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« Escroquerie, portant sur des deniers publics, Association de malfaiteurs et de blanchiment de capitaux… » Khalifa Ababacar Sall, au cœur du scandale


Rédigé le Samedi 29 Juillet 2017 à 10:05 | Lu 94 fois | 0 commentaire(s)



Le Maire de la ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, détenu en prison depuis, près de 6 mois, sur l’affaire de la caisse d’avance ou fonds politiques, continue à faire jaser sur la place publique. Après audition et enquête des différentes personnes, incriminées ou citées dans la gestion de ladite caisse, chacun des interpellés y va de sa manière pour se dédouaner.


« Escroquerie, portant sur des deniers publics, Association de malfaiteurs et de blanchiment de capitaux… » Khalifa Ababacar Sall, au cœur du scandale
Les chefs d’inculpation, retenus contre Khalifa Sall, sont ceux d’escroquerie, portant sur des deniers publics, d’association de malfaiteurs et de blanchiment de capitaux. Il a été inculpé avec 5 de ses collaborateurs par le juge d’instruction. Tous sont poursuivis dans le même cadre de l’affaire de la caisse d’avance. 

Le procureur avait ordonné une enquête à la suite d’un rapport de l’Inspection général (Ige), relevant des dépenses non justifiées à la Mairie de Dakar, puisées sur la période 2011-2015, dans la caisse de la Mairie de Dakar, dotée d’une ligne budgétaire mensuelle de 30 millions de Fcfa. 

Seulement, la confrontation faite par les enquêteurs de la division d’investigations criminelles, révèlent des secrets dans l’affaire de la caisse d’avance. Le Maire de la ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, considéré de détenu politique, confronté à d’autres agents, dont Amadou Moctar Diop, Ibrahima Yatma Diao, Mbaye Touré, Fatou Touré, Yaya Bodian et Abdoulaye Diagne, se trouve depuis le mois de février 2017, sous de « beaux » draps. Toutes les personnes précités dans cette affaire de détournement de deniers publics avec faux et usage de faux, mettent totalement, en cause sa responsabilité. 

Tout mène vers Khalifa Ababacar Sall... 

Sa responsabilité entièrement, engagée
 
 
 
 
« Escroquerie, portant sur des deniers publics, Association de malfaiteurs et de blanchiment de capitaux… » Khalifa Ababacar Sall, au cœur du scandale
L’enquête de Leral.net, laisse entrevoir, à travers l’utilisation des fonds de la caisse d’avance que le Maire de la Ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, serait auteur de détournement de deniers publics. Puisque, les différentes déclarations, faites aux enquêteurs, mènent tout droit vers sa personne et sa responsabilité engagée au premier chef. Ledit Maire, constate-t-on, a profité de l’existence de la caisse d’avance, d’un montant de 30 millions mensuel, soit 360 millions de Fcfa/an, pour les utiliser à d’autres Â« fins ». Le cumul de ses deux mandants à la tête de la ville de Dakar jusqu’au mois de février 2017, fait grimper de manière vertigineuse la somme, tirée de cette caisse d’avance. 

Poursuivi pour détournement de deniers publics, faux et usage de faux etc., l’actuel pensionnaire de la prison de Reubeuss, usait, d’après la source, de subterfuges et autres astuces pour valider ou justifier l’utilisation des fonds de la caisse d’avance. D’après des personnes interpellées, il utiliserait les fonds de la caisse d’avance qu’il confondait à des fonds politiques, soit, pour entretenir une Â« clientèle politique » ou remplir ses Â« comptes personnels ». 

Les recoupements et autres enquêtes ont fait surgir des cafards et du nébuleux dans la gestion des affaires municipales par le Maire, Khalifa Ababacar Sall. Ainsi, les sources à notre disposition, ont dévoilé que lors de l’enquête de Police, entamée au mois de février 2017, le sieur Mbaye Touré, gestionnaire de cette caisse à polémique, n’a pas tenu trop longtemps le suspense. Il a exposé aux enquêteurs, la stratégie qui permettait au Maire de la ville de renouveler les fonds, une fois, extraits de la caisse. 

Mbaye Touré, natif de Guinguinéo, diplômé de 3eme cycle en politique de développement économique à l’Université d’Etat d’Anvers en Belgique, reconnaît dans sa déclaration, avoir demandé au nommé Yaya Bodian, précité plus haut, à trouver des moyens subtiles de se faire établir des factures pour justifier le paiement. L’idéal, indique-t-il, lors de sa confrontation avec l’édile de la ville, était de faciliter au besoin, le renouvellement des fonds de ladite caisse. 

Mais, le gestionnaire principal de cette caisse a refusé d’avoir recommandé le Gie Â« Keur Tabbar », cité comme facilitateur de la procédure. Idem, il a rejeté, l’idée d’avoir indiqué Fatou Traoré qui se trouve être son assistante comme étant seule, capable de faciliter l’opération frauduleuse. 

La caisse d’avance, une « avance » contre l’intégrité 
 
 
 
« Escroquerie, portant sur des deniers publics, Association de malfaiteurs et de blanchiment de capitaux… » Khalifa Ababacar Sall, au cœur du scandale
L’enquête dirigée en main de maître par la division d’investigations criminelle, démontre que ce feuilleton judiciaire garde toujours, des secrets. Et, l’homme au centre de cette enquête, considéré d’intègre, avec des aspirations politiques profondes, dont le rêve de devenir un jour le Président de la République de Sénégal, risque de perdre la face sur tous les plans. 

Son ambition démesurée aux yeux de certains, bute aujourd’hui, sur une contrainte de taille. La caisse d’avance, risque d’être une« avance » qui va ternir à jamais, son image de marque. Depuis, son incarcération, il a été constaté que Khalifa Ababacar Sall, peinerait à trouver des explications convaincantes par rapport à l’utilisation de ces fonds. Au même moment, ses collaborateurs dans la gestion de cette caisse, l’enfoncent davantage… 

Au préalable, Khalifa Sall faisait montre d’une sérénité sans faille. Mais, voyant les clignotants de l’affaire, il a adopté une autre posture défensive. Certainement, l’effet de l’atterrissage de son dossier entre les mains du Procureur aurait passé par là. Craignant une répression judiciaire, il ne voulait plus être l’agneau du sacrifice. Evoquant avec tristesse, la procédure engagée, pour dit-il, le neutraliser politiquement, Khalifa avait demandé à ses partisans de réagir comme bon leur semble. Une manière pour lui de les Â« libérer » Ã  faire des actions ou des réactions, pouvant l’aider à se tirer d’affaires. 

Malgré tout, la machine judiciaire déclenchée et l’instruction des juges, suivent le plus normalement, leurs cours. Une situation qui fait qu’actuellement, le Maire de Dakar, croupit depuis près de six mois, à la prison de Reubeuss. Ses avocats, avaient pris la peine de formuler des demandes de liberté provisoire pour lui permettre de continuer ses actions politiques. Mais, les demandes formulées sont rejetées. Et, ses avocats, dans leur rôle avaient poursuivi le combat à la Cours suprême qui, à son retour, a confirmé à date récente, le rejet de sa demande de liberté. Finalement, Khalifa reste en prison. 

Jamais de livraison de riz et de mil… 
Subterfuges de Khalifa Sall pour alimenter son grenier
 
 
 
 
« Escroquerie, portant sur des deniers publics, Association de malfaiteurs et de blanchiment de capitaux… » Khalifa Ababacar Sall, au cœur du scandale
Le gestionnaire principal de la caisse d’avance Mbaye Touré a indiqué aux enquêteurs de la division d’investigations criminelles que les factures produites avec l’entête du Gie Keur Tabbar, ne correspondaient à aucune livraison réelle de denrées alimentaires. Ces factures, retient-il, ne servaient qu’à justifier les dépenses effectuées sur la caisse d’avance. Â« Je précise que le mécanisme d’utiliser des factures censées, justifier les dépenses effectuées sur la caisse d’avance, existait depuis 1996, c’est-à-dire bien avant ma nomination à ce poste. Je n’ai fait que reproduire la procédure à mon arrivée », s’est défendu le Directeur administratif et financier de la ville de Dakar, Mbaye Touré. 

Ce dernier, se veut clair. Dans son interrogatoire, il a signalé avoir expliqué à l’édile de la ville, le mécanisme d’alimentation de la caisse d’avance. Une façon, de soutenir aux enquêteurs que Khalifa Sall était belle et bien, au courant de cette procédure Â« frauduleuse ». Et, il persiste et signe dans le rapport d’enquête qu’en réalité, les factures établies, ne reposaient sur aucune réalité. Â« Il n’y a jamais eu de livraison de riz et de mil », regrette-t-il. 

Le Directeur administratif et financier de la ville de Dakar, reste d’avis qu’une caisse d’avance normale, sert à couvrir les petites dépenses. Alors que, pour celle-ci, de par son montant et sa périodicité, relève-t-il, ne correspondait pas aux caractéristiques d’une caisse d’avance normale. 

Sous ce registre, Yaya Bodian, accusé, confirme avoir agi sur ordre de son supérieur hiérarchique, en l’occurrence Mbaye Touré. Â« Au début après l’établissement des factures, c’est Fatou Traoré qui apposait sa signature. Par la suite, elle m’a laissé le cachet du Gie sus indiqué. C’est Mbaye Touré qui m’a demandé de me rapprocher de son assistante, Fatou Traoré aux fins d’utilisation de l’entête du Gie de son frère », a précisé Yaya Bodian. 

Cependant, face aux enquêteurs de la division d’investigations criminelles, le coordonnateur de l’inspection générale des services municipaux, Amadou Moctar Diop, a souligné que la caisse d’avance où sont prévus des crédits de 30 millions de Fcfa, renouvelés tous les mois, existait depuis 1983. Tous les autres prédécesseurs de Khalifa Sall en ont profité. Â« Je soutiens que les montants dégagés pour cette caisse sont à la libre disposition du Maire. Ce dernier, les utilise à sa guise et ne rend compte à personne. Je précise que ce fonds fonctionne comme un fonds politique, ordonné par le Maire et utilisé par lui-même », a recadré l’inspecteur Diop. 

Mais, il relève que les factures du Gie Keur Tabbar, ne traduisaient pas la réalité. Ce Gie n’a jamais fourni de denrées alimentaires. Il servait tout simplement, à formaliser sur le plan comptable et budgétaire. « Les procès-verbaux établis à cet effet, n’étaient que des imprimés préparés qu’il fallait juste remplir pour justifier un état de fait. Mais, ces factures ne correspondaient pas à une livraison réelle de denrées alimentaires », a rejeté Amadou Moctar Diop, dans le procès-verbal d’enquête. 

Silence radio du Khalifa Sall ??? 
A cet effet, le Chef de la division financière et comptable, Ibrahima Yatma Diao, une autre personne ressource, entendue dans cette affaire, a déclaré qu’il percevait les procès-verbaux de livraison. Ce maîtrisard en sciences économiques à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, soutient les avoir signé, en tant que membre de la commission de réception. Mais, dit n’avoir jamais réceptionné de denrées alimentaires dans le cadre de cette caisse d’avance. 

Ailleurs, l’assistance du Directeur administratif et financier, Fatou Traoré, qui est aussi, la trésorière du Gie « Keur Tabbar », a avoué aux enquêteurs que ledit Gie, n’a jamais gagné de marché de riz ou de mil pour quelque structure que ce soit. Aussi, renforce-t-elle, Keur Tabbar qui n’a gagné que trois commandes de fournitures de matériels de bureau et de détergents, a mis à la disposition, sur demande de Yaya Bodian, son cachet et entête. 
 
 
 
« Escroquerie, portant sur des deniers publics, Association de malfaiteurs et de blanchiment de capitaux… » Khalifa Ababacar Sall, au cœur du scandale
« Je précise qu’en me demandant ce service, le nommé Yaya Bodian m’a déclaré que c’était pour justifier les dépenses de la caisse d’avance. Compte tenu, du fait que le Gie ne menait plus d’activités, n’y voyant pas d’inconvénients, j’ai mis à sa disposition le cachet qu’il pouvait utiliser à sa guise, sans me rendre compte », a témoigné Fatou Traoré, diplômée d’un brevet de technicien supérieur en technique administrative à l’Ecole nationale de secrétariat. 

Alors, recruté en qualité d’agent de recouvrement, devenu, Comptable matière de la ville de Dakar, Abdoulaye Diagne, réitère n’avoir jamais reçu dans les magasins, placés sous sa responsabilité une quelconque quantité de riz ou de mil, encore moins, faire connaissance de cette commande. 

Mais, l’enquête a révélé que le Maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, après avoir pris connaissance, des différentes déclarations de ses collaborateurs, avait préféré garder un silence radio. Il a refusé tout bonnement, de faire des commentaires sur cette affaire. 

Enquête/


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