
Amadou Clédor Sène a été placé en garde à vue à la Section de recherches de Colobane, mardi dernier. Il y a passé la nuit avant d’être libéré ce mercredi. Il est l’objet d’une plainte du général Birame Diop, ministre des Forces armées, qui l’accuse de diffamation et de diffusion de fausses nouvelles.
L’affaire est relative à la sortie du mis en cause au sujet d’une prétendue transaction foncière impliquant l’ancien Président Macky Sall et le fils de l’homme d’affaires Gaby Perez, Idan, à propos de la cession d’un terrain de 4000 m2, près du palais de la République. Dans la vidéo incriminée, qui date de six mois, Clédor Sène affirme que l’ex-chef de l’État aurait attribué la parcelle en échange de la construction par le bénéficiaire de la Direction de la gendarmerie logée à la Caserne Samba Diéry Diallo.
Selon L’Observateur, qui révèle la brève interpellation de Sène dans son édition de ce jeudi, ce dernier est allé plus loin en ajoutant que «le général Birame Diop [CEMGA à l’époque des faits supposés] [avait] connaissance de la transaction foncière et connaîtrait la famille Perez».
Le ministre des Forces armées était dans tous ses états après avoir consulté la vidéo dans son bureau, rapporte le quotidien d’information. «Se sentant offensé et voulant surtout laver son honneur, il a déposé une plainte contre son accusateur au parquet du tribunal de de Dakar. Sur instruction du procureur de la République, une enquête est par la suite ouverte par les éléments de la Section de recherches de Colobane», renseigne le journal.
Face aux enquêteurs, Birame Diop a balayé les accusations de Clédor Sène, précisant n’avoir jamais eu connaissance de la transaction en question. Entendu à son tour, mardi dernier, le mis en cause aurait retourné sa veste. L’Observateur informe qu’il aurait en effet retiré ses propos et présenté ses excuses au plaignant.
Malgré tout, Clédor Sène a été placé en garde à vue avant d’être libéré ce mercredi. Le même jour, complète le journal du Groupe futurs médias, le ministre des Forces armées a adressé une lettre de désistement au procureur de la République à la suite de «plusieurs interventions allant dans le sens d’accorder le pardon au mis en cause».