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«Quand on fermait les classes, on était à moins de 20 cas. Aujourd’hui,avec plus 2 000 cas. Nous disons à tous nos camarades de refuser »


Rédigé le Jeudi 14 Mai 2020 à 22:55 | Lu 203 fois | 0 commentaire(s)




«Quand on fermait les classes, on était à moins de 20 cas. Aujourd’hui,avec plus 2 000 cas. Nous disons à tous nos camarades de refuser »

Les élèves du Sénégal disent non à un retour dans les salles de classe prévu le 02 juin prochain. Regroupés autour du Collectif des gouvernements scolaires, ces potaches ont fait hier face à la presse à Guédiawaye, après avoir été éconduits par la Police au niveau du Lycée Seydina Limamou Laye où ils devraient tenir leur rencontre.

Ils  n’ont pas perdu de temps pour annoncer la couleur, avant de charger le Préfet de Guédiawaye Blondin Ndiaye. «Nous avons tenu cette conférence de presse pour dire non au Gouvernement qui veut nous imposer de retourner dans les salles de classe, alors que la pandémie du Covid-19 ne cesse de progresser. Nous refusons de retourner dans les salles de classe ! C’est vraiment désolant que nos gouvernants, nos dirigeants veulent nous sacrifier. Sauver une année ne veut pas dire qu’on va accepter que l’on mette en péril nos vies qui nous sont chères», a déclaré leur présidente, Aminata Bâ.

 

Sur les motifs de leur rejet de la demande de Macky Sall, Aminata Bâ explique : «Au moment où l’on fermait les salles de classe, on était à moins de 20 cas. Aujourd’hui, nous nous retrouvons avec plus 2 000 cas. Nous disons à tous nos camarades de refuser d’aller à l’école le 2 juin puisque ces autorités ne peuvent pas nous assurer la sécurité. De plus, la plupart d’entre eux  ne sont pas à Dakar. Et Dakar n’est pas le Sénégal. La plupart des élèves doivent quitter les régions pour rallier Dakar ou vice-versa. Qui va assurer leur sécurité ? Comment peuvent-ils nous assurer qu’ils vont identifier l’élève du commerçant ? Il n’y a pas de carte d’identité qui va dire que telle personne est élève ou telle personne est commerçant ou enseignant. Il n’y en a pas. Donc laisser les élèves ou la population circuler, c’est les sacrifier. Et nous n’allons pas accepter d’être les agneaux du sacrifice».

 

Autre manquement évoqué par ces potaches, c’est l’insuffisance du quantum horaire requis. «Nous avons fait 02 mois de grève, 02 mois de confinement. Et aujourd’hui, ils veulent qu’en 01 mois avec des horaires de 08 heures à 09 heures de terminer un programme et de faire des examens. Ce n’est pas possible», déplore encore Mlle Bâ. Ces élèves ont aussi décrié l’attitude du préfet de Guédiawaye Blondin Ndiaye pour avoir interdit leur rencontre de presse. «Lorsque nous nous sommes rendus au Lycée Limamou Laye, le Préfet nous a ordonné d’arrêter la conférence de presse. C’est vraiment désolant ce comportement. Une autorité administrative ne doit pas se comporter de la sorte. Il doit être un républicain».

 

Remontés contre les autorités, ces élèves demandent à leurs camarades de se mobiliser samedi prochain après la rupture du jeûne en sortant de leurs maisons à partir de 20 heures en scandant : «Non au retour des classes». «Nos camarades élèves, nous vous donnons rendez-vous le Samedi à 20 heures. Sortez tous de chez-vous et faites un cri du cœur en applaudissant pour dire au Gouvernement que nous sommes désolés de ce qu’ils veulent nous faire supporter. Nous disons non à ce sacrifice. Car sacrifier, c’est sacrifier l’espoir d’une famille. Et sacrifier une famille, c’est sacrifier une société. Et sacrifier une société, c’est sacrifier l’avenir de toute une Nation. Et ça, nous ne l’accepterons jamais», conclut Aminata Bâ




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