Pour exiger un statut de réfugiés au Sénégal: Des Africains élisent domicile devant le HCR depuis 3 mois


Rédigé le Vendredi 5 Novembre 2021 à 11:13 | Lu 154 fois | 3 commentaire(s)



Des Africains de différentes nationalités ont élu domicile depuis trois mois devant le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), pour exiger une régularisation de leur statut, afin de pouvoir travailler et inscrire leurs enfants dans des écoles au Sénégal. Ils ont fait face à la presse, hier, pour manifester leur mécontentement.
Sa voix retentit à tous les angles de la ruelle. Elle voudrait crier à tue-tête sa souffrance et faire réagir qui de droit. Hélas, Habibatou Krumah ne compte que sur les médias pour faire connaître sa situation. Assise sur une natte, entourée de sa mère, de ses trois enfants et de son mari, la Sierra-Léonaise établie au Sénégal depuis 2012, vit depuis trois mois, le calvaire. "EnQuête"


Pour exiger un statut de réfugiés au Sénégal: Des Africains élisent domicile devant le HCR depuis 3 mois
Madame Krumah passe, en effet, ses journées et ses nuits devant le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) sis au quartier Mermoz. De forte corpulence, emmitouflée dans un voile et un masque qui cachent son visage, Habibatou Krumah et sa famille souhaitent acquérir un statut de réfugiés, afin de régulariser leur situation en terre sénégalaise. ‘’Nous sommes des réfugiés et le HCR ne fait rien pour régulariser notre situation. Mes enfants peinent à aller à l’école ou à trouver du travail, faute de papiers’’, regrette-t-elle. A leur arrivée au Sénégal, c’est la Caritas qui s’était engagée à les soutenir et à leur trouver des logements.

Malheureusement, les bailleurs refusaient toujours de loger des familles en surnombre, alors qu’ils sont six personnes. C’est ainsi qu’ils ont fini par être expulsés et ont commencé à changer d’adresse de manière permanente. La mère de famille s’est retrouvée aujourd’hui dans la rue, avec ses bagages et ses proches. Une situation qu’elle vit difficilement. ‘’Nous avons des problèmes pour nous nourrir. Je suis obligé, quelquefois, de mendier. Nous ne pouvons pas demander de l’aide ou inscrire nos enfants à l’école, car nous n’avons aucun papier. Ma fille cadette a 11 ans. Après plusieurs tentatives, j’ai pu l’inscrire dans une école, mais elle doit passer l’examen de l’entrée en 6e. Ce qu’elle risque de ne pas faire, car elle n’a aucun papier. Mon garçon a subi deux accidents, mais n’a bénéficié d’aucune prise en charge. Pour nous laver ou assouvir nos besoins, nous allons dans ce chantier en face’’, relate-t-elle d’une voix empreinte de colère.

Le pire, poursuit-elle, ils vivent perpétuellement dans l’insécurité, dans cette ruelle fréquentée par tous types de personnes, surtout à des heures tardives. ‘’Je suis mère de deux jeunes filles qui font face à beaucoup de tentations. Des personnes malintentionnées les abordent souvent dans le but de les détourner. Aujourd’hui, j’ai peur qu’elles tombent dans le piège des prédateurs qui pourraient abuser d’elles et dans ce cas, on ne pourrait même pas porter plainte, à cause de notre statut de réfugié sans papiers. Je suis voilée, mais obligée de me changer dans la rue, sous les regards indiscrets. Nous demandons à l’Etat du Sénégal d’instruire le HCR de nous confectionner des documents, d’assurer notre protection. Nous vivons dans un pays étranger et sommes confrontés à des risques’’, se désole Habibatou Krumah.

Cette situation de sans-abris n’est pas sans conséquence sur la santé de ces réfugiés. D’après notre interlocutrice, sa mère a des problèmes pour se déplacer et utilise une canne, alors qu’elle traine des douleurs lombaires. Madame Krumah qui, après 12 ans passés au Sénégal, se débrouille pour s’exprimer dans la langue officielle, craint au quotidien que les membres de sa famille tombent sur une patrouille de la police, car ils ne sont pas en règle. Elle refuse néanmoins de retourner dans son pays d’origine, comme on le lui suggère depuis le début.

Elle partage ce quotidien avec 17 autres personnes réparties entre cinq familles de nationalités différentes. Des individus qui ont élu domicile devant le siège du HCR, pour attirer l’attention des autorités sur leur cas de réfugiés. La mine débraillée, sur leurs visages se lisent désolation et inquiétude, ces réfugiés regroupés en petits comités, vivent à l’air libre ou sous des tentes de fortune, en attendant de trouver une solution à leurs problèmes.

Loua Diomandé est de nationalité ivoirienne. De petite taille et de teint noir, il est déjà passé par beaucoup de péripéties avant d’atterrir au Sénégal, en juin 2012. Refugié depuis 2005, l’homme, habillé d’un t-shirt de couleur verte, sur un jean défraichi, a vécu sept ans en Gambie comme chef de réfugiés ivoiriens. En 2012, dit-il, il a, avec ses compagnons de fortune, écrit une lettre d’intervention pour parler de leur condition de vie au président Jammeh. Malheureusement, à la place d’une issue, ils ont été arrêtés, emprisonnés et torturés.

’Nous sommes ici pour montrer à la communauté nationale et internationale que cela fait trois mois que nous vivons en plein air avec nos femmes et enfants, sans l’intervention du HCR, alors qu’on est devant leur siège. On a essayé toutes les procédures depuis neuf ans et le gouvernement a pris quatre ans pour traiter nos dossiers, avant de donner leur décision finale en 2015.

Depuis cette date, on est en train de faire des procédures d’évaluation avec eux et ils savent très bien que ceux qu’ils font, c’est en dehors de la Convention, parce qu’on a été arrêté et torturé. Ils devaient enquêter ou nous envoyer directement au bureau régional pour savoir pourquoi nous avons fui le premier pays d’asile. Si l’enquête confirme nos propos, ils devraient reconnaître notre statut
’’, narre d’un trait ce ressortissant de la Côte d’Ivoire.

Cependant, comme son prédécesseur, notre interlocuteur refuse de revenir sur les raisons qui font qu’il ne peut plus retourner dans son pays d’origine. Il estime seulement qu’étant sur le sol sénégalais, le gouvernement a l’obligation d’intervenir et de les écouter. Pour Ibrahima Koné du Liberia, il est impensable de retourner dans leurs pays respectifs. En effet, dit-il, ceux qui les persécutaient, y sont toujours. ‘’Moi, je n’ai pas choisi le Sénégal. Après la prison gambienne, on m’a directement déposé à la frontière avec le Sénégal. Tous mes biens sont restés en Gambie. Notre avenir s’assombrit. On veut que nos droits soient rétablis et que le gouvernement du Sénégal prenne en charge notre cas’’.



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