Par devoir de mémoire : On ne développe pas un pays en récupérant l'argent détourné


Rédigé le Samedi 2 Février 2013 à 17:55 | Lu 350 fois | 0 commentaire(s)




Par devoir de mémoire : On ne développe pas un pays en récupérant l'argent détourné
Le célèbre écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop, auteur de multiples ouvrages de référence comme "Murambi : le livre des ossements", "le Cavalier et son ombre", "Rwanda : écrire par devoir de mémoire"  a accordé une interview exclusive au journal le Pays au quotidien ce week-end. 
 
Sur l'ambiance actuelle au Sénégal marquée par la traque des biens supposés mal acquis il a donne son opinion alerte, vive et incisive comme à l'accoutumée : "On ne développe pas un pays en récupérant de l’argent détourné, on développe un pays en empêchant que l’argent public soit impunément détourné. Or il faut être aveugle pour ne pas voir que la gangrène de la corruption continue à ronger notre société. Tout est monnayé de l’aube au crépuscule. Pourquoi n’en parle-t-on jamais ? Le racket quotidien en pleine rue, au vu et au su de tous, ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Je suis convaincu que la plupart des membres du nouveau gouvernement sont des gens honnêtes, mais, dans ce domaine, on ne peut pas s’en remettre à la bonne volonté des personnes. Si le système n’est pas repensé, si le consensus social au sujet de la corruption n’est pas brisé, dans cinq ou dix ans le nouveau pouvoir va dépenser des milliards mais aussi beaucoup d’énergie pour récupérer d’autres milliards détournés par quelques-uns des ministres ou responsables nationaux aujourd’hui en activité. C’est absurde et il est urgent de se dégager de ce cercle vicieux".


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