“Un signal inquiétant la confiance s’effrite, et avec elle, la stabilité économique du Sénégal. Notre pays vient de franchir un seuil que les autorités ne peuvent plus maquiller sous des discours triomphalistes.
Avec une prime de risque qui dépasse 1 077 points de base, les marchés ne doutent plus, ils sanctionnent un État qui a trop longtemps vécu à crédit, sans ajuster son modèle de gouvernance. Pour les investisseurs, le Sénégal est devenu un emprunteur risqué. Ce n’est pas un hasard ni un complot extérieur. C’est le résultat de choix politiques cumulés ; des projets pharaoniques souvent lancés sans études d’impact solides, une dette contractée à marche forcée, une gestion budgétaire peu rigoureuse et une absence de priorités claires dans les politiques publiques.
Pendant que le pays construisait des infrastructures visibles, il négligeait les infrastructures invisibles : gouvernance, productivité, transparence, capacité fiscale, soutenabilité. Désormais, la dette publique est au-dessus de 132 % du PIB, ce n’est pas qu’un chiffre, c’est un instrument de contrainte politique. Chaque franc consacré au service de la dette, est un franc retiré de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, de l’emploi des jeunes.
Le pays se retrouve pieds et poings liés, impossible de financer les urgences sociales sans creuser encore la dette, impossible d’emprunter sans payer des taux exorbitants. La situation actuelle n’est pas une fatalité, mais elle exige des actes.
Le courage politique ne consiste pas à multiplier les promesses ou à accuser la conjoncture internationale. Il consiste à reconnaître l’erreur stratégique, le développement ne peut pas être bâti exclusivement sur l’endettement. Il faut réorienter les priorités, mettre fin au gaspillage, publier les contrats publics, contrôler les entreprises d’État et assainir les finances du pays, avec une transparence totale.
Lorsque la prime de risque dépasse 1 000 points, ce n’est plus l’économie qui est en crise, c’est la crédibilité de l’État lui-même. Et dans un pays où les ménages font déjà face à une inflation étouffante, une énergie hors de prix et un chômage massif, la patience sociale ne sera pas éternelle.
« La dette n’est pas n’est pas un ennemi si elle sert à construire l’avenir », écrivait l’économiste kenyan James Shikwati. « Mais elle devient une malédiction quand elle sert à entretenir l’illusion du progrès ».
Le Sénégal est face à un choix cornélien ; continuer à s’endetter jusqu’à l’asphyxie, ou retrouver la discipline budgétaire qui fonde la souveraineté économique."
Cheikh Sène, Économiste Enseignant-Chercheur
Avec une prime de risque qui dépasse 1 077 points de base, les marchés ne doutent plus, ils sanctionnent un État qui a trop longtemps vécu à crédit, sans ajuster son modèle de gouvernance. Pour les investisseurs, le Sénégal est devenu un emprunteur risqué. Ce n’est pas un hasard ni un complot extérieur. C’est le résultat de choix politiques cumulés ; des projets pharaoniques souvent lancés sans études d’impact solides, une dette contractée à marche forcée, une gestion budgétaire peu rigoureuse et une absence de priorités claires dans les politiques publiques.
Pendant que le pays construisait des infrastructures visibles, il négligeait les infrastructures invisibles : gouvernance, productivité, transparence, capacité fiscale, soutenabilité. Désormais, la dette publique est au-dessus de 132 % du PIB, ce n’est pas qu’un chiffre, c’est un instrument de contrainte politique. Chaque franc consacré au service de la dette, est un franc retiré de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, de l’emploi des jeunes.
Le pays se retrouve pieds et poings liés, impossible de financer les urgences sociales sans creuser encore la dette, impossible d’emprunter sans payer des taux exorbitants. La situation actuelle n’est pas une fatalité, mais elle exige des actes.
Le courage politique ne consiste pas à multiplier les promesses ou à accuser la conjoncture internationale. Il consiste à reconnaître l’erreur stratégique, le développement ne peut pas être bâti exclusivement sur l’endettement. Il faut réorienter les priorités, mettre fin au gaspillage, publier les contrats publics, contrôler les entreprises d’État et assainir les finances du pays, avec une transparence totale.
Lorsque la prime de risque dépasse 1 000 points, ce n’est plus l’économie qui est en crise, c’est la crédibilité de l’État lui-même. Et dans un pays où les ménages font déjà face à une inflation étouffante, une énergie hors de prix et un chômage massif, la patience sociale ne sera pas éternelle.
« La dette n’est pas n’est pas un ennemi si elle sert à construire l’avenir », écrivait l’économiste kenyan James Shikwati. « Mais elle devient une malédiction quand elle sert à entretenir l’illusion du progrès ».
Le Sénégal est face à un choix cornélien ; continuer à s’endetter jusqu’à l’asphyxie, ou retrouver la discipline budgétaire qui fonde la souveraineté économique."
Cheikh Sène, Économiste Enseignant-Chercheur








