A l’orée des années 2000, se réalisa la première alternance politique du Sénégal. Adoubé par
une jeunesse plein d’espoir, Me Wade a su après 12 années de gestion tirer ce peuple vers le
haut. De l’éducation à la santé en passant par les infrastructures, le Sénégal connut un grand
bond en avant. Il sut créer les conditions idoines pour que les opérateurs privés nationaux
travaillent en toute quiétude. Ces derniers, à leur tour, conduisirent leurs compatriotes vers
le bien être raison pour laquelle l’argent coulait à flot. Si cela fut possible, c’est parce que le
programme de développement sur lequel il devait s’appuyer était clair et la vision précise.
Confiné à ses idéologies, il s’appuya sur le libéralisme avec ses variables tels que l’initiative
privée et la libre concurrence.
Ainsi, les Sénégalais qui jadis trainaient beaucoup de difficultés à asseoir une entreprise
unipersonnelle virent ainsi leurs activités fleurir au point de devenir des multimilliardaires. A
titre d’exemple, le patron de la CCBM qui fut un petit millionnaire à l’époque des socialistes
devint en un temps record milliardaire. Des exemples de ce genre ont fait floraison durant
son règne. Il suffisait de créer son entreprise, d’être sérieux dans le travail pour devenir un
puissant homme d’affaires. Cheikh Amar qui fut inconnu du grand public, avant l’avènement
de l’alternance, apparut sous le feu des projecteurs grâce à l’entremise de son guide
spirituel, le vénéré Cheikh Saliou Mbacké. En bon talibé mouride, le président Wade sut tirer
ses condisciples vers le mieux être si bien que son nom est collé sur toutes les lèvres des
mourides.
La grandeur de cet avocat fait de lui un homme multidimensionnel au cœur purifié par les
prières et bénédictions de sa référence Serigne Saliou Mbacké. Alors que tout le monde
s’attendait à des représailles contre le président Diouf et ses affidés, juste après son
élection, il se dirigea aussitôt vers la mère du président Diouf, Coumba Dème, pour recueillir
ses prières. Comme Cheikh Amadou Bamba lors de son retour d’exil du Gabon, il pardonna
au président Diouf qui pourtant l’eut enfermé à plusieurs reprises dans les geôles scabreuses
de la prison de rebeuss pour des motifs fallacieux. Cet acte de grandeur a laissé pantois tous
les observateurs de la scène politique.
Il ne se limita pas à pardonner ses tortionnaires, il sut, en plus de régler les problèmes
d’ordre infrastructurel auxquels notre pays fut confronté ; améliorer les conditions de vie de
ses semblables. Un maitre-assistant qui touchait 297 937 sous le régime socialiste percevait
grâce au président Wade 792 889 FCFA ; de même que les maîtres-assistants qui ont vu leur
émolument passé de 406 163 à 918 964 FCFA. Les maitres de conférences n’ont pas été en
reste puisque leur salaire est passé de 542 270 à 1 218 394 FCFA de même que les
professeurs titulaire qui ont vu leur émolument allé de 629 123 à 1 418 176 FCFA. Le nombre
de collèges est passé de 220 sous le régime socialiste à 749 en 2012 et le nombre de lycée de
48 à 134. Dans le domaine de la santé, le coût accouchement par césarienne est devenu
gratuit sous son magistère et les personnes du troisième âge étaient gratuitement prises en
charge grâce au plan sésame. Le nombre d’hôpitaux publics est passé de 17 en 2000 à 35 en
2011, le nombre de centres de santé est aussi passé de 58 en 2000 à 76 en 2011 et le
nombre de postes de santé de 817 en 2000 à 1245 en 2011.
Le président Wade, de par sa magnanimité et son altruisme légendaire ne se limita pas en si
bon chemin. Il offrit aux mourides un terrain de plusieurs hectares, d’une valeur estimée Ã
plusieurs milliards ; pour que la mosquée, tant rêvée, dénommée Masalikul Djinan puisse y
voir le jour. Sans omettre l’aéroport international Blaise Diagne et l’autoroute à péage
Dakar-Diamniadio. Le président Macky Sall, quant à lui, n’a à son actif que le centre de
conférence Abdou Diouf de Diamniadio, la réfection du pont Sénégal 92 et la construction
d’un TER qui s’étend sur 58 km à 600 milliards de FCFA.
Le président Macky Sall, au cœur compressé par la rancune et la méchanceté gratuite, ne
parvient en tout cas pas pour l’instant à suivre les pas de son prédécesseur qui avait
pourtant déjà balisé le chemin de par ses réalisations. Mais par reconnaissance, l’Aéroport
International Blaise de Diass et l’autoroute Thiès-Touba dont le financement a été acquis par
le pape du sopi, devrait être baptisé Me Abdoulaye Wade. Tout autre acte serait une
trahison à l’égard du peuple Sénégalais. Le Sénégal tel qu’il se porte aujourd’hui ressemble Ã
un repas appartenant à un aveugle-lépreux ou plus tôt à un lépreux-aveugle. Le lépreux a les
yeux mais ne peut rien faire sans ses mains tandis que l’aveugle a ses mains mais ne peut
absolument rien faire car il n’arrive pas à voir. Un mot pour mille pour dire que notre pays va
mal.
La rédaction de Senegalinfo
