Vipeoples.net  | Site d'actualité générale sénégalaise des VIP


Covid-19: «la gestion en manque de science» du ministère de la Santé décriée


Rédigé le Mardi 16 Février 2021 à 15:30 | Lu 324 fois | 0 commentaire(s)



​Les tests positifs ne devraient pas être les seuls indicateurs du ministère de la Santé dès lors que des malades testés négatifs au Pcr, mais qui présentent des arguments clinico-radiologiques (scanner) en faveur de la covid19, ne sont pas comptabilisés dans les chiffres des autorités sanitaires. C’est l’avis de certains spécialistes de la santé qui parlent d’une « gestion en manque de science » face à un monde qui évolue sur la base de statistiques fiables.


 Au Sénégal, ce sont les essais cliniques avec Pcr qui déterminent la positivité des cas de covid-19. Ces tests étant centralisés, ce sont donc les autorités sanitaires qui sont les seules habilitées à faire le comptage des cas recensés au niveau du public comme dans le privé. D’où leur litanie quotidienne consistant à informer, tous les matins, à 10 heures précises, sur le nombre de cas de patients testés positifs, les contacts-suivis, les contacts communautaires, les malades en réanimation, ou encore les décès enregistrés… la veille.

Une manière de communiquer sur la pandémie qui a fini d’entrer dans les habitudes des Sénégalais. Depuis le premier cas apparu dans notre pays le 02 mars dernier, ce sont au total 31 275 cas positifs qui ont été enregistrés dont 25 635 guéris, 754 décédés, et 4885 patients encore sous traitement dans les hôpitaux ou à domicile. Sauf que les spécialistes de la santé ne sont pas d’accord avec les autorités sanitaires sur leur technique de comptage des cas.

Les tests Pcr ne devraient pas être les seuls indicateurs du ministère
D’après ces spécialistes, la stratégie ministérielle ne permettrait de pêcher qu’un tout petit nombre de cas dans l’océan des contaminés. « Les chiffres du ministère sont Ã  prendre avec des pincettes. Ils sont en dessous du nombre de personnes infectées. On nous parle de 10 Ã  11 décès en moyenne par jour. Or, il y en a beaucoup  plus.  D’ailleurs,  le nombre  important  de  levée  de corps  et  d’enterrements  au  niveau des cimetières pourrait Ãªtre un indicateur. Les tests ne sont pas fiables Ã  cent pour cent comparés au scanner Â», soutient un médecin du privé qui signale que, souvent, des patients testés négatifs au Pcr se retrouvent en situation de positifs au scanner.

A en croire notre interlocuteur, le scanner permet de mieux poser le diagnostic chez un malade dont le médecin suspecte quelque chose liée à la Covid. En termes plus clairs, le scanner confirme souvent des cas là où le test a échoué. « Ce sont pourtant des  malades  suspectés  positifs mais avec un Pcr négatif Â», ajoute ce médecin du privé qui reste convaincu que ces patients devaient figurer dans les chiffres du ministère parce que atteints de Covid.
« Encore que parfois, ce sont des malades qui Ã©taient déjà guéris ou qui ont la perte de l’odorat  depuis  plus  de  6  mois. Ce qui est plus grave c’est qu’il y a  des  malades  en  réanimation qui  n’ont  plus  le  virus  dans  le corps. Donc, c’est des négatifs. Il y a des malades déclarés guéris et qui, deux Ã  trois jours après, nous reviennent avec des signes de détresse. Il faut dire qu’à un moment  donné,  le  virus  n’est plus là mais il avait déjà agi négativement  sur  une  partie  du corps Â».

Autrement dit, des séquelles peuvent rester après la maladie. C’est pourquoi, explique ce praticien, « personnellement, mes chiffres, ce sont les malades suspects.  Parce  que  le  scanner étant  plus  sensible,  les  tests  ne sont pas fiables Ã  cent pour cent. Par conséquent, quand il y a moins de  suspects,  il  y  aura  forcément moins de cas Â».

Pour ce spécialiste de la santé, « la gestion de la pandémie  de  Covid-19  manque  de science.  Elle  n’est  pas  bonne  car elle est centralisée. Les médecins sont  laissés  à  eux-mêmes  avec leurs cas suspects. Il y a des mois où la contamination avait explosé, or  la  maladie  n’était  pas  sévère. Lors de la première vague, on ne voyait rien, mais cela fait un Ã  trois mois, on voit des cardiaques même chez les jeunes. Cette gestion est catastrophique  et  la  prise  en charge  à  domicile  pose  problème Â».

C’est du moins le coup de gueule d’un spécialiste de la santé qui croit dur comme fer que quelque chose de bizarre se passe dans la façon de gérer l’épidémie à coronavirus au Sénégal « par des gens isolés dans les bureaux et qui racontent n’importe quoi. Au moment où ceux qui sont tout le temps sur le terrain n’ont pas droit à la parole. On ne leur tend même pas le micro Â», se désole-t-il.

Il pense qu’ailleurs qu’au niveau de l’Iressef (Institut de recherche en santé et soins épidémiologiques), il devrait y avoir des médecins permanents pour consulter et hospitaliser des malades. Mais aussi faire des tests de diagnostic rapide sur les décès suspects pour voir si c’est des Covid post mortem, rapporte Le Témoin.



Nouveau commentaire :
Facebook Twitter

Les messages jugés choquants seront de suite supprimés


LERAL TV CANAL 33 SENEGAL


Facebook

Publicité





google.com, pub-6479506562269384, DIRECT, f08c47fec0942fa0 smartadserver.com, 1097, DIRECT