
« Il est évident que l’impact budgétaire des revendications de cette envergure - dont nous ne réfutons pas la légitimité syndicale - ne peut être sans conséquences » sur les finances de l’Etat qui, au-delà des enseignants, doit également se préoccuper de la régularité du paiement des salaires des autres corps de métier et qui sont loin d’être moins méritants que les enseignants », ont toutefois relevé Me Sèye et ses camarades. Ils révèlent d’ailleurs que « la masse salariale a connu des bonds inédits, ces dix dernières années, en passant de 105 milliards, en 2000, à 438 milliards, en 2010 ! ». Ils expliquent également qu’« en termes de recrutement, ce corps a connu une explosion des effectifs, en passant dans la même période de 22 000 enseignants à 86 000, avec une indemnité de logement qui a presque doublé – de 35 000 FCfa à 65 000 FCfa ! ». Conséquence, soulignent-ils, le Sénégal avec une masse atteignant 46,3% des recettes fiscales (soit 717 milliards) a crevé le plafond de 35% des recettes fiscales que ne doit pas dépasser la masse salariale. C’est pourquoi ils demandent à l’Etat de lever les tabous et confusions sur la masse salariale qui a déjà dépassé la norme de l’Uemoa ! Par ailleurs, la Cpe-Taxawu Sénégal invite Macky Sall à délivrer à la Nation « un message solennel sur cette crise de l’Education ».