Une rencontre riche en échanges, où opportunités et risques liés à l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans l’éducation, ont été largement débattus.
Abdoulaye Ndoye, vice-président du Conseil d'administration de la COSYDEP, a rappelé que cette rencontre « regroupe les acteurs du numérique, dans un contexte de révolution sans précédent… Je veux parler de l’intelligence artificielle ». Il estime que l’IA, combinée au numérique, « peut contribuer à l’amélioration des systèmes éducatifs », là où il y a encore quelques années, « le numérique était un objet de recherche ». Aujourd’hui, souligne-t-il, « le numérique est dans nos écoles, dans notre vie, dans notre société», avant d’insister sur la nécessité pour l’Afrique, de « ne pas être en reste » dans cette transition.
Il appelle à une participation active des pays africains : « Nous devons faire en sorte qu’il y ait suffisamment de créateurs et de développeurs. Nous ne devons pas être des consommateurs ». Il rappelle également que le numérique « peut contribuer à combler le fossé entre les pays du Nord et les pays sous-développés », tout en soulignant ses risques, notamment à l’école où « le numérique peut renforcer les inégalités et créer de nouveaux déséquilibres ».
S’agissant de l’IA, il reconnaît ses avantages, tels que « l’accès accru à la documentation et le gain de temps », mais avertit qu’elle peut aussi « renforcer la dépendance des apprenants, réduire l’esprit critique et affaiblir la créativité ». C’est pourquoi, dit-il, « il faut l’utiliser à bon escient, de manière intelligente et rationnelle », a-t-il déclaré.
Évoquant par ailleurs la décision du ministère sur le contrôle des outils d’IA dans les écoles, il confie qu’« ils veulent casser la dépendance » mais estime que cette question « nécessite une réflexion approfondie et des mesures d’accompagnement ». Selon lui, « nous sommes aujourd’hui à l’ère de l’intelligence artificielle, le numérique est même devenu obsolète » et cela impose « de prendre toutes les dispositions nécessaires pour ne pas rater le rendez-vous », a-t-il ajouté.
Pour Élisabeth Massaly Senghor, responsable du suivi-évaluation à la COSYDEP, cette activité s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec l’Institut des Algorithmes du Sénégal (IAS), initiateur du salon. « Nous avons voulu jouer notre partition, participer à l’innovation numérique dans le secteur de l’éducation et de la formation », explique-t-elle.
Elle précise que l’objectif du panel, était de réfléchir à « comment connecter l’école au numérique et à l’intelligence artificielle, mais une IA au service de l’amélioration de la qualité des enseignements-apprentissages », tout en abordant « la réglementation, la protection des données et les dérives possibles ».
Elle souligne également l'importance de la formation : « Comment former les enseignants pour une utilisation responsable ? Comment les élèves doivent-ils utiliser intelligemment l’intelligence artificielle ? ». Citant l’expertise du CRFPE, elle rappelle qu’avec l’IA, « on peut avoir un suivi personnalisé de chaque apprenant, un gain de temps dans la préparation des cours et dans les évaluations ». L’IA permet aussi « de renforcer les communautés de pratiques et les échanges d’expérience ».
Mais les dérives sont bien présentes, prévient-elle : « Durant les évaluations du BFM ou du bac, on a eu des cas de tricherie liés à l’utilisation de smartphones, de logiciels ou d’IA ». Plus encore, l’IA remet parfois en cause « la présence même de l’enseignant et les méthodologies pédagogiques utilisées en classe », car les élèves « consultent des intelligences artificielles qui leur proposent d’autres méthodes différentes de celles du professeur ». Elle constate une « démocratisation du savoir, où la connaissance est accessible partout, à tous, par n’importe qui ».
Elle tient toutefois à rappeler que « les intelligences artificielles ne peuvent pas remplacer l’enseignant, notamment dans sa mission de socialisation ». Pour elle, l’IA « doit être un allié, un appui dans la transmission du savoir, des valeurs citoyennes et de la socialisation », a-t-elle indiqué.
Birame Khary Ndaw
Abdoulaye Ndoye, vice-président du Conseil d'administration de la COSYDEP, a rappelé que cette rencontre « regroupe les acteurs du numérique, dans un contexte de révolution sans précédent… Je veux parler de l’intelligence artificielle ». Il estime que l’IA, combinée au numérique, « peut contribuer à l’amélioration des systèmes éducatifs », là où il y a encore quelques années, « le numérique était un objet de recherche ». Aujourd’hui, souligne-t-il, « le numérique est dans nos écoles, dans notre vie, dans notre société», avant d’insister sur la nécessité pour l’Afrique, de « ne pas être en reste » dans cette transition.
Il appelle à une participation active des pays africains : « Nous devons faire en sorte qu’il y ait suffisamment de créateurs et de développeurs. Nous ne devons pas être des consommateurs ». Il rappelle également que le numérique « peut contribuer à combler le fossé entre les pays du Nord et les pays sous-développés », tout en soulignant ses risques, notamment à l’école où « le numérique peut renforcer les inégalités et créer de nouveaux déséquilibres ».
S’agissant de l’IA, il reconnaît ses avantages, tels que « l’accès accru à la documentation et le gain de temps », mais avertit qu’elle peut aussi « renforcer la dépendance des apprenants, réduire l’esprit critique et affaiblir la créativité ». C’est pourquoi, dit-il, « il faut l’utiliser à bon escient, de manière intelligente et rationnelle », a-t-il déclaré.
Évoquant par ailleurs la décision du ministère sur le contrôle des outils d’IA dans les écoles, il confie qu’« ils veulent casser la dépendance » mais estime que cette question « nécessite une réflexion approfondie et des mesures d’accompagnement ». Selon lui, « nous sommes aujourd’hui à l’ère de l’intelligence artificielle, le numérique est même devenu obsolète » et cela impose « de prendre toutes les dispositions nécessaires pour ne pas rater le rendez-vous », a-t-il ajouté.
Pour Élisabeth Massaly Senghor, responsable du suivi-évaluation à la COSYDEP, cette activité s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec l’Institut des Algorithmes du Sénégal (IAS), initiateur du salon. « Nous avons voulu jouer notre partition, participer à l’innovation numérique dans le secteur de l’éducation et de la formation », explique-t-elle.
Elle précise que l’objectif du panel, était de réfléchir à « comment connecter l’école au numérique et à l’intelligence artificielle, mais une IA au service de l’amélioration de la qualité des enseignements-apprentissages », tout en abordant « la réglementation, la protection des données et les dérives possibles ».
Elle souligne également l'importance de la formation : « Comment former les enseignants pour une utilisation responsable ? Comment les élèves doivent-ils utiliser intelligemment l’intelligence artificielle ? ». Citant l’expertise du CRFPE, elle rappelle qu’avec l’IA, « on peut avoir un suivi personnalisé de chaque apprenant, un gain de temps dans la préparation des cours et dans les évaluations ». L’IA permet aussi « de renforcer les communautés de pratiques et les échanges d’expérience ».
Mais les dérives sont bien présentes, prévient-elle : « Durant les évaluations du BFM ou du bac, on a eu des cas de tricherie liés à l’utilisation de smartphones, de logiciels ou d’IA ». Plus encore, l’IA remet parfois en cause « la présence même de l’enseignant et les méthodologies pédagogiques utilisées en classe », car les élèves « consultent des intelligences artificielles qui leur proposent d’autres méthodes différentes de celles du professeur ». Elle constate une « démocratisation du savoir, où la connaissance est accessible partout, à tous, par n’importe qui ».
Elle tient toutefois à rappeler que « les intelligences artificielles ne peuvent pas remplacer l’enseignant, notamment dans sa mission de socialisation ». Pour elle, l’IA « doit être un allié, un appui dans la transmission du savoir, des valeurs citoyennes et de la socialisation », a-t-elle indiqué.
Birame Khary Ndaw








