King Fahd Palace/ Licenciement d'employés: Un «règlement de comptes» pour les syndicalistes


Rédigé le Lundi 1 Mars 2021 à 16:24 | Lu 114 fois | 0 commentaire(s)



Le Syndicat des travailleurs de l’hôtel King Fahd Palace estime que les licenciements opérés par la Direction, relèvent de «discrimination et de règlement de comptes». Ils se disent décidés à faire des recours jusqu’au niveau international s’il le faut. Ils l’ont déclaré le samedi, à la Bourse du Travail de la Cnts.


 
«C’est un règlement de comptes» qui se cache derrière les licenciements enregistrés au King Fahd Palace. C’est la réponse de la Secrétaire générale des délégués de l’hôtel, Véronique Ndour, à la Direction qui a évoqué un «motif économique». Affiliés à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), ces employés ont le soutien du Sg de la Centrale, Mody Guiro, qui leur a annoncé que ce combat allait se poursuivre dans «la plus grande légalité» jusqu’au Bureau international du travail (Bit).

Estimant que cette procédure mise en œuvre «n’est pas acceptable», car le Sénégal est un Etat de droit, avec une législation, un code du travail. Au préalable, l’entreprise aurait dû discuter avec les délégués du personnel, négocier des départs, redéployer d’autres, etc., avant de procéder aux licenciements, a indiqué Véronique Ndour. Mais elle déplore que tout cela n’ait pas été respecté.

En outre, la déléguée a déclaré que ce sont 76 personnes qui ont été licenciées et non 79, comme indiqué dans le journal "Le Quotidien". «On ne peut pas accepter cette discrimination flagrante qui veut se débarrasser des personnes qui les dérangent, en l’occurrence les travailleurs de la Cnts», a-t-elle déclaré samedi dernier, en conférence de presse à la bourse du travail de la Cnts. Elle a dit ne pas comprendre comment des travailleurs qui ont 20 ans de service à leur actif, puissent être licenciés et que l’on garde ceux qui n’ont que 6, 10, voire 12 mois de service.

Elle explique : «Si on fait les statistiques de ces licenciements, il n’y a que 4 employés qui ont moins de 10 ans, tout le reste le moindre âge, c’est à partir de 18 ans d’existence».

Face à une salle remplie, Véronique Ndour est aussi revenue sur les différentes étapes du contentieux. Depuis 9 mois, a-t-elle déclaré, 170 travailleurs ont été mis dehors, avec un salaire de 50%, un chômage technique qui a été prolongé d’un mois, souligne-t-elle.

Par la suite, les deux parties se sont retrouvées devant l’inspection du Travail. Mais selon le Sg des délégués de l’hôtel, «l’inspecteur a été étonné de voir qu’il n’y a eu aucune réunion pour procéder au licenciement économique. Ils ont parlé de Pv mais l’inspecteur était surpris de ne pas voir notre signature sur le Pv et que dans le contenu, il n’y avait que le chômage technique, on ne parlait pas de licenciement».

Et après cette réunion, dit-elle, «nous leur avons fait un écrit que nous avons soumis à nos responsables et aux autorités étatiques, en leur disant «vous dites que l’hôtel dispose aujourd’hui de 5, 10 clients, si vous faites le ratio, vous faites travailler 140 employés sur 5 clients, vous leur payez 100%». Et d’ajouter : «Tous les directeurs travaillent avec un salaire, nous leur avons dit il faut qu’il y ait une solidarité, de l’équité et de la justice, donc emmenez tous les travailleurs en chômage technique, d’autant plus que l’hôtel ne fonctionne plus à cause des travaux en cours. On est même d’accord à être payés 50%».

Les personnes licenciées ont été informées par un sms qui invoquait le «motif économique», le message ajoutait que la mesure prendra effet le 1er mars prochain, et que le courrier officiel les attendait à la direction des Ressources humaines de leur établissement.





Quotidien



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