Monsieur le Ministre,
Vous êtes avocat. Et pourtant, depuis votre arrivée à la tête du ministère de l’Intérieur, on a l’impression que vous avez oublié l’essence même de la séparation des pouvoirs. Vous avez brouillé la frontière entre la Justice et la Sécurité, entre le rôle du procureur et celui du ministre chargé de l’ordre public.
Le ministère de l’Intérieur, c’est le cœur de la sécurité nationale.
Il veille à la protection des personnes et des biens, à la prévention des troubles à l’ordre public, au maintien de la paix sociale, à la coordination des forces de police et de gendarmerie, et à la gestion des élections dans la transparence.
C’est aussi l’organe chargé de la protection civile, de la sécurité des frontières, de la gestion des crises, de la prévention du terrorisme, et du secours aux populations.
En un mot : le ministère de l’Intérieur protège, il ne juge pas.
Ce n’est ni un tribunal, ni un parquet encore moins une salle d'audience.
Et vous, Monsieur le Ministre, n’êtes pas procureur de la République.
Monsieur le ministre, vous devez savoir au moins que la confusion des rôles est une dérive institutionnelle.
Si vous confondez ces missions, alors il est temps de vous limiter à vos prérogatives ou de laisser la place à quelqu’un qui les comprend.
Parce que depuis votre arrivée, les fautes s’enchaînent.
Prenons l’affaire du voyage de Madiambal Diagne.
Pour une simple question d’interdiction de territoire suite à une convocation, vous avez limogé deux responsables : le directeur de la DIC et le chef de la police des aéroports.
Or, le capitaine Touré a expliqué avec clarté où commence et où s’arrête la compétence de chacun.
Ses propos ont mis à nu une vérité simple : vous ne maîtrisez pas votre propre ministère.
Mais au lieu d’assumer vos erreurs, vous avez laissé vos partisans s’en prendre à ce même capitaine Touré un officier droit, loyal, respectueux de la hiérarchie républicaine.
Ils l’ont insulté, diffamé, poussé à se retirer.
Et pourtant, il avait raison. Vous, vous aviez tort.
Quand l’Intérieur devient un parquet bis bonjour la confusion d’État :
Ce n’est pas la première fois que le capitaine Touré a fait preuve de courage.
Il s’était déjà dressé contre des dérives de l’ancien régime, celui de Macky Sall, pour défendre la vérité.
Mais aujourd’hui, face à un pouvoir populiste et vengeur, même les voix républicaines les plus courageuses sont contraintes au silence.
Car ce que vit le Sénégal aujourd’hui est grave :
une confusion totale entre le ministère de l’Intérieur, le Parquet, et le ministère de la Justice.
On a placé à la tête de la Justice une économiste, Madame Yacine Fall, qui passe son temps à visiter les prisons en larmes, oubliant que la Justice n’est pas un théâtre d’émotion, mais une institution de droit.
On a confié la Police nationale à un avocat, c’est-à -dire à un homme du barreau, non à un professionnel du maintien de l’ordre.
Et on a écarté Ousmane Diagne, l’un des meilleurs ministres de la Justice que le pays ait connus, pour des motifs purement politiques.
Ce désordre institutionnel inquiétant que le résultat ne fait pas attendre :
Les affaires Pape Malik Ndour et Ngoné Saliou Diop révèlent l’ampleur du désordre à ce désordre s'ajoute l'arrestation inhumaine de Maïmouna Ndour FAYE et de Babacar FALL. En plus de l'affaire irréaliste de Mme Aissatou Diop Fall a qui une banque, la BNDE impose de force un paiement d'une dette de force. Incroyable !
La Justice ne travaille plus librement à mon humble avis.
Le ministère de l’Intérieur agit comme un parquet parallèle, sorte de procureur politique.
Et le peuple sénégalais regarde, impuissant, l’État se transformer en champ d’expérimentation populiste.
Dans une situation particulière, il est nécessaire de faire un n rappel républicain.
Monsieur le Ministre, vous êtes avocat de barre, pas procureur de la République.
Vous êtes ministre de l’Intérieur, pas magistrat.
Alors, restez à votre place, tu travailles, tu te tais ou tu démissionnes.
Protégez les citoyens.
Garantissez la sécurité.
Préservez l’ordre public.
Mais laissez la Justice faire son travail.
Et si un doute vous traverse encore sur vos attributions, demandez conseil au capitaine Touré.
Lui, au moins, sait ce qu’est la République
même s’il ne peut plus le dire à voix haute.
Monsieur le Président Mr Bougar DIOUF
Union des Panafricanistes Sénégalais UPS







 


 
 
					  
		 