A Pikine, l'indignation est collective. Après la série d’exhumation de corps, les populations, et particulièrement celles riveraines du cimetière, menacent de livrer des personnalités qui squattent le lieux pour des desseins inavoués. "Vous ne pouvez pas imaginer ce qui se passe dans ce cimetière. Nous veillerons toujours, mais les gens qui semblent bien informés profitent souvent d'un moment de relâchement pour faire leur sale besogne. De la terrasse de ma maison, j'ai aperçu, un jour, un individu se laver tout le corps, debout sur une tombe. C'était en fin d'après-midi. Il y a également ces personnes influentes qui débarquent ici à bord de leur véhicule 4X4. Il leur suffit juste de baisser les vitres de leurs voitures pour voir s'approcher les oisifs qui squattent le cimetière et qui sont prêts à aller leur chercher du sable sur une tombe ou même des ossements. Tout le monde est au courant ici des agissements de ce lutteur de Pikine qui, ses jours de combats, passe quelques heures dans ce cimetière, entouré de sa garde rapprochée. Et tout cela, nous allons le mettre sur la place publique,...", menace Abdoulaye Coly, président de l'Asc Diek-Penc dans L'Observateur.
