Senghor a connu décembre 1962 et mai 68 ; Diouf, suite à la présidentielle de 1988, a fait face aux contrecoups néfastes des politiques d’ajustement structurel et, concomitamment, géré avec tact la crise sénégalo-mauritanienne de 1989; Wade, pendant douze ans, n’a connu que des problèmes internes, pour la plupart afférents au renchérissement des prix des denrées de consommation courante.
En plus d’avoir hérité des crises cycliques qui secouent le secteur de l’Éducation nationale depuis la fin des années 70, du relatif conflit transfrontalier avec la Mauritanie et de la question casamançaise, qui sert de faux-nez à d’insidieux trafics, Macky Sall, quoique bénéficiant des retombées de l’effondrement des cours des matières premières, est obligé de composer avec des menaces externes comme le terrorisme, qui a déjà causé des dégâts au Mali, avec des latéralités dans presque toute la sous-région ouest-africaine.
En clair, depuis quelque temps, le Pacte de stabilité pour l’émergence, signé avec le mouvement syndical, semble être rompu par le subit réchauffement du front social. Décréter 2018 « année sociale » est un motif supplémentaire pour pousser le gouvernement à satisfaire les doléances des syndicalistes. Le contexte de précampagne est propice pour accroitre la pression sur Macky Sall qui, en 2012, avait promis d’apporter une solution définitive à la crise scolaire et universitaire. L’État, de plus en plus recadré par le Fmi et la Banque mondiale relativement à l’alourdissement de la dette, a-t-il les moyens d’éteindre tous ces foyers de tension?
Autant dire que l’étau se resserre autour du « Macky ».
Le samedi 6 janvier passé, c’est au moment où Dakaractu révélait le déploiement d’une Force de réaction rapide au Mali à l’instigation du Sénégal que 14 personnes ont été tuées à Boffa Bayote par des éléments supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance, alors que la médiation menée par la Communauté Sant’Egidio commençait à porter ses fruits, dans un contexte de changement de régime en Gambie. Comme par une opération du Saint-Esprit, la recrudescence de la violence en Casamance coïncide avec une vive polémique autour de l’extradition du dictateur gambien. La nouvelle donne induit une forte présence militaire sénégalaise aussi bien en Casamance qu’en Gambie, pour protéger le régime de Barrow, pas hors d’atteinte de l’armée d’opérette de son prédécesseur, d’un retournement de situation pouvant venir de Malabo.
Un malheur ne venant jamais seul, le meurtre du pêcheur Fallou Diakhaté par les garde-côtes mauritaniens crée de nouvelles dépenses militaires avec le déploiement d’un navire de guerre à cette frontière maritime.
En définitive, si en 2012 le pouvoir lui a été offert sur un plateau d’argent avec un score de 65 %, ce plateau d’argent (en Cfa), en direction de 2019, sera plus qu’utile pour sauver le soldat Macky Sall.
En plus d’avoir hérité des crises cycliques qui secouent le secteur de l’Éducation nationale depuis la fin des années 70, du relatif conflit transfrontalier avec la Mauritanie et de la question casamançaise, qui sert de faux-nez à d’insidieux trafics, Macky Sall, quoique bénéficiant des retombées de l’effondrement des cours des matières premières, est obligé de composer avec des menaces externes comme le terrorisme, qui a déjà causé des dégâts au Mali, avec des latéralités dans presque toute la sous-région ouest-africaine.
En clair, depuis quelque temps, le Pacte de stabilité pour l’émergence, signé avec le mouvement syndical, semble être rompu par le subit réchauffement du front social. Décréter 2018 « année sociale » est un motif supplémentaire pour pousser le gouvernement à satisfaire les doléances des syndicalistes. Le contexte de précampagne est propice pour accroitre la pression sur Macky Sall qui, en 2012, avait promis d’apporter une solution définitive à la crise scolaire et universitaire. L’État, de plus en plus recadré par le Fmi et la Banque mondiale relativement à l’alourdissement de la dette, a-t-il les moyens d’éteindre tous ces foyers de tension?
Autant dire que l’étau se resserre autour du « Macky ».
Le samedi 6 janvier passé, c’est au moment où Dakaractu révélait le déploiement d’une Force de réaction rapide au Mali à l’instigation du Sénégal que 14 personnes ont été tuées à Boffa Bayote par des éléments supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance, alors que la médiation menée par la Communauté Sant’Egidio commençait à porter ses fruits, dans un contexte de changement de régime en Gambie. Comme par une opération du Saint-Esprit, la recrudescence de la violence en Casamance coïncide avec une vive polémique autour de l’extradition du dictateur gambien. La nouvelle donne induit une forte présence militaire sénégalaise aussi bien en Casamance qu’en Gambie, pour protéger le régime de Barrow, pas hors d’atteinte de l’armée d’opérette de son prédécesseur, d’un retournement de situation pouvant venir de Malabo.
Un malheur ne venant jamais seul, le meurtre du pêcheur Fallou Diakhaté par les garde-côtes mauritaniens crée de nouvelles dépenses militaires avec le déploiement d’un navire de guerre à cette frontière maritime.
En définitive, si en 2012 le pouvoir lui a été offert sur un plateau d’argent avec un score de 65 %, ce plateau d’argent (en Cfa), en direction de 2019, sera plus qu’utile pour sauver le soldat Macky Sall.