridiques opérées qui ne vont pas dans le sens de renforcer l’indépendance des juges ». Ainsi que « les prolongations injustifiées de mandats ou d’activités des instances de régulation, au niveau des autorités administratives indépendantes ». 

« L’arrêt inexplicable et inexpliqué de la politique de traque des biens dits mal acquis » est également pointé du doigt. De même que « le refus incompréhensible de l’Inspection générale d’Etat (IGE) et de la Cour des comptes de publier les rapports de l’étude et de reddition des comptes ». 

Pour sortir de cette zone rouge, le Forum civil recommande la mise en place d’un cadre de concertation pour définir un Plan de progression efficace (PPE) de trois ans pour porter le score du Sénégal au niveau des pays comme le Cap-Vert, seul pays de la CEDEAO, à être en dehors de la zone rouge. 

Dans le même sens, la section sénégalaise de Transparency international recommande à l’IGE, à la Cour des comptes, à l’OFNAC et à l’ARMP, de publier les rapports d’audits et de reddition des comptes qu’ils doivent aux populations, conformément à la loi. 

Un audit sur les réserves financières 

Aussi, le Forum civil invite le procureur de la République à s’autosaisir sur le scandale foncier des 94 milliards FCFA opposant Ousmane Sonko et Mamour Diallo. L’Assemblée nationale, en plus de l’affaire précitée, est invitée à « mettre en place une commission d’enquête parlementaire sur les financements et réalisations des projets suivants : les Autoroutes Thiès-Touba, Dakar-Diamniadio, Mbour-Kaolack, le Pôle industriel de Diamniadio, la réfection du Building administratif, la Cité de l’émergence. 

Enfin, l’organisation recommande à l’Etat de procéder à un audit exhaustif sur les réserves financières et le patrimoine foncier des Institutions de protection sociale comme l’Institut de prévoyance retraite (IPRES) et la Caisse de sécurité sociale (CSS) ainsi que toutes les transactions immobilières réalisées par la Caisse de dépôt et consignation (CDC) et la construction du siège de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP). 






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