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Poste président du CESE: Idrissa Seck lâché par les Thiessois


Rédigé le Mardi 3 Novembre 2020 à 14:00 | Lu 361 fois | 0 commentaire(s)



Beaucoup de Thiessois, interrogés hier, ont décrié un « manque de cohérence » dans la démarche du président du parti Rewmi, Idrissa Seck. Lequel, après avoir toujours refusé de reconnaitre Macky Sall comme « président de la République », a quand même accepté d’entrer dans le nouveau gouvernement de ce dernier. Nos interlocuteurs disent avoir « désormais définitivement tourné le dos à Idrissa Seck ».


Ils rappellent qu’« en 2019, Idrissa Seck, alors candidat de la coalition Idy2019 lors de l’élection présidentielle, avait proposé dans son programme de gouvernance, la suppression du Conseil Économique, Social et Environnemental ». Faisant recours à la VAR, ces « idyistes » déçus soulignent que « parmi les 3 axes de son programme, le leader du parti Rewmi, qui s’est aujourd’hui dédit, indiquait : ‘’ le Conseil économique social et environnemental et le Haut conseil des collectivités territoriales seront supprimés. Des Conseils économiques sociaux et environnementaux seront créés à l’échelle des territoires. Le mode de rémunération des conseillers prendra la forme d’indemnités de session ‘’ ». Le président du Conseil départemental de Thiès avait également fustigé « le nombre de ministres au sein du gouvernement sénégalais », faisant savoir que « le nombre des membres du Gouvernement devrait être axé à vingt-cinq ministres au maximum ».

Dans la cité du Rail, nombre de citoyennes et de citoyens se posent des questions sur « l’avenir politique » du président de Rewmi. Lequel leader semble, pensent-ils, « faire exprès aujourd’hui d’ignorer les raisons qui l’avaient poussé à sortir du premier gouvernement de Macky Sall, dans lequel il se trouvait à l’époque (Ndlr, Idrissa Seck n’est jamais entré dans un gouvernement du président Macky Sall) avec les Oumar Guèye et Pape Diouf de Bambey ». Les partisans déçus du président de Rewmi sont d’autant plus étonnés de voir leur ex-idole accepter de prendre la présidence du Cese que, selon eux, « la situation n’a pas évolué entretemps pour qu’il accepte de revenir aujourd’hui dans un gouvernement qu’il avait quitté de son plein gré. Il n y a pas donc de cohérence ».
Et de conclure : « il n’a fait juste que de l’entrisme au vrai sens du terme. Il est essoufflé et a besoin d’un peu d’oxygène pour se refaire les joues. Il était sorti de lui-même. A l’époque il avait craché sur deux ministres, pour aujourd’hui accepter de revenir avec le seul ministère de l’Economie numérique et des Télécommunications, pour son poulain Yankhoba Diattara, vice-président du Conseil département de Thiès. Ça n’a pas de sens ».

En réalité, contrairement à ce que soutiennent ces interlocuteurs dans la capitale du Rail, le patron de Rewmi a décroché deux portefeuilles ministériels, celui de l’Economie numérique, donc, mais aussi celui de l’Elevage et des Industries animales dont le titulaire est Aly Saleh Diop de Rewmi. En plus, bien sûr, de son fauteuil de président du Cese.

L’entrée d’Idy dans le Gouvernement n’apportera rien à Thiès
Pape Amadou Sall, responsable politique au parti socialiste, lui, est d’avis que « l’entrée de Idrissa Seck dans ce nouveau gouvernement n’apportera absolument rien à Thiès. Sinon à sa propre personne et à son camp ». Il s’interroge sur la « station où il se retrouve aujourd’hui. C’est le Conseil économique, social et environnemental, qui est une institution consultative et non décisionnelle. Et ironie du sort, en 2019 déjà, il disait que c’est une institution qui n’avait aucune utilité pour la bonne marche du pays et devait être supprimée. Et même l’opposition, durant la période des inondations, avait non seulement demandé la suppression du Haut conseil des collectivités territoriales, mais aussi et surtout celle du Conseil économique, social et environnemental », qu’elle avait qualifiés de « deux institutions budgétivores qui n’ont aucune utilité pour le Sénégal ».

Selon ce cadre du Parti socialiste, « si on combine tout cela, en plus du fait que c’est une institution consultative, on voit que ce qui intéresse celui qui disait naguère que cette même institution était ‘’inutile’’ et qu’il fallait la ‘’supprimer’’, était loin de servir le Sénégal et les Sénégalais, car rien n’a changé sous les cieux, qui devrait pouvoir profiter à Thiès et à nos compatriotes. On ne le voit pas ». Il pense que « ça peut lui profiter, lui, et ses proches, parce qu’il n’est pas facile de s’opposer. Mais Thiès ne peut rien attendre de cela ».

Quant à la nomination de Dr Pape Amadou Ndiaye, responsable APR, devenu ministre de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel, les Thiessois rappellent que « ce qui est clair c’est qu’avant lui, Thiès avait d’autres ministres ». Aux yeux de Pape Amadou Sall, « le ministère que M. Ndiaye occupe ne vaut pas plus que le poste de 1er Vice-président de l’Assemblée nationale qu’occupe Abdou Mbow. Au contraire ! Mais qu’est-ce que cela a apporté à Thiès ? Rien du tout ! » Le socialiste se demande aussi « qu’est-ce que la nomination de Madame Ndèye Tické Ndiaye Diop, Ministre de l’Economie Numérique et des Télécommunications et porte-parole du gouvernement a apporté à Thiès ? » Et de répondre : « absolument rien du tout ! ».

Pape Amadou Sall n’est pas le seul habitant de la ville-aux-deux-gares à n’avoir jamais senti que « Thiès avait un ministre ». Allusion faite, bien sûr, à Mme Ndèye Tické Ndiaye. Malgré sa position qui devait lui offrir une « visibilité certaine », cette « ministre est restée dans un gouvernement jusqu’à en sortir sans aucun acte d’éclat. Elle figure encore parmi les zéros de la classe politique thiessoise. Qu’elle reste ou qu’elle parte n’a aucune signification pour nous. Elle est restée impopulaire, une illustre inconnue jusqu’à sa sortie du gouvernement, pour n’avoir malheureusement pas su véritablement poser des actes concrets, émerger, sortir du lot ou prendre de la hauteur. Elle ne parvient à s’imposer, ni dans l’APR, ni au niveau de l’échiquier ».

Edouard Latouffe, responsable APR, rappelle que « Thiès, avec son passé historique, syndical, a un enjeu. En vérité Dakar et Touba ne sont pas une menace, mais c’est la ville de Thiès qui constitue une menace ». En tout état de cause, force est de constater que beaucoup de Thiessois ont pris la décision ferme de « tourner le dos définitivement le dos à Idrissa Seck », après avoir exprimé leur déception face à l’incapacité d’« un président de la République qui est loin d’être un homme de rupture, parce qu’au moment où les gens s’attendaient à un chamboulement total pour redonner l’espoir, il a choisi de verser dans le tâtonnement, le bricolage, en un mot, le colmatage ».

Le Témoin



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