Visite de travail du Ministre Angolais: Son pays s’inspire du modèle de décentralisation du Sénégal


Rédigé le Lundi 23 Septembre 2019 à 23:59 | Lu 92 fois | 0 commentaire(s)



Le Ministre Adao Francisco CORREIA D’ALMEIDA a opéré une visite de travail consacrée à l’étude du modèle sénégalais en matière de décentralisation et de gestion des collectivités territoriales. Ainsi, le Ministre des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, Oumar Guèye a révélé que le Président de la République, apprécie hautement le choix porté sur le Sénégal, parmi tant d’autres pays.


La visite du Ministre Angolais, Adao Francisco CORREIA DE ALMEIDA témoigne de l’intérêt, accordé au renforcement des relations bilatérales entre les deux pays. « Le Président de la République du Sénégal, m’a donné instruction, ainsi que mes collègues chargés de l’Intérieur, des Finances et du Budget, des Affaires étrangères, du Développement communautaire, de la Santé, de l’Urbanisme et du Logement, de prendre en charge, de manière pointue, vos préoccupations et de vous réserver le meilleur accueil. Il a également demandé aux associations de d’élus locaux et maires d’en faire autant pour la réussite de votre mission au pays de la Téranga », a-t-il dit. 


Sur ce, le Ministre précise que le processus de décentralisation consiste en un double mouvement. D’une part, il s’agit de redistribuer les compétences du haut vers le bas afin de résoudre les problèmes au niveau où ils se posent concrètement. D’autre part, de rapprocher les citoyens de l’exercice des décisions, touchant à leur avenir. 

Le Sénégal, estime-t-il, a une longue tradition de politique de décentralisation qui a démarré, timidement en milieu urbain, pendant la colonisation. Et, la période coloniale était caractérisée par une forte centralisation administrative, liée à l’impératif d’une gestion autoritaire des peuples nouvellement colonisés. La fin des résistances coloniales, ainsi que l’émergence de pôles urbains, à la faveur de la culture de l’arachide, du développement du chemin de fer et de l’atout de la façade maritime, conduisent l’administration coloniale, à la création d’un certain nombre de communes. 


« Le décret du 10 août 1872 consacre la création des communes de Saint-Louis et de Gorée. Celles de Rufisque et de Dakar vont suivre, respectivement, en 1880 et 1887. Cette décentralisation, à plusieurs vitesses, prend fin au moment des indépendances avec la dotation de statut de plein exercice pour les 33 communes que comptait le Sénégal indépendant en 1960. Un nouveau pas est franchi en 1966 par l’adoption de la loi n° 66-64 du 30 juin 1966, portant Code de l’Administration communale, qui uniformise et précise les règles applicables aux communes », a théoriquement donné Oumar Guèye à son homologue anglais. 

Et, l’extension de la politique de décentralisation en milieu rural, retient-il, ne débute que cent ans après la création de la première commune du Sénégal, en 1972 avec la loi n° 72-25 du 19 avril 1972, relative aux communautés rurales. La création des communautés rurales s’est faite, sans doute dans le même souci de prudence et d’expérimentation. « À côté des communes, le Sénégal se dote de communautés rurales que l’article premier de la loi de 1972, présente comme des personnes morales de droit public, dotées de l’autonomie financière. Constituées par un certain nombre de villages, appartenant au même terroir, unis par une solidarité, résultant notamment du voisinage, possédant des intérêts communs et capables de trouver des ressources nécessaires à leur développement », renseigne-t-il. 

Cette réforme de 1972, renforce-t-il, a été renforcée en 1990 avec la suppression du statut spécial des communes chefs-lieux de région reversées dans le droit commun par la loi n° 90-35 du 08 octobre 1990, et le transfert des fonctions d’ordonnateur du budget de la communauté rurale, du sous-préfet au président du conseil rural, par la loi n° 90-37 du 08 octobre 1990. 

Une avancée est accomplie incontestablement en 1996 avec l’adoption, notamment, de la loi n° 96-06 du 22 mars 1996, portant code des collectivités territoriales et la loi n° 96-07 du 22 mars 1996, portant transfert des compétences aux trois catégories de collectivités territoriales du Sénégal que sont la région, la commune et la communauté rurale. 


La deuxième réforme de la politique de décentralisation, insiste-t-il, consacre la régionalisation avec, notamment, l’érection de la région en collectivité territoriale, la création de communes d’arrondissement, le transfert aux collectivités territoriales de compétences dans neuf domaines et le contrôle de légalité a posteriori. 


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