L’Etat du Sénégal veut moderniser le secteur de la pêche artisanale.
Ainsi, selon la RFM 20 000 pirogues seront remplacées par des pirogues en fibre de verre.
C’est un projet d’un cout de 450 milliards.
En effet, Salif Samb, directeur de la société des infrastructures réparations navales (Sirn) de Dakar explique les grandes lignes du projet.
« Il y a 80 milliards pour ce qui est des pirogues, 150 milliards pour l’emplacement des bateaux, 100 pour les 7 ports qui sont à travers le littoral sénégalais. Et aussi, il y aura 100 milliards qui serviront de construire un nouveau port flottant à Ndayane d’une capacité de 250 m pour les bateaux de dernière génération », a annoncé Salif Samb.
Qui dit pirogue, dit charpentier. Ils sont plus de 800 au Sénégal. Ousseynou Sow est leur président, ce dernier réclame leur part du marché. « Le gouvernement met en œuvre des projets qui n’aboutissent jamais. Ces projets sont des affaires de partisan, il faut toujours mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut », a plaidé le président des charpentiers.
Hormis ces derniers, les pêcheurs aussi expriment leurs doléances.
Selon Ndiaga Diop, le président des pêcheurs de Kafountine , juge que « ces pirogues sont chères » et ne sont pas à leur portée.
« Avec 500 000francs on peut construire nos pirogues mais le gouvernement veut nous vendre une pirogue à 30 millions de Francs, c’est trop cher », se lamente-t-il.
Par contre, le ministre de la pêche Alioune Ndoye demande aux pêcheurs d’adhérer à ce projet pour plus de sécurité. « Les pertes en vies et les disparitions de pêcheurs en haute mer continuent d’endeuiller les familles de ces derniers. Cette situation milite en faveur de la modernisation du parc piroguier avec des embarcations conçues dans le respect des normes sécuritaires », a martelé le ministre de la pêche.
Enfin, la mise en œuvre de la convention de partenariat devrait permettre de changer l’écosystème du secteur de la pêche au Sénégal et améliorer les conditions de vie des pêcheurs.
