Trop affaiblie face à la Covid-19: Mbour refuse d’être un mouroir et exige une meilleure santé


Rédigé le Mercredi 3 Février 2021 à 17:24 | Lu 528 fois | 0 commentaire(s)



Comme annoncé par Leral.net dans un récent article, à Mbour, la prise en charge des malades de la Covid-19 est un gros problème. Alors que les malades du Coronavirus viennent quotidiennement en nombre à l'hôpital, la ville fait face à trop de déficits, avec des structures sanitaires sous- équipées face à la deuxième vague. Leral qui s’est rapproché à la fois de quelques acteurs de la Santé de cette localité et des populations, tombe sur ce constat : Mbour refuse d’être un mouroir et exige une meilleure santé.


Trop affaiblie face à la Covid-19: Mbour refuse d’être un mouroir et exige une meilleure santé
La collectivité de Mbour sous l’angoisse de la deuxième vague et sa propagation, selon cette blouse blanche qui qui requiert le respect du secret professionnel, l'explication est que « l'hôpital de Mbour ne dispose pas de centre de traitement pouvant permettre une meilleure prise en charge des patients. L'heure est à la concertation pour voir comment en installer un… », Avance-t-il.

Mais selon un de ses collègues, la réalité est que « l'hôpital ne dispose que d'un service d'accueil d'urgence exigü, qui n'a qu'un seul lit chaud. Et avec la situation actuelle, au-delà des patients, même le personnel soignant aussi est exposé et risque d'être contaminé à tout moment ».

Pourtant face à la deuxième vague, attirant l'attention des populations sur la résurgence du coronavirus, le gouverneur de la région de Thiès, Mouhamadou Moustapha Ndao, justifiant les mesures drastiques prises par l'Etat, avait indiqué que l'épidémie reste concentrée entre Mbour, Tivaouane et Joal.

Mais au-delà de ces mesures, force est de reconnaître qu’il faut véritablement un accompagnement en équipements de protection et en matériels médicaux, pour la prise en charge des malades.

Car selon l’alerte plus inquiétante de cette blouse blanche à Mbour, la COVID-19 semble prendre le même chemin qu’en Europe. « Un de nos gardiens est en train de mourir faute de soins, une amie employée à Grand Mbour m’a confirmée que les gens meurent faute de soins », s’est-il désolé

Pourtant un peu avant, le maire de Nguékhokh avait alerté que le département de Mbour, une localité ‘’très importante’’, ne bénéficie pas encore de toutes les infrastructures sanitaires nécessaires. Car d’après lui, Mbour, la 3e commune la plus grande, après celle de Dakar et Touba ?

« Le problème aujourd’hui, selon lui, est que le département de Mbour n’est pourvu que de deux ou trois petits hôpitaux pour un département fort de 16 communes. C’est au ministre de la Santé de prendre toutes ses dispositions, pour l'effectivité des tests post-mortem sur des personnes décédées au niveau de l’hôpital de Mbour. Seule une personne est en mesure de le faire, ce qui fait que des corps séjournent deux à trois jours dans la morgue de ladite structure » avait-il soutenu.

Toujours dans le cercle sanitaire, un des professionnels face à cette surcharge, dans un soupir, il nous lâche : « Je crois qu’il est temps que les autorités reconnaissent qu’elles sont e, qu’il n’y a plus de pseudo lit de réanimation, que les hôpitaux sont sous pression au point d’oublier de nourrir les malades, que les gens meurent dans des conditions « animales » sans toilettes intimes etc.. je connais quelqu’un qui n a pas été lavé pendant 16 jours… »

Autre solution, selon lui, « il faut convaincre les autorités d’autoriser les cliniques privées à prendre en charge aussi les cas de COVID. Vous êtes journalistes, je vous laisse enquêter sur le sujet mais je pense que toute la presse devrait soulever cela. Car à ce stade, il faut regarder les choses en face… »

Pourtant il y a un an Saliou Samb, le président du Conseil départemental de Mbour, avait déclaré, la construction prochaine d’un établissement de santé de niveau 3 ou d’un nouvel hôpital à Mbour doté d’un service pour le traitement des cancers et d’un service de dialyses pour les insuffisants rénaux.

D’après lui cette structure hospitalière est le fruit d’une longue démarche auprès du gouvernement et de la tutelle de Mbour en matière de santé.

Aujourd’hui où en est-on ?

En tout cas, en attendant, avec la Covid-19 comme dans d’autres collectivités, à Mbour on meurt en silence...

Pour les populations interrogées, « Mbour doit disposer d’un centre de traitement des maladies infectieuses (CTI), d’un nombre suffisant de personnel qualifié, des ambulances médicalisés. Et comme promis, il est indiqué de relever notre hôpital à un niveau 3, avec aussi des appareils respiratoires qui sont en manque ».

Sur un air désolant, cet homme en rajoute une couche. Car, selon lui, même la route qui va de l’hôpital Grand Mbour au nouvel hôpital est cahoteuse, et le transport des malades avec ces trous et voies en très mauvais état est un facteur à risque…
 
 
Trop affaiblie face à la Covid-19: Mbour refuse d’être un mouroir et exige une meilleure santé
« Je crois qu’il est temps que les autorités reconnaissent qu’ils sont dépassés. Qu’il n’y a plus de lits de réanimation. Les hôpitaux sont sous pression au point d’oublier de nourrir les malades. Et, les gens meurent dans des conditions « animalières » sans toilettes intimes etc. », regrette la source.

Ainsi, il a été relevé l’absence de toilettes intimes. Des patients restent plus de 15 jours sans pour autant être lavés. Et, à ce stade de l’évolution de la pandémie, il n’y a plus de place normale. Les hôpitaux se transforment en mouroirs.

Donc, estime-t-on, les autorités devraient être convaincues de la nécessité d’autoriser les cliniques privées à prendre en charge des cas de Covid-19.


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