Au Sénégal, ce sont les essais cliniques avec Pcr qui déterminent la positivité des cas de covid-19. Ces tests étant centralisés, ce sont donc les autorités sanitaires qui sont les seules habilitées à faire le comptage des cas recensés au niveau du public comme dans le privé. D’où leur litanie quotidienne consistant à informer, tous les matins, à 10 heures précises, sur le nombre de cas de patients testés positifs, les contacts-suivis, les contacts communautaires, les malades en réanimation, ou encore les décès enregistrés… la veille.
Une manière de communiquer sur la pandémie qui a fini d’entrer dans les habitudes des Sénégalais. Depuis le premier cas apparu dans notre pays le 02 mars dernier, ce sont au total 31 275 cas positifs qui ont été enregistrés dont 25 635 guéris, 754 décédés, et 4885 patients encore sous traitement dans les hôpitaux ou à domicile. Sauf que les spécialistes de la santé ne sont pas d’accord avec les autorités sanitaires sur leur technique de comptage des cas.
Les tests Pcr ne devraient pas être les seuls indicateurs du ministère
D’après ces spécialistes, la stratégie ministérielle ne permettrait de pêcher qu’un tout petit nombre de cas dans l’océan des contaminés. « Les chiffres du ministère sont à prendre avec des pincettes. Ils sont en dessous du nombre de personnes infectées. On nous parle de 10 à 11 décès en moyenne par jour. Or, il y en a beaucoup plus. D’ailleurs, le nombre important de levée de corps et d’enterrements au niveau des cimetières pourrait être un indicateur. Les tests ne sont pas fiables à cent pour cent comparés au scanner », soutient un médecin du privé qui signale que, souvent, des patients testés négatifs au Pcr se retrouvent en situation de positifs au scanner.
A en croire notre interlocuteur, le scanner permet de mieux poser le diagnostic chez un malade dont le médecin suspecte quelque chose liée à la Covid. En termes plus clairs, le scanner confirme souvent des cas là où le test a échoué. « Ce sont pourtant des malades suspectés positifs mais avec un Pcr négatif », ajoute ce médecin du privé qui reste convaincu que ces patients devaient figurer dans les chiffres du ministère parce que atteints de Covid.
« Encore que parfois, ce sont des malades qui étaient déjà guéris ou qui ont la perte de l’odorat depuis plus de 6 mois. Ce qui est plus grave c’est qu’il y a des malades en réanimation qui n’ont plus le virus dans le corps. Donc, c’est des négatifs. Il y a des malades déclarés guéris et qui, deux à trois jours après, nous reviennent avec des signes de détresse. Il faut dire qu’à un moment donné, le virus n’est plus là mais il avait déjà agi négativement sur une partie du corps ».
Autrement dit, des séquelles peuvent rester après la maladie. C’est pourquoi, explique ce praticien, « personnellement, mes chiffres, ce sont les malades suspects. Parce que le scanner étant plus sensible, les tests ne sont pas fiables à cent pour cent. Par conséquent, quand il y a moins de suspects, il y aura forcément moins de cas ».
Pour ce spécialiste de la santé, « la gestion de la pandémie de Covid-19 manque de science. Elle n’est pas bonne car elle est centralisée. Les médecins sont laissés à eux-mêmes avec leurs cas suspects. Il y a des mois où la contamination avait explosé, or la maladie n’était pas sévère. Lors de la première vague, on ne voyait rien, mais cela fait un à trois mois, on voit des cardiaques même chez les jeunes. Cette gestion est catastrophique et la prise en charge à domicile pose problème ».
C’est du moins le coup de gueule d’un spécialiste de la santé qui croit dur comme fer que quelque chose de bizarre se passe dans la façon de gérer l’épidémie à coronavirus au Sénégal « par des gens isolés dans les bureaux et qui racontent n’importe quoi. Au moment où ceux qui sont tout le temps sur le terrain n’ont pas droit à la parole. On ne leur tend même pas le micro », se désole-t-il.
Il pense qu’ailleurs qu’au niveau de l’Iressef (Institut de recherche en santé et soins épidémiologiques), il devrait y avoir des médecins permanents pour consulter et hospitaliser des malades. Mais aussi faire des tests de diagnostic rapide sur les décès suspects pour voir si c’est des Covid post mortem, rapporte Le Témoin.
Une manière de communiquer sur la pandémie qui a fini d’entrer dans les habitudes des Sénégalais. Depuis le premier cas apparu dans notre pays le 02 mars dernier, ce sont au total 31 275 cas positifs qui ont été enregistrés dont 25 635 guéris, 754 décédés, et 4885 patients encore sous traitement dans les hôpitaux ou à domicile. Sauf que les spécialistes de la santé ne sont pas d’accord avec les autorités sanitaires sur leur technique de comptage des cas.
Les tests Pcr ne devraient pas être les seuls indicateurs du ministère
D’après ces spécialistes, la stratégie ministérielle ne permettrait de pêcher qu’un tout petit nombre de cas dans l’océan des contaminés. « Les chiffres du ministère sont à prendre avec des pincettes. Ils sont en dessous du nombre de personnes infectées. On nous parle de 10 à 11 décès en moyenne par jour. Or, il y en a beaucoup plus. D’ailleurs, le nombre important de levée de corps et d’enterrements au niveau des cimetières pourrait être un indicateur. Les tests ne sont pas fiables à cent pour cent comparés au scanner », soutient un médecin du privé qui signale que, souvent, des patients testés négatifs au Pcr se retrouvent en situation de positifs au scanner.
A en croire notre interlocuteur, le scanner permet de mieux poser le diagnostic chez un malade dont le médecin suspecte quelque chose liée à la Covid. En termes plus clairs, le scanner confirme souvent des cas là où le test a échoué. « Ce sont pourtant des malades suspectés positifs mais avec un Pcr négatif », ajoute ce médecin du privé qui reste convaincu que ces patients devaient figurer dans les chiffres du ministère parce que atteints de Covid.
« Encore que parfois, ce sont des malades qui étaient déjà guéris ou qui ont la perte de l’odorat depuis plus de 6 mois. Ce qui est plus grave c’est qu’il y a des malades en réanimation qui n’ont plus le virus dans le corps. Donc, c’est des négatifs. Il y a des malades déclarés guéris et qui, deux à trois jours après, nous reviennent avec des signes de détresse. Il faut dire qu’à un moment donné, le virus n’est plus là mais il avait déjà agi négativement sur une partie du corps ».
Autrement dit, des séquelles peuvent rester après la maladie. C’est pourquoi, explique ce praticien, « personnellement, mes chiffres, ce sont les malades suspects. Parce que le scanner étant plus sensible, les tests ne sont pas fiables à cent pour cent. Par conséquent, quand il y a moins de suspects, il y aura forcément moins de cas ».
Pour ce spécialiste de la santé, « la gestion de la pandémie de Covid-19 manque de science. Elle n’est pas bonne car elle est centralisée. Les médecins sont laissés à eux-mêmes avec leurs cas suspects. Il y a des mois où la contamination avait explosé, or la maladie n’était pas sévère. Lors de la première vague, on ne voyait rien, mais cela fait un à trois mois, on voit des cardiaques même chez les jeunes. Cette gestion est catastrophique et la prise en charge à domicile pose problème ».
C’est du moins le coup de gueule d’un spécialiste de la santé qui croit dur comme fer que quelque chose de bizarre se passe dans la façon de gérer l’épidémie à coronavirus au Sénégal « par des gens isolés dans les bureaux et qui racontent n’importe quoi. Au moment où ceux qui sont tout le temps sur le terrain n’ont pas droit à la parole. On ne leur tend même pas le micro », se désole-t-il.
Il pense qu’ailleurs qu’au niveau de l’Iressef (Institut de recherche en santé et soins épidémiologiques), il devrait y avoir des médecins permanents pour consulter et hospitaliser des malades. Mais aussi faire des tests de diagnostic rapide sur les décès suspects pour voir si c’est des Covid post mortem, rapporte Le Témoin.