Issu d’une communauté souvent méconnue, M. Ali El Ziyadne s’est exprimé au nom des nombreuses familles bédouines touchées par les événements tragiques qui ont ensanglanté Israël, il y a un an. Quatre membres de sa propre famille ont été pris en otages par le Hamas. « C’est un événement insupportable. Notre population a été tuée par surprise. C’est une situation très difficile », confie-t-il d’une voix émue, visiblement marqué par la douleur encore vive. « Ce 7 octobre, nous avons vu nos frères, nos sœurs, nos enfants, les mains ligotées… et nous n’avions pas la possibilité d’aller les sauver, car nous-mêmes étions en danger. Je ne souhaite à personne de vivre cette situation. Je prie pour une paix dans le monde », poursuit-il, la voix tremblante d’émotion.
Le témoin a également souligné le soutien reçu de la part des autorités israéliennes : « Depuis les évènements du 7 octobre, nous avons eu l’aide du gouvernement israélien. Il nous a réconfortés, il a partagé notre douleur », a-t-il reconnu, saluant la solidarité nationale face à cette tragédie. Pour lui, cette tragédie doit avant tout rappeler les valeurs humaines et religieuses qui condamnent la violence : « Ce qui s’est passé le 7 octobre 2023, est contraire à l’islam, qui condamne la violence, le terrorisme et la prise d’otages. C’est aussi contraire au droit international », a-t-il tenu à rappeler avec insistance.
Durant ses deux jours passés au Sénégal, Ali El Ziyadne dit avoir perçu un pays profondément attaché à la paix. « J’ai remarqué que le Sénégal est un pays qui aime la paix. Aujourd’hui, il faut oublier et tourner la page de la guerre, ouvrir celle de la paix et vivre en harmonie dans un dialogue sincère », confie-t-il, admiratif de l’esprit pacifique des Sénégalais. Ancien employeur de nombreux travailleurs avant le conflit, il témoigne aussi de l’impact économique de la guerre. « Avant ces évènements, j’employais beaucoup de travailleurs. Mais le 7 octobre a complètement changé la donne. Le Hamas a attaqué. J’ai vu des gens porter les mêmes noms que nous, pour s’infiltrer parmi nous et nous piéger. Israël s’est défendu pour protéger ses citoyens », explique-t-il, regrettant les pertes humaines et les conséquences sociales du conflit.
Présent au point de presse, M. Yuval Waks, représentant de l’ambassade d’Israël au Sénégal, a tenu à replacer le conflit dans son contexte, tout en soulignant la difficulté de la situation sur le terrain. « Cette guerre n’était pas prévue. Il n’y avait aucune alerte ni prévision par rapport à l’attaque du 7 octobre 2023. Israël s’est levé un bon matin et a subi ces attaques terroristes. Ce n’était pas quelque chose à l’ordre du jour », a-t-il expliqué, insistant sur le caractère soudain et imprévisible de l’attaque. Selon lui, tout pays confronté à une telle agression, aurait réagi pour se défendre : « Lorsqu’un pays subit une attaque où il y a des victimes civiles, des personnes kidnappées et où les agresseurs utilisent des civils comme boucliers humains, il est difficile de contrôler les répercussions », a-t-il ajouté, justifiant la riposte israélienne.
Le diplomate israélien a aussi insisté sur la dimension médiatique et propagandiste du conflit : « Ce qui est particulier dans cette guerre, c’est qu’elle se déroule sur plusieurs fronts — militaire, mais aussi médiatique. Les réseaux sociaux sont devenus un champ de bataille à part entière. Beaucoup d’images et d’informations diffusées relèvent de la désinformation », a-t-il précisé, dénonçant la manipulation de l’opinion internationale. Il a par ailleurs dénoncé l’appropriation de l’aide humanitaire par le Hamas : « Le Hamas confisque l’aide humanitaire destinée aux civils pour la revendre, ce qui aggrave la famine. La semaine dernière encore, une cinquantaine de bateaux supposés transporter de l’aide humanitaire, ont été interceptés par l’armée israélienne. Après vérification, aucune aide n’a été trouvée dans les cargaisons », a-t-il révélé, évoquant un détournement systématique de l’assistance internationale.
Pour M. Waks, cette situation illustre les manipulations orchestrées dans les médias : « Beaucoup d’informations diffusées à l’international, occultent la complexité du terrain. Notre objectif n’est pas de tuer des civils mais de neutraliser le Hamas, qui opère depuis des tunnels souterrains et utilise des innocents comme boucliers », a-t-il fait savoir, réaffirmant la position officielle de son gouvernement. Il a également rappelé que la société israélienne est composée à environ 20 % de citoyens musulmans, dont certains occupent des postes dans les médias et la politique. « Nous sommes venus au Sénégal pour montrer que, dans ce conflit, des musulmans aussi sont victimes. Peut-être que cela ne changera pas toutes les mentalités, mais cela permettra, espérons-le, de comprendre qu’il n’y a pas qu’une seule vérité. D’autres facettes existent et elles méritent d’être connues », a-t-il conclu, appelant à une réflexion plus globale sur le conflit.
Entre témoignage personnel et discours diplomatique, cette rencontre à Dakar a surtout mis en lumière la volonté commune d’apaiser les tensions et de favoriser le dialogue. Pour M. Ali El Ziyadne, le message reste universel : « Le monde doit choisir la paix, pas la vengeance », a-t-il lancé en guise d’appel à la conscience collective.
Birame Khary Ndaw
Le témoin a également souligné le soutien reçu de la part des autorités israéliennes : « Depuis les évènements du 7 octobre, nous avons eu l’aide du gouvernement israélien. Il nous a réconfortés, il a partagé notre douleur », a-t-il reconnu, saluant la solidarité nationale face à cette tragédie. Pour lui, cette tragédie doit avant tout rappeler les valeurs humaines et religieuses qui condamnent la violence : « Ce qui s’est passé le 7 octobre 2023, est contraire à l’islam, qui condamne la violence, le terrorisme et la prise d’otages. C’est aussi contraire au droit international », a-t-il tenu à rappeler avec insistance.
Durant ses deux jours passés au Sénégal, Ali El Ziyadne dit avoir perçu un pays profondément attaché à la paix. « J’ai remarqué que le Sénégal est un pays qui aime la paix. Aujourd’hui, il faut oublier et tourner la page de la guerre, ouvrir celle de la paix et vivre en harmonie dans un dialogue sincère », confie-t-il, admiratif de l’esprit pacifique des Sénégalais. Ancien employeur de nombreux travailleurs avant le conflit, il témoigne aussi de l’impact économique de la guerre. « Avant ces évènements, j’employais beaucoup de travailleurs. Mais le 7 octobre a complètement changé la donne. Le Hamas a attaqué. J’ai vu des gens porter les mêmes noms que nous, pour s’infiltrer parmi nous et nous piéger. Israël s’est défendu pour protéger ses citoyens », explique-t-il, regrettant les pertes humaines et les conséquences sociales du conflit.
Présent au point de presse, M. Yuval Waks, représentant de l’ambassade d’Israël au Sénégal, a tenu à replacer le conflit dans son contexte, tout en soulignant la difficulté de la situation sur le terrain. « Cette guerre n’était pas prévue. Il n’y avait aucune alerte ni prévision par rapport à l’attaque du 7 octobre 2023. Israël s’est levé un bon matin et a subi ces attaques terroristes. Ce n’était pas quelque chose à l’ordre du jour », a-t-il expliqué, insistant sur le caractère soudain et imprévisible de l’attaque. Selon lui, tout pays confronté à une telle agression, aurait réagi pour se défendre : « Lorsqu’un pays subit une attaque où il y a des victimes civiles, des personnes kidnappées et où les agresseurs utilisent des civils comme boucliers humains, il est difficile de contrôler les répercussions », a-t-il ajouté, justifiant la riposte israélienne.
Le diplomate israélien a aussi insisté sur la dimension médiatique et propagandiste du conflit : « Ce qui est particulier dans cette guerre, c’est qu’elle se déroule sur plusieurs fronts — militaire, mais aussi médiatique. Les réseaux sociaux sont devenus un champ de bataille à part entière. Beaucoup d’images et d’informations diffusées relèvent de la désinformation », a-t-il précisé, dénonçant la manipulation de l’opinion internationale. Il a par ailleurs dénoncé l’appropriation de l’aide humanitaire par le Hamas : « Le Hamas confisque l’aide humanitaire destinée aux civils pour la revendre, ce qui aggrave la famine. La semaine dernière encore, une cinquantaine de bateaux supposés transporter de l’aide humanitaire, ont été interceptés par l’armée israélienne. Après vérification, aucune aide n’a été trouvée dans les cargaisons », a-t-il révélé, évoquant un détournement systématique de l’assistance internationale.
Pour M. Waks, cette situation illustre les manipulations orchestrées dans les médias : « Beaucoup d’informations diffusées à l’international, occultent la complexité du terrain. Notre objectif n’est pas de tuer des civils mais de neutraliser le Hamas, qui opère depuis des tunnels souterrains et utilise des innocents comme boucliers », a-t-il fait savoir, réaffirmant la position officielle de son gouvernement. Il a également rappelé que la société israélienne est composée à environ 20 % de citoyens musulmans, dont certains occupent des postes dans les médias et la politique. « Nous sommes venus au Sénégal pour montrer que, dans ce conflit, des musulmans aussi sont victimes. Peut-être que cela ne changera pas toutes les mentalités, mais cela permettra, espérons-le, de comprendre qu’il n’y a pas qu’une seule vérité. D’autres facettes existent et elles méritent d’être connues », a-t-il conclu, appelant à une réflexion plus globale sur le conflit.
Entre témoignage personnel et discours diplomatique, cette rencontre à Dakar a surtout mis en lumière la volonté commune d’apaiser les tensions et de favoriser le dialogue. Pour M. Ali El Ziyadne, le message reste universel : « Le monde doit choisir la paix, pas la vengeance », a-t-il lancé en guise d’appel à la conscience collective.
Birame Khary Ndaw
