Attention, ça craint. Et si l’on n’y prend garde, tous les efforts jusque-là consentis par l’Etat dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19 risqueraient d’être anéantis ! Des personnes malintentionnées utilisent des subterfuges pour manipuler l’opinion en ce temps de crise sanitaire. Surtout au moment où la deuxième vague de coronavirus s’est bien installée avec une augmentation sensible des nouvelles contaminations, des décès et des cas graves. Dans l’intervalle d’une semaine, près de 800 personnes ont choppé le virus.
Chaque jour, il y a deux, trois voire quatre décès. Du 10 au 17 décembre — donc en 8 jours seulement —, les services du ministère de la Santé ont recensé quelque 786 cas positifs au coronavirus, 26 cas en réanimation et 14 décès.
« Vaccin… déstabilisant d’un certain Modou Mbaye Massira »
Alors que les autorités sanitaires, par la voix du ministre de la Santé et de l’Action sociale (Msa), Abdoulaye Diouf Sarr, affirment haut et fort que « le pays n’a encore porté son choix sur un quelconque vaccin. Et si on allait choisir un, ce serait un vaccin homologué par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) », les charlatans sont déjà à l’œuvre. Sur le mur Facebook d’un internaute est postée une image sur laquelle un certain « Modou Mbaye Missira » demande à toute personne intéressée de le contacter sur son numéro pour, dit-il, « un arrivage GP de flacons Covid 19 monnayant l’injection au prix forfaitaire de 20 000 francs » !
« Le Sénégal ne dispose même pas de frigo de conservation à moins de 10 degrés encore moins de 60 degrés pour un vaccin anti-Covid ! »
Interpelé sur la question, un professionnel de la santé rassure. « Ce sont des gens malintentionnés qui se font passer pour des Modou-Modou pour créer une tension sociale dans le pays et déstabiliser psychologiquement la population », a expliqué notre interlocuteur. Selon lui, le Sénégal n’a encore ni les moyens, ni les dispositions, ni les capacités encore moins le profil épidémiologique lui permettant de disposer de vaccin contre le coronavirus. « Le pays ne dispose même pas d’un frigo où mettre des vaccins qui nécessitent une conservation de moins 10 degrés, à plus forte raison un vaccin à moins 60 degrés. Aussi, un vaccin onéreux avec des rappels à courte durée n’est pas encore à la portée de pays à faibles revenus comme le nôtre », a expliqué cet expert en santé qui pense que le choix du vaccin le mieux adapté à notre environnement est aussi très important.
A l’heure donc de la course au vaccin dans les pays occidentaux, « nous » avons le temps de voir l’impact réel de cette vaccination initiale chez eux. Car, et pour une immunité vaccinale, dit-il, « il faudra toucher environ 60 % de la population. Ce qui est quasiment impossible pour beaucoup de pays. Et c’est pour dire qu’une protection ciblée est une option pour certains pays avec une périodicité inconnue pour l’instant. Ce qui demande un suivi et des moyens colossaux ».
« Les pays occidentaux ont progressivement commencé la vaccination. Mais l’Afrique, étant encore moins impactée, ne peut pas être dans cette dynamique ». Une manière pour notre interlocuteur de dire que les vaccins arrivent, mais ils ne sont pas pour autant la solution pour certains pays africains qui n’ont que l’ignorance, les comportements inappropriés, le sous équipement et l’insuffisance des structures comme défis sanitaires. D’où la promotion de l’hygiène et du respect des mesures barrières qui reste le seul vaccin efficace en Afrique contre la pandémie pour le moment !
Le Témoin
Chaque jour, il y a deux, trois voire quatre décès. Du 10 au 17 décembre — donc en 8 jours seulement —, les services du ministère de la Santé ont recensé quelque 786 cas positifs au coronavirus, 26 cas en réanimation et 14 décès.
« Vaccin… déstabilisant d’un certain Modou Mbaye Massira »
Alors que les autorités sanitaires, par la voix du ministre de la Santé et de l’Action sociale (Msa), Abdoulaye Diouf Sarr, affirment haut et fort que « le pays n’a encore porté son choix sur un quelconque vaccin. Et si on allait choisir un, ce serait un vaccin homologué par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) », les charlatans sont déjà à l’œuvre. Sur le mur Facebook d’un internaute est postée une image sur laquelle un certain « Modou Mbaye Missira » demande à toute personne intéressée de le contacter sur son numéro pour, dit-il, « un arrivage GP de flacons Covid 19 monnayant l’injection au prix forfaitaire de 20 000 francs » !
« Le Sénégal ne dispose même pas de frigo de conservation à moins de 10 degrés encore moins de 60 degrés pour un vaccin anti-Covid ! »
Interpelé sur la question, un professionnel de la santé rassure. « Ce sont des gens malintentionnés qui se font passer pour des Modou-Modou pour créer une tension sociale dans le pays et déstabiliser psychologiquement la population », a expliqué notre interlocuteur. Selon lui, le Sénégal n’a encore ni les moyens, ni les dispositions, ni les capacités encore moins le profil épidémiologique lui permettant de disposer de vaccin contre le coronavirus. « Le pays ne dispose même pas d’un frigo où mettre des vaccins qui nécessitent une conservation de moins 10 degrés, à plus forte raison un vaccin à moins 60 degrés. Aussi, un vaccin onéreux avec des rappels à courte durée n’est pas encore à la portée de pays à faibles revenus comme le nôtre », a expliqué cet expert en santé qui pense que le choix du vaccin le mieux adapté à notre environnement est aussi très important.
A l’heure donc de la course au vaccin dans les pays occidentaux, « nous » avons le temps de voir l’impact réel de cette vaccination initiale chez eux. Car, et pour une immunité vaccinale, dit-il, « il faudra toucher environ 60 % de la population. Ce qui est quasiment impossible pour beaucoup de pays. Et c’est pour dire qu’une protection ciblée est une option pour certains pays avec une périodicité inconnue pour l’instant. Ce qui demande un suivi et des moyens colossaux ».
« Les pays occidentaux ont progressivement commencé la vaccination. Mais l’Afrique, étant encore moins impactée, ne peut pas être dans cette dynamique ». Une manière pour notre interlocuteur de dire que les vaccins arrivent, mais ils ne sont pas pour autant la solution pour certains pays africains qui n’ont que l’ignorance, les comportements inappropriés, le sous équipement et l’insuffisance des structures comme défis sanitaires. D’où la promotion de l’hygiène et du respect des mesures barrières qui reste le seul vaccin efficace en Afrique contre la pandémie pour le moment !
Le Témoin