L’économie Sénégalaise est une économie essentiellement tournée vers l’extérieur. Les firmes étrangères (Orange, Eiffage, Bolloré, Vicat pour la cimenterie, Air France, Corsair, SGBS, BICIS, Total) font l’essentiel de notre taux de croissance et ne parviennent pas à réinvestir l’argent récupéré auprès des contribuables Sénégalais pour la simple raison qu’ils ont atteint leur point culminant. Donc ces entreprises étrangères ne peuvent pas se donner le loisir de recruter un personnel vu qu’ils ont atteint un seuil de maturité. Donc cette croissance ne peut aucunement résorber cette masse populaire qui se meut dans un chômage endémique. La solution toute trouvée est alors d’emprunter de l’argent auprès des institutions financières internationales tels que le FMI ou la Banque Mondiale pour supporter certains investissements dans des projets dits structurants.
Cependant, si l’Etat n’utilise pas de manière efficiente ces dettes, il risque de se retrouver en situation de surendettement et dans ce cas précis plus aucun partenaire au développement ne voudra lui prêter de l’argent. Dès lors, la seule solution qui se présente à nous consiste à mobiliser des fonds au niveau national pour pouvoir couvrir les charges. Pour cela, il faudra nécessairement ouvrir l’espace économique aux opérateurs économiques nationaux pour que ces derniers créent des emplois au niveau local pour les jeunes et luttent contre la pauvreté. C’est le principal levier que l’Etat a à sa disposition pour faire relever l’économie, booster la croissance du PIB/Habitant et faciliter le développement économique.
De ce fait, pour atteindre une croissance économique dont le pourcentage avoisinera les deux chiffres, l’Etat du Sénégal devra nécessairement coopérer avec les privés nationaux le strict respect des lois de la république. Ceux qui s’adonnent à l’agriculture méritent d’être soutenus car c’est l’essor de l’agriculture qui conduit à une forte industrialisation. Aucun pays n’a réussi une forte industrialisation sans au préalable connaitre une révolution agricole car l’industrialisation revient à équiper et développer l’agriculture en utilisant la science et la technologie. Un pays s’industrialise lorsque la population agricole diminue tout en nourrissant convenablement le reste de la population. Le président Macky Sall ne s’est pas trompé en attestant qu’il nous faut une économie inclusive, c’est-à -dire une économie tournée vers le secteur primaire (l’agriculture, l’élevage et la pêche).
