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Talents des cités: Djiby Sall, entrepreneur financier tourné vers l'Afrique


Rédigé le Samedi 22 Février 2014 à 03:03 | Lu 923 fois | 1 commentaire(s)



VIPEOPLES.NET ARGENTEUIL (Val-d'Oise) - Il avance d'un pas décidé, sûr de sa réussite: Mamadou Djiby Sall, financier franco-sénégalais en lice pour le prix Talents des Cités décerné samedi au Sénat, a créé une société de transfert d'argent pour les Africains de France et rêve de micro-crédit pour le continent noir.


Talents des cités: Djiby Sall, entrepreneur financier tourné vers l'Afrique
Cet entrepreneur ambitieux de 32 ans vit à Argenteuil depuis 13 ans et a mis sur pied MoneyFast International, qui propose un service de transferts de fonds entre particuliers sur le modèle de MoneyGram et Western Union.

Fort de six années d'expérience d'analyste bancaire, cet homme jovial à l'imposante carrure pense pouvoir "supplanter le secteur informel du transfert d'argent dans lequel se sont réfugiés la plupart des clients africains" installés en France. 
Ce fils de notable de la fonction publique sénégalaise a en effet constaté un "boom des transferts d'argent", accompagné d'une "hausse des commissions", poussant des Africains installés en France "à recourir à des remises d'argent liquide de la main à la main". 
Par exemple, "quelqu'un sait qu'une connaissance rentre au Sénégal, on se donne rendez-vous à l'aéroport et on lui confie de l'argent pour la famille, souvent économisé pendant cinq ou six ans", raconte-t-il. 
Mais il arrive que "le destinataire ne voie jamais la couleur de l'argent", se désole M. Sall. 
Scandalisé par les "tarifs vraiment très élevés" de Western Union et MoneyGram, il plaide pour "une structure similaire, mais bien moins chère, qui participerait au développement de l'Afrique via l'activité de micro-crédit". 
Déjà lauréat Talents des Cités en Ile-de-France, le jeune financier espère transformer l'essai en décrochant samedi au Sénat le prix national parmi neuf finalistes sur les 600 dossiers qui avaient été soumis au jury. 
Le concours a été créee créé en 2002 par Claude Bartolone, alors ministre de la Ville dans le gouvernement Jospin. Il est parrainée par le Sénat pour "promouvoir et encourager les créateurs d'entreprises" en banlieue. 
Mamadou Djiby Sall est épaulé par des experts financiers de plusieurs pays d'Afrique et les Boutiques de Gestion (BGE), un organisme qui aide à la création d'entreprise. 
Son activité de transfert d'argent est très réglementée: la Banque de France exige "que deux dirigeants aient au minimum cinq ans d'expérience dans le domaine bancaire, dans le système d'information et un capital initial de 20.000 euros", rappelle M. Sall. 
Son "projet est crédible", mené par "quelqu'un de dynamique, sérieux, compétent et qui a une expérience dans ce domaine", loue juge Alain Bodel du Réseau Entreprendre, où un prêt a été sollicité. 
"M. Sall s'appuie sur un réseau de connaissances très important dans la diaspora" africaine, lui permettant de "gagner des parts de marchés par rapport aux gros concurrents", pronostique Christophe Bouchardon de BGE. 
L'un de ses associés décrit M. Sall comme un "ambitieux, (qui) a toujours envie d'avancer et qui sait où il va". 
Certain de réussir, l'entrepreneur financier se dit convaincu que "les clients nous rejoindront pour des tarifs attractifs" et que sa société "va d'abord se développer dans un milieu communautaire". 
Pour conquérir une clientèle en demande de transferts d'argent vers l'Afrique, il compte sceller des partenariats avec des buralistes, des boutiques de téléphonie, voire des commerces de produits exotiques. 
A ses heures perdues, Mamadou Djiby Sall joue au football et dit se "ressourcer" dans la lecture de la presse économique et financière.


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