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Scandales : Après le COUD, le « THIERNO » de Ndioum en passe de récidiver à Ziguinchor


Rédigé le Lundi 8 Juin 2020 à 13:00 | Lu 243 fois | 0 commentaire(s)



Qui va arrêter Cheikh Oumar Hanne ? Dans un pays normal l’actuel ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique devrait se trouver ailleurs qu’à la tête d’un département ministériel. Pendant tout son magistère au Centre des Œuvres Universitaires de Dakar, le maire de Ndioum s’est signalé comme étant l’un des meilleurs clients des corps de Contrôle de l’état à travers des rapports qui l’ont épinglé. Mais, contre toute attente, le Président Macky Sall lui offre une promotion qui, cette fois-ci, risque de ruiner l’université Assane Seck qui se redresse péniblement du passage d’un certain Elhadji Dia. Aujourd’hui, tels des vautours un trio maléfique pose les jalons d’un dépècement de l’UASZ. ENQUÊTE


C’est infos15.com qui déflore le secret de la bande à trois qui manÅ“uvre en coulisse pour l’accaparement d’un juteux marché. Au détour d’une visite à Ziguinchor, dans le cadre d’une tournée préparatoire à la reprise prochaine des enseignements, Cheikh Omar Hanne le ministre de l’Enseignement supérieur a reçu plusieurs doléances parmi lesquelles figure en bonne place la question des nombreux chantiers à l’arrêt à l’Université Assane Seck et qui aiguise l’appétit du nouveau ministre depuis sa nomination. 



Sautant sur l’occasion, Cheikh Omar Hanne ne se fera pas prier pour accéder à ces doléances. Car, en l’espace de quelques jours, il a très vite donné les instructions pour la reprise des travaux. Une aubaine pour l’un des « meilleurs clients » de l’Ofnac pour qui on peut deviner aisément les intentions, lui qui, depuis quelques temps, remue ciel et terre, en coulisses, pour faire passer en force le marché de la finition des travaux du second restaurant universitaire faisant même fi des textes en vigueur. 

En exigeant de leur ministre de tutelle l’achèvement des différents chantiers déjà entamés, les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor étaient loin de se douter qu’ils étaient en train de donner à Cheikh Oumar Hanne un prétexte inespéré pour enfin réaliser un vÅ“u : celui de se faire à nouveau de l’argent sur le dos du peuple. 

Pour avoir refusé ce fromage au « Thierno » de Ndioum, Mamadou Diombéra le désormais ex directeur du CROUS de Ziguinchor est limogé fissa. En l’espace d’un an, quatre démissions et pas des moindres sont liées à la gestion de Cheikh Omar Hanne 

Si Mamadou Diombéra avait franchi le rubicon en démissionnant comme il l’avait fait savoir en haut lieu, il aurait été le cinquième cadre du ministère de l’enseignement supérieur à démissionner depuis l’arrivée de Cheikh Omar Hanne. Car, il y’a eu la démission du Pr Fatoumata Hann, directrice de l’Isep de Bignona, enregistré après celle du Directeur des Bourses. Auparavant , il a été constaté d’autres démissions, dont celle du Directeur du Centre national de documentation scientifique et technique (Cndst) et du Directeur du Dcsrsi qui avait amené les problèmes de l’orientation. Au total 4 démissions de responsables du Ministère de l’Enseignement Supérieur sont annoncées. 



Mais, pour avoir espéré le soutien de la présidence face au « forcing » pour l’exécution du juteux marché, Mamadou Diombéra, ex-Directeur du CROUS de Ziguinchor, a été limogé il y a environ deux semaines pour avoir opposé une farouche résistance à M. Hanne et à ses « associés » politico-affairistes plus que jamais décidés à nous rejouer un nouvel épisode des détournements de deniers publics du Centre des Å“uvres universitaires de Dakar (COUD), mais cette fois-ci en version Université Assane Seck de Ziguinchor. 

Depuis le limogeage du désormais ex-DG du Crous, Mamadou Diombéra, les langues commencent à se délier. Et alors qu’une bonne partie de l’opinion publique pensait qu’il s’agissait d’un simple changement intervenu à la tête de cette structure, il en est autrement. 

En effet, en poste depuis novembre 2016, Mamadou Diombéra a appris son licenciement à l’issue du dernier conseil des ministres. Mais que lui reproche-t-on exactement au point de mettre brutalement fin à ses fonctions alors que son travail était unanimement salué ? « Rien », nous souffle-t-on du côté des agents du Crous de la première Université publique de la capitale Sud du pays. Enfin, presque rien en ce qui concerne sa gestion de la structure. Nous sommes en mesure de vous donner les raisons exactes qui ont conduit à son départ, pour le moins surprenant. 

Son limogeage qui aurait du être une banale décision administrative est en train de devenir un véritable affaire politico-affariste comme du reste Cheikh Oumar Hanne a habitué les Sénégalais depuis son passage au COUD. Mais, les langues se délient et des révélations sont faites dans les milieux des employés du Centre régional des Å“uvres universitaires (Crous) de l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Ces employés renseignent que Mamadou Diombéra n’est que la victime d’une mafia établie autour du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation qui a fini par avoir raison de lui. 



La bande des trois mousquetaires avec « Thierno » de Ndioum Cheikh Omar Hanne en chef de bande, Birima Ndiaye syndicaliste et chroniqueur de télé à ses heures perdues et Mansour Ba le « gérant » du restaurant s’apprêtent à charcuter les fonds publics. Qui est derrière l’entreprise Groupe Crite Sénégal ? 

Les autorités avaient entrepris, il y a quelques années, la construction d’un second restaurant universitaire, conformément aux souhaits des étudiants qui se sentaient de plus en plus à l’étroit dans le seul resto universitaire dont la capacité est de 500 places. 

C’était du temps où le Professeur Mary Teuw Niane était encore ministre de l’Enseignement supérieur. Les travaux ont été confiés à une entreprise dénommée EGBTP appartenant à un certain Mamadou Ndiaye, arrivée en tête à l’issue de l’appel d’offres. Le coût initial de ce projet de construction d’un nouveau RestoU avait été donc arrêté à la somme de 700 millions de francs Cfa. Mais au bout de quelques mois, pour des raisons que nous ignorons encore, les travaux ont été arrêtés en 2017 alors qu’ils n’étaient pas achevés. Entre-temps le patron de l’entreprise EGBTP a pris la poudre d’escampette et s’est réfugié, depuis lors, aux États-Unis. Impossible, à l’heure où nous écrivons ces lignes, de savoir s’il a touché la totalité des 700 millions ou s’il ne lui a été versé qu’une partie de celle-ci. Toujours est-il qu’il n’a pas conduit le chantier à son terme et qu’il s’est envolé au pays de l’Oncle Sam sans laisser la moindre trace. On ne sait, non plus, si son contrat avait été entre-temps résilié ou s’il y a eu dépôt de plainte contre sa personne. 

(1ère partie du scandale de l’UASZ) 

Pape Sané (Atlanticactu.com)


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