À Son Excellence
Monsieur le président de la République
Bassirou Diomaye Faye
Monsieur le Président,
Vous venez d’achever une visite économique de cinq jours en Casamance. Ce déplacement, attendu depuis longtemps, a suscité une immense espérance parmi les populations d’une région meurtrie par plus de quarante années de conflit, de marginalisation et de souffrances silencieuses.
Au nom de SOS Casamance, et en mon nom personnel, nous saluons ce choix politique fort. En vous rendant en Casamance, vous avez envoyé un signal clair à la jeunesse, aux femmes, aux paysans, aux victimes directes et indirectes de la crise : la Casamance n’est plus oubliée. Vous avez écouté, dialogué, regardé en face les réalités du terrain. Cette posture est porteuse d’un espoir réel, fragile mais puissant.
Mais cet espoir ne peut rester symbolique. Il doit se traduire par des actes forts, courageux et réparateurs. Il doit marquer durablement votre mandat et inscrire votre nom dans l’histoire de la paix et de la justice en Casamance.
C’est au nom de cet espoir, au nom de la paix véritable et de la réconciliation sincère, que nous vous demandons solennellement, d’user de votre pouvoir constitutionnel, pour accorder une grâce présidentielle à Monsieur René Capain Bassène.
René Capain Bassène n’est pas un criminel. Il est un journaliste, un intellectuel engagé, un médiateur infatigable du dialogue, un militant reconnu pour la paix en Casamance. Depuis plus de sept ans, il est injustement privé de liberté, pour avoir osé écrire, enquêter, déranger, et défendre une paix fondée sur la vérité, la justice et la dignité des victimes.
Le maintenir en détention, alors que tous les autres co-accusés ont été libérés, est une blessure ouverte pour l’État de droit, pour la liberté de la presse et pour la conscience nationale. Le libérer serait un acte d’apaisement, un geste de pardon, un signal fort envoyé à toutes celles et ceux qui œuvrent pour la paix, sans armes.
Monsieur le Président, la paix ne se construit pas seulement par des projets économiques, mais aussi par des décisions humaines et courageuses. Accorder la grâce à René Capain Bassène, c’est permettre à un père de retrouver ses enfants, à une épouse de retrouver son mari, et à la Casamance, de faire un pas de plus vers la réconciliation.
Vous êtes aujourd’hui le dernier recours. Vous avez le pouvoir de transformer une injustice en acte de justice, une souffrance en espérance, une détention injuste en symbole de réconciliation nationale.
Monsieur le Président, l’histoire vous regarde.
La Casamance vous écoute.
La justice vous interpelle.
Que Dieu vous inspire dans cette décision.
Respectueusement, fermement et patriotiquement. »
Amadou Sylla
Déléguè Géneral de
SOS Casamance
Paris
Monsieur le président de la République
Bassirou Diomaye Faye
Monsieur le Président,
Vous venez d’achever une visite économique de cinq jours en Casamance. Ce déplacement, attendu depuis longtemps, a suscité une immense espérance parmi les populations d’une région meurtrie par plus de quarante années de conflit, de marginalisation et de souffrances silencieuses.
Au nom de SOS Casamance, et en mon nom personnel, nous saluons ce choix politique fort. En vous rendant en Casamance, vous avez envoyé un signal clair à la jeunesse, aux femmes, aux paysans, aux victimes directes et indirectes de la crise : la Casamance n’est plus oubliée. Vous avez écouté, dialogué, regardé en face les réalités du terrain. Cette posture est porteuse d’un espoir réel, fragile mais puissant.
Mais cet espoir ne peut rester symbolique. Il doit se traduire par des actes forts, courageux et réparateurs. Il doit marquer durablement votre mandat et inscrire votre nom dans l’histoire de la paix et de la justice en Casamance.
C’est au nom de cet espoir, au nom de la paix véritable et de la réconciliation sincère, que nous vous demandons solennellement, d’user de votre pouvoir constitutionnel, pour accorder une grâce présidentielle à Monsieur René Capain Bassène.
René Capain Bassène n’est pas un criminel. Il est un journaliste, un intellectuel engagé, un médiateur infatigable du dialogue, un militant reconnu pour la paix en Casamance. Depuis plus de sept ans, il est injustement privé de liberté, pour avoir osé écrire, enquêter, déranger, et défendre une paix fondée sur la vérité, la justice et la dignité des victimes.
Le maintenir en détention, alors que tous les autres co-accusés ont été libérés, est une blessure ouverte pour l’État de droit, pour la liberté de la presse et pour la conscience nationale. Le libérer serait un acte d’apaisement, un geste de pardon, un signal fort envoyé à toutes celles et ceux qui œuvrent pour la paix, sans armes.
Monsieur le Président, la paix ne se construit pas seulement par des projets économiques, mais aussi par des décisions humaines et courageuses. Accorder la grâce à René Capain Bassène, c’est permettre à un père de retrouver ses enfants, à une épouse de retrouver son mari, et à la Casamance, de faire un pas de plus vers la réconciliation.
Vous êtes aujourd’hui le dernier recours. Vous avez le pouvoir de transformer une injustice en acte de justice, une souffrance en espérance, une détention injuste en symbole de réconciliation nationale.
Monsieur le Président, l’histoire vous regarde.
La Casamance vous écoute.
La justice vous interpelle.
Que Dieu vous inspire dans cette décision.
Respectueusement, fermement et patriotiquement. »
Amadou Sylla
Déléguè Géneral de
SOS Casamance
Paris








