Une tragédie qui relance le débat sur la responsabilité des acteurs du bâtiment au Sénégal
L’effondrement tragique d’un immeuble à Touba, ayant causé la mort de 11 personnes et blessé grièvement 7 autres, secoue de nouveau le secteur du bâtiment au Sénégal. Les premiers éléments de l’enquête mettent en lumière un enchevêtrement de responsabilités, au cœur duquel, réapparaît un nom tristement connu : celui de Pape Fall.
Pape Fall : déjà incarcéré, bientôt réentendu
Le maître d’œuvre Pape Fall, actuellement détenu à la prison de Rebeuss pour sa responsabilité présumée dans un précédent effondrement d’immeuble à Ngor, sera extrait pour être entendu par les enquêteurs. Son implication dans cette nouvelle catastrophe, remet en question la rigueur du suivi administratif et judiciaire autour des professionnels du BTP.
Une chaîne de sous-traitance complexe et trouble
L’enquête révèle d’ores et déjà , l’existence d’un système de sous-traitance particulièrement opaque. Des entreprises non agréées, des ouvriers sans qualification et des matériaux de construction de qualité douteuse auraient été utilisés. Les auditions, menées à la fois par le Commissariat spécial de Touba et celui de Ndamatou, s’intensifient.
Des négligences pointées par les premiers témoignages
Selon les premières révélations obtenues par les enquêteurs, plusieurs signaux d’alerte auraient été ignorés. Serigne Mbaye Sarr, propriétaire de l’immeuble et promoteur connu dans la région, a confié aux autorités que des malfaçons avaient été signalées dès les premières phases de construction. Des fissures anormales, un affaissement partiel observé lors de l’élévation du troisième étage et des retards injustifiés dans la livraison des matériaux, ont été relevés.
Un drame évitable ?
Des experts du bâtiment mobilisés sur le site, affirment que l’effondrement aurait pu être évité si des contrôles techniques plus rigoureux avaient été effectués. L’absence de bureau de contrôle indépendant sur le chantier, est pointée du doigt. Les enquêteurs cherchent désormais à établir si des complicités administratives ont pu permettre à un projet aussi fragile de se concrétiser.
Et maintenant ?
Face à l’émotion suscitée par cette nouvelle tragédie, les autorités locales promettent des sanctions exemplaires. Le maire de Touba a annoncé la suspension immédiate de tous les chantiers en cours ne disposant pas d’une autorisation formelle et d’un suivi technique conforme.
L’affaire Pape Fall, désormais impliqué dans deux drames majeurs à quelques mois d’intervalle, s’annonce comme un tournant pour l’ensemble du secteur de la construction au Sénégal. Une onde de choc judiciaire, mais aussi sociale, qui pourrait marquer un avant et un après, dans la régulation des activités du BTP.
La rédaction de Leral
L’effondrement tragique d’un immeuble à Touba, ayant causé la mort de 11 personnes et blessé grièvement 7 autres, secoue de nouveau le secteur du bâtiment au Sénégal. Les premiers éléments de l’enquête mettent en lumière un enchevêtrement de responsabilités, au cœur duquel, réapparaît un nom tristement connu : celui de Pape Fall.
Pape Fall : déjà incarcéré, bientôt réentendu
Le maître d’œuvre Pape Fall, actuellement détenu à la prison de Rebeuss pour sa responsabilité présumée dans un précédent effondrement d’immeuble à Ngor, sera extrait pour être entendu par les enquêteurs. Son implication dans cette nouvelle catastrophe, remet en question la rigueur du suivi administratif et judiciaire autour des professionnels du BTP.
Une chaîne de sous-traitance complexe et trouble
L’enquête révèle d’ores et déjà , l’existence d’un système de sous-traitance particulièrement opaque. Des entreprises non agréées, des ouvriers sans qualification et des matériaux de construction de qualité douteuse auraient été utilisés. Les auditions, menées à la fois par le Commissariat spécial de Touba et celui de Ndamatou, s’intensifient.
Des négligences pointées par les premiers témoignages
Selon les premières révélations obtenues par les enquêteurs, plusieurs signaux d’alerte auraient été ignorés. Serigne Mbaye Sarr, propriétaire de l’immeuble et promoteur connu dans la région, a confié aux autorités que des malfaçons avaient été signalées dès les premières phases de construction. Des fissures anormales, un affaissement partiel observé lors de l’élévation du troisième étage et des retards injustifiés dans la livraison des matériaux, ont été relevés.
Un drame évitable ?
Des experts du bâtiment mobilisés sur le site, affirment que l’effondrement aurait pu être évité si des contrôles techniques plus rigoureux avaient été effectués. L’absence de bureau de contrôle indépendant sur le chantier, est pointée du doigt. Les enquêteurs cherchent désormais à établir si des complicités administratives ont pu permettre à un projet aussi fragile de se concrétiser.
Et maintenant ?
Face à l’émotion suscitée par cette nouvelle tragédie, les autorités locales promettent des sanctions exemplaires. Le maire de Touba a annoncé la suspension immédiate de tous les chantiers en cours ne disposant pas d’une autorisation formelle et d’un suivi technique conforme.
L’affaire Pape Fall, désormais impliqué dans deux drames majeurs à quelques mois d’intervalle, s’annonce comme un tournant pour l’ensemble du secteur de la construction au Sénégal. Une onde de choc judiciaire, mais aussi sociale, qui pourrait marquer un avant et un après, dans la régulation des activités du BTP.
La rédaction de Leral