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Algérie / Mines : un programme décennal de 66 millions d'euros pour renforcer le secteur


Rédigé le Vendredi 23 Février 2018 à 18:45 | Lu 54 fois | 0 commentaire(s)



Les autorités algériennes viennent d'annoncer un programme d'investissement décennal de 9,4 milliards de dinars (66,5 millions d'euros) pour renforcer le secteur minier du pays. D'après...


Algérie / Mines : un programme décennal de 66 millions d'euros pour renforcer le secteur
Les autorités algériennes viennent d'annoncer un programme d'investissement décennal de 9,4 milliards de dinars (66,5 millions d'euros) pour renforcer le secteur minier du pays. 

Le gouvernement algérien est déterminé à accroître ses efforts dans le cadre de l'exploitation minière, un potentiel longtemps relégué au second plan par les autorités du pays, pour citer Ferhat Hamloud, directeur général algérien des mines au ministère de l'industrie et des mines. Â« Notre sol et notre sous-sol renferment des indices intéressants qui nécessitent d'être identifiés et évalués en vue de lancer des études pour leur mise en valeur », avait confié le responsable dans un entretien avec TSA-Algérie en novembre dernier.

Pour y arriver, le pays envisage un programme d'investissement de 9,4 milliards de dinars, soit l'équivalent de 66,5 millions d'euros, portant sur la période de 2018 à 2028. Selon Youcef Yousfi, le ministre algérien de l'industrie et des mines qui apporté l'information dans une interview au quotidien El Moudjahid, ce financement prend en compte plusieurs pans du secteur minier, avec près de 1,5 milliard de dinars consacrés aux activités prévues au cours de 2018. Il s'agit notamment des industries cimentières, sidérurgique, mécanique, agroalimentaire, électronique, qui sont les secteurs qui présentent réellement des opportunités d'exportation pour l'Algérie

Exploitation de nouveaux gisements en 2018

Dans le cadre de la stratégie d'exploitation des nouveaux gisements pour 2018, indique le ministre, le mégaprojet de mise en valeur du nouveau gisement de phosphate de Bled El Hadba (wilaya de Tébessa) sera lancé. Il s'agit d'un projet qui sera réalisé en joint-venture entre Sonatrach-ASMIDAL-MANAL Spa (51%) et CITIC/WENGFU (49%) et qui donne la possibilité à l'Algérie d'avoir une capacité d'extraction et d'enrichissement lui permettant d'obtenir 6 millions de tonnes / an de phosphates, 1,5 million de tonnes / an d'acide phosphorique et plus de 3 millions de tonnes / an d'engrais.

Toujours au cours de l'année 2018, Youcef Yousfi a confié que l'Algérie prévoit accélérer l'exploitation de la mine de plomb-zinc de Chaâbet El Hamra (Sétif) mais aussi mettre sur pied l'unité de production de sel raffiné (sels alimentaires, sels pharmaceutiques) à El Outaya (Biskra) ou encore développer le projet de développement du gisement de fer de Gara Djebilet dont les études de préfaisabilité seront parachevées d'ici la fin du premier semestre 2018.

Dans le second semestre 2018, plusieurs projets sont annoncés. Le ministre a évoqué les travaux hydrogéologiques et les opérations de dénoyage du gisement de plomb-zinc de Kherzet Youcef, contigu à Chaâbet El Hamra, qui seront lancés dès le second semestre 2018, alors que l'installation des équipements de traitement du minerai du gisement de Baryte d'Ichmoul (30.000 à 40.000 tonnes / an) est envisagée pour la fin 2018. Idem pour la mise en place de l'unité de traitement de diatomites qui vise la filtration et la charge à implanter à Sig (Mascara), dotée d'une capacité de production de 50.000 tonnes/an et qui doit aussi entrer en production fin 2018. Quant à l'unité de production de bentonite de Hammam Boughrara (Tlemcen), d'une capacité de 120.000 tonnes /an, elle est aussi prévue pour fin 2018.

 
 
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Marbre, sidérurgie, etc.

L'industrie de la sidérurgie est également d'une importance capitale en Algérie, un pays qui a en permanence besoin de fer pour assurer ses besoins de produits tels que les aciers spéciaux et les tubes sans soudure. Et dans ce chapitre, le ministre Youcef Yousfi n'a pas caché les ambitions du pays.

« Dans le cas où le complexe El Hadjar atteindra le niveau de production projeté de 1,2 million de tonnes/an, les capacités globales totaliseront 13,2 millions de tonnes. Dès que les besoins de la demande nationale se maintiendront à leur niveau de 9 millions de tonnes par /an, un excédent sera dégagé et devra donc trouver des débouchés sur les marchés extérieurs », a relevé le responsable.

Selon lui, le pays à travers les Groupes SIDER et IMETAL, étudie des opportunités de partenariat avec des sociétés étrangères. Ces partenariats devront permettre de réaliser la deuxième phase de réhabilitation de complexe El Hadja, laquelle verra la production des besoins susmentionnés.

Quant à l'activité marbrière, elle connaîtra aussi beaucoup de mouvement au cours de l'année 2018. Le ministre Yousfi a promis qu'un programme de prospection des terres rares sera exécuté dès le second trimestre 2018. En ce qui concerne le chapitre de l'infrastructure géologique, le gouvernement y a prévu un important programme d'investissement de 900 millions de dinars /an pour cette année 2018, a indiqué le ministre en charge des mines.
 



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