Ce qui pose la lancinante question d’une surveillance plus accrue de l’armée en Casamance, d’autant que le MFDC tente durant ces derniers temps de se signaler à l’attention de l’opinion publique. Même si l’on indique que tous ces seize démineurs ont été relâchés, mais leurs véhicules et le matériel toujours confisqués. La question de la sécurité et de la mobilité libre des populations qui ont besoin de vaquer librement à leurs préoccupations, est d’autant plus actuelle que celles-ci ne peuvent le faire, si toutes les mines ne sont enlevées en Casamance.
Le MFDC ne peut s’abriter derrière le faux prétexte que ces opérations de déminage ne peuvent se faire qu’en cas d’accords entre les parties. Le faire, c’est priver les populations de leurs activités, alors qu’elles doivent se lever tous les jours pour se rendre dans leurs lieux de travail, aux marchés, dans les écoles pour les élèves. C’est pourquoi, au moment où le MFDC se signale par la radicalisation dans le discours, il devient plus que nécessaire pour l’Etat, de déployer l’armée dans toutes les zones de la Casamance.