DAKAR : Timide reprise des activités
Au seuil de la porte principale de l’hôtel Novotel de Dakar sis dans le quartier du Port de Dakar, deux vigiles debout filtrent les entrées. Les taxis qui d’habitude stationnaient au pied de ce grand bâtiment ont déserté les lieux. Ici c’est le calme plat qui règne à part les gazouillements des oiseaux. La cour de l’hôtel est désespérément vide. Dans cet endroit où jadis grouillait de monde, l’ambiance est morose Pas l’ombre d’un seul individu.
Après les présentations et les salamalecs d’usage, l’agent de sécurité nous informe que l’hôtel n’a toujours pas ouvert ses portes : « Il y a personne à l’intérieur. On n’a pas encore repris les activités », nous lance t-il. De là , nous nous rendons à l’hôtel Pullman (anciennement hôtel Téranga) situé à la place de l’Indépendance. Sur les lieux, les agents de sécurité veillent. Dans l’enceinte de l’hôtel, quelques voitures sont stationnées. On y remarque également des va-et -vient de clients, tirant leurs valises.
Pour accéder à la réception de l’hôtel, nous sommes obligés de nous conformer aux règles d’hygiène mises en place par les autorités sanitaires pour freiner la propagation du coronavirus : gel hydroalcoolique, prise de température, avant de nous permettre d’accéder à la réception. A l’intérieur règne une atmosphère de reprise qui reste timide. Le réceptionniste oriente un groupe de clients qui vient d’arriver avant de nous confirmer le constat que nous venions de faire : «Nous avons repris, il y a quelques jours. Comme vous l’avez constaté, il n’y a pas encore beaucoup de pensionnaires. Vraiment la crise a trop impacté sur notre travail», se désole-t-il.
D’une manière générale les activités du secteur de l’hôtellerie reprennent progressivement à Dakar avec le retour des vols commerciaux. Toutefois les taux d’hébergement qui sont un élément capital dans l’activité touristique, restent très bas, et ses conséquences se font sentir : « Il faut savoir qu’en dehors de l’hébergement, il ne reste pas grande chose de l’activité touristique. Parce que l’hébergement engendre plus de bénéfices que la restauration. On peut gagner 100 mille francs par nuitée pour une chambre alors que pour la restauration la consommation de 20 personnes peut nous revenir à 100 mille francs. Vous voyez la différence», explique Pape Bérenger Ngom, président de l’Association des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration (Aphore).
DES EMPLOIS MENACES
Cette de crise que traverse le secteur, fait craindre un grand nombre de pertes d’emplois. Certaines structures sont rendues à proposer au personnel des départs négociés. Beaucoup d’établissement ont mis la clé sous la porte parce qu’ils ne peuvent plus faire face : « De nombreux travailleurs ont perdu leurs emplois. Le patronat ne veut plus payer. Certains demandent au personnel de faire des départs négociés. Ce qui n’est pas normal. D’autres sont en train de réfectionner et en même temps ils sont en train de recruter d’autres personnes au détriment des salariés qui ont duré là -bas», se désole le président de l’Aphore.
Pourtant dans le plan de riposte contre la pandémie de la covid-19, l’Etat du Sénégal avait mis en place un fonds de 77 milliards pour le tourisme et les transports aériens afin de permettre au secteur de l’industrie hôtelière de survivre et de préserver les emplois.
MBOUR : Hôtels et restaurants dans le creux de la vague
Les restaurants et hôtels en bordure de la Petite Côte sont en mal de clientèle au lendemain de la Tabaski. « Tout est au ralenti » selon Boubacar Sabaly, le directeur des Bougainvillées, un hôtel installé à Saly-Portudal.
A l’en croire, la situation reste difficile. La reprise de quelques réceptifs hôteliers n’a pas encore produit une embellie ou une éclaircie, malgré la reprise des vols commerciaux, qui n’ont pas transporté le nombre de touristes qui ferait que le secteur redémarre. Quant au tourisme intérieur, rien ne présage des lendemains meilleurs. La fête de la 15 août est un espoir pour accueillir une clientèle locale. Les colonies de vacances qui ont longtemps constitué une alternative à des périodes de manque de clients sont difficilement envisageables dans le contexte actuel. Les villas et autres résidences privées recevant de la clientèle les week-ends ont déchanté pour manque de réservatio
n. Les quelques présences notées sont le fait de participants à des séminaires, une aubaine de certains hôtels car tous n’en trouvent pas. Autres faits marquants, des gérants de restaurants et des professionnels des arts musicaux qui font des prestations dans des restaurants et des cabarets, se sont fait entendre, la quinzaine écoulée pour exiger des autorités administratives, des largesses et facilités, leur permettant de reprendre leurs activités dans le but d’avoir des revenus.
ZIGUINCHOR : L’hôtellerie en létargie
L ’hôtellerie est dans une situation d’agonie, le diagnostic est fait par un hôtelier de Ziguinchor qui dresse un tableau sombre du secteur très éprouvé par la Covid 19. Si tout le monde est impatient de voir disparaitre la pandémie, les hôteliers le crient haut et fort, leur secteur étant au point mort. La décision de rouvrir les hôtels n’a pas permis de « ressusciter » certains réceptifs. La plupart des hôtels fermés suite à la mesure de l’état d’urgence avait du mal à se relever.
Les rares réceptifs ouverts dans la commune de Ziguinchor fonctionnent avec un taux de remplissage très faible, tournant en deçà de 5 % : « On a repris mais timidement, les activités sont au ralenti. Juste quelques petits clients sont visibles… » nous renseigne Mme Rama Diatta gérante d’hôtel à Ziguinchor trouvée à l’entrée de son hôtel, situé en ville. Quelques réceptifs profitent du tourisme d’affaire avec les rares hommes d’affaires qui débarquent dans la région pour des missions. Face à la difficile situation les emplois ont été considérablement réduits.
Au Cap Skiring la cité balnéaire, l’absence de touristes a fini d’imprimer une situation difficile de réceptifs qui ont mis la clé sous le paillasson depuis plus de cinq mois. Seul un personnel de maintenance opère sur les lieux. Et lorsque le Président du syndicat du tourisme en Casamance Augustin Diatta est interpellé sur la situation des hôtels c’est pour dire ceci «Tout est au point mort, rien ne marche. La covid 19 a fini de nous assommer. Pas de touristes, pas de ressources, nous sommes obligés de fermer » se désole le patron des hôteliers de Ziguinchor qui estime que les fonds alloués aux hôteliers sous forme de prêt n’ont pas permis de régler la situation : «Personnellement j’avais pas pris ce fonds car il était difficile de subvenir à certaines charges afférentes au fonctionnement …
La plupart des réceptifs au Cap Skiring sont à l’arrêt » lâche M. Diatta. Même spectacle à Kafountine et Abéne des lieux touristiques qui ont vu la covid 19 changer le visage des hôtels dans ces zones. Certains campements touristiques commencent à accuser le coup dur après plusieurs mois de fermeture et leur état de non-entretien renseigne sur la situation difficile de ses hôtels et campements. Le tourisme très affecté par la pandémie, a lui-même des conséquences sur l’hôtellerie qui a fini d’accuser un coup dur qui suscite quelques interrogations du genre : « Après cette pandémie est-ce nous parviendrons à nous relever dans cette région qui tentait de se remettre de trois décennie de conflit ? » s’interroge un gérant d’hôtel fermé à Ziguinchor. Aujourd’hui la situation est critique dans le secteur de l’hôtellerie qui malgré l’appui du Bureau de Mise à Niveau traverse une zone de turbulence. Et la plupart des employés en « chômage technique » n’agitent qu’une seule question : à quand la reprise des activités dans les hôtels ?
SAINT-LOUIS : Plusieurs réceptifs hôteliers fermés et des employés en chômage technique
Les hôtels Mermoz et Diamarek de Saint-Louis font partie des réceptifs hôteliers de la région ayant fermé leurs portes dernièrement après avoir été fortement impactés par la pandémie de la Covid-19. C'est ce qu'a fait savoir le Directeur de ces deux hôtels tous basés à l'Hydrobase dans la Langue de Barbarie. Selon Bachir Cissé, la Direction était contrainte de fermer ses deux hôtels à cause de l'impact lié à la fermeture des frontières terrestres et aériennes ainsi qu'à l'état d'urgence décrété par le Chef de l'État Macky Sall. "Évidemment quand on parle de tourisme, c'est tout d'abord le transport aérien car il faudrait bien que les gens puissent se déplacer. Malheureusement on était contraint de fermer nos hôtels pour faute de clients ou de touristes et ce n'était pas seulement qu'au niveau régional car dans l'ensemble du territoire national tous les hôtels ont été fermés excepté les hôtels ayant été réquisitionnés pour loger les cas contacts de Covid-19. C'est ainsi qu'en tant qu'entreprise, on était effectivement contraint de mettre notre personnel en chômage technique", a renseigné le Directeur Bachir Cissé par ailleurs Président de l'Office du Tourisme de Saint-Louis. Il juge insuffisant l'appui de l'État destiné au secteur du tourisme.
Lequel appui visait à accompagner les responsables de réceptifs hôteliers dans le paiement de certaines de leurs charges notamment les salaires à hauteur de 70%, les factures d'eau et d'électricité, l'entretien et le gardiennage entre autres. " On avait fait un communiqué au mois d'avril et on était convaincu que la Covid-19 allait impacter le secteur jusqu'au mois de novembre. Mais on constate que la Covid-19 est toujours là et la situation empire. Donc aujourd'hui, il faut oublier l'année 2020 et jusqu'au moment où je vous parle, on ne peut pas rouvrir nos hôtels pour une simple raison et qu'il n'y ait pas assez de clients à Saint-Louis pour pouvoir remplir les hôtels. Même si on se base sur la clientèle locale, la proportion ne pourra pas satisfaire tous les hôtels de Saint-Louis", a soutenu Bachir Cissé précisant que le secteur du tourisme est très touché et que l'État est au courant de cela. Et l'homme de conclure en nous confiant qu'il n'a jamais fermé d'hôtel durant les 14 années passées dans ce secteur du tourisme.
SudQuotidien
Au seuil de la porte principale de l’hôtel Novotel de Dakar sis dans le quartier du Port de Dakar, deux vigiles debout filtrent les entrées. Les taxis qui d’habitude stationnaient au pied de ce grand bâtiment ont déserté les lieux. Ici c’est le calme plat qui règne à part les gazouillements des oiseaux. La cour de l’hôtel est désespérément vide. Dans cet endroit où jadis grouillait de monde, l’ambiance est morose Pas l’ombre d’un seul individu.
Après les présentations et les salamalecs d’usage, l’agent de sécurité nous informe que l’hôtel n’a toujours pas ouvert ses portes : « Il y a personne à l’intérieur. On n’a pas encore repris les activités », nous lance t-il. De là , nous nous rendons à l’hôtel Pullman (anciennement hôtel Téranga) situé à la place de l’Indépendance. Sur les lieux, les agents de sécurité veillent. Dans l’enceinte de l’hôtel, quelques voitures sont stationnées. On y remarque également des va-et -vient de clients, tirant leurs valises.
Pour accéder à la réception de l’hôtel, nous sommes obligés de nous conformer aux règles d’hygiène mises en place par les autorités sanitaires pour freiner la propagation du coronavirus : gel hydroalcoolique, prise de température, avant de nous permettre d’accéder à la réception. A l’intérieur règne une atmosphère de reprise qui reste timide. Le réceptionniste oriente un groupe de clients qui vient d’arriver avant de nous confirmer le constat que nous venions de faire : «Nous avons repris, il y a quelques jours. Comme vous l’avez constaté, il n’y a pas encore beaucoup de pensionnaires. Vraiment la crise a trop impacté sur notre travail», se désole-t-il.
D’une manière générale les activités du secteur de l’hôtellerie reprennent progressivement à Dakar avec le retour des vols commerciaux. Toutefois les taux d’hébergement qui sont un élément capital dans l’activité touristique, restent très bas, et ses conséquences se font sentir : « Il faut savoir qu’en dehors de l’hébergement, il ne reste pas grande chose de l’activité touristique. Parce que l’hébergement engendre plus de bénéfices que la restauration. On peut gagner 100 mille francs par nuitée pour une chambre alors que pour la restauration la consommation de 20 personnes peut nous revenir à 100 mille francs. Vous voyez la différence», explique Pape Bérenger Ngom, président de l’Association des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration (Aphore).
DES EMPLOIS MENACES
Cette de crise que traverse le secteur, fait craindre un grand nombre de pertes d’emplois. Certaines structures sont rendues à proposer au personnel des départs négociés. Beaucoup d’établissement ont mis la clé sous la porte parce qu’ils ne peuvent plus faire face : « De nombreux travailleurs ont perdu leurs emplois. Le patronat ne veut plus payer. Certains demandent au personnel de faire des départs négociés. Ce qui n’est pas normal. D’autres sont en train de réfectionner et en même temps ils sont en train de recruter d’autres personnes au détriment des salariés qui ont duré là -bas», se désole le président de l’Aphore.
Pourtant dans le plan de riposte contre la pandémie de la covid-19, l’Etat du Sénégal avait mis en place un fonds de 77 milliards pour le tourisme et les transports aériens afin de permettre au secteur de l’industrie hôtelière de survivre et de préserver les emplois.
MBOUR : Hôtels et restaurants dans le creux de la vague
Les restaurants et hôtels en bordure de la Petite Côte sont en mal de clientèle au lendemain de la Tabaski. « Tout est au ralenti » selon Boubacar Sabaly, le directeur des Bougainvillées, un hôtel installé à Saly-Portudal.
A l’en croire, la situation reste difficile. La reprise de quelques réceptifs hôteliers n’a pas encore produit une embellie ou une éclaircie, malgré la reprise des vols commerciaux, qui n’ont pas transporté le nombre de touristes qui ferait que le secteur redémarre. Quant au tourisme intérieur, rien ne présage des lendemains meilleurs. La fête de la 15 août est un espoir pour accueillir une clientèle locale. Les colonies de vacances qui ont longtemps constitué une alternative à des périodes de manque de clients sont difficilement envisageables dans le contexte actuel. Les villas et autres résidences privées recevant de la clientèle les week-ends ont déchanté pour manque de réservatio
n. Les quelques présences notées sont le fait de participants à des séminaires, une aubaine de certains hôtels car tous n’en trouvent pas. Autres faits marquants, des gérants de restaurants et des professionnels des arts musicaux qui font des prestations dans des restaurants et des cabarets, se sont fait entendre, la quinzaine écoulée pour exiger des autorités administratives, des largesses et facilités, leur permettant de reprendre leurs activités dans le but d’avoir des revenus.
ZIGUINCHOR : L’hôtellerie en létargie
L ’hôtellerie est dans une situation d’agonie, le diagnostic est fait par un hôtelier de Ziguinchor qui dresse un tableau sombre du secteur très éprouvé par la Covid 19. Si tout le monde est impatient de voir disparaitre la pandémie, les hôteliers le crient haut et fort, leur secteur étant au point mort. La décision de rouvrir les hôtels n’a pas permis de « ressusciter » certains réceptifs. La plupart des hôtels fermés suite à la mesure de l’état d’urgence avait du mal à se relever.
Les rares réceptifs ouverts dans la commune de Ziguinchor fonctionnent avec un taux de remplissage très faible, tournant en deçà de 5 % : « On a repris mais timidement, les activités sont au ralenti. Juste quelques petits clients sont visibles… » nous renseigne Mme Rama Diatta gérante d’hôtel à Ziguinchor trouvée à l’entrée de son hôtel, situé en ville. Quelques réceptifs profitent du tourisme d’affaire avec les rares hommes d’affaires qui débarquent dans la région pour des missions. Face à la difficile situation les emplois ont été considérablement réduits.
Au Cap Skiring la cité balnéaire, l’absence de touristes a fini d’imprimer une situation difficile de réceptifs qui ont mis la clé sous le paillasson depuis plus de cinq mois. Seul un personnel de maintenance opère sur les lieux. Et lorsque le Président du syndicat du tourisme en Casamance Augustin Diatta est interpellé sur la situation des hôtels c’est pour dire ceci «Tout est au point mort, rien ne marche. La covid 19 a fini de nous assommer. Pas de touristes, pas de ressources, nous sommes obligés de fermer » se désole le patron des hôteliers de Ziguinchor qui estime que les fonds alloués aux hôteliers sous forme de prêt n’ont pas permis de régler la situation : «Personnellement j’avais pas pris ce fonds car il était difficile de subvenir à certaines charges afférentes au fonctionnement …
La plupart des réceptifs au Cap Skiring sont à l’arrêt » lâche M. Diatta. Même spectacle à Kafountine et Abéne des lieux touristiques qui ont vu la covid 19 changer le visage des hôtels dans ces zones. Certains campements touristiques commencent à accuser le coup dur après plusieurs mois de fermeture et leur état de non-entretien renseigne sur la situation difficile de ses hôtels et campements. Le tourisme très affecté par la pandémie, a lui-même des conséquences sur l’hôtellerie qui a fini d’accuser un coup dur qui suscite quelques interrogations du genre : « Après cette pandémie est-ce nous parviendrons à nous relever dans cette région qui tentait de se remettre de trois décennie de conflit ? » s’interroge un gérant d’hôtel fermé à Ziguinchor. Aujourd’hui la situation est critique dans le secteur de l’hôtellerie qui malgré l’appui du Bureau de Mise à Niveau traverse une zone de turbulence. Et la plupart des employés en « chômage technique » n’agitent qu’une seule question : à quand la reprise des activités dans les hôtels ?
SAINT-LOUIS : Plusieurs réceptifs hôteliers fermés et des employés en chômage technique
Les hôtels Mermoz et Diamarek de Saint-Louis font partie des réceptifs hôteliers de la région ayant fermé leurs portes dernièrement après avoir été fortement impactés par la pandémie de la Covid-19. C'est ce qu'a fait savoir le Directeur de ces deux hôtels tous basés à l'Hydrobase dans la Langue de Barbarie. Selon Bachir Cissé, la Direction était contrainte de fermer ses deux hôtels à cause de l'impact lié à la fermeture des frontières terrestres et aériennes ainsi qu'à l'état d'urgence décrété par le Chef de l'État Macky Sall. "Évidemment quand on parle de tourisme, c'est tout d'abord le transport aérien car il faudrait bien que les gens puissent se déplacer. Malheureusement on était contraint de fermer nos hôtels pour faute de clients ou de touristes et ce n'était pas seulement qu'au niveau régional car dans l'ensemble du territoire national tous les hôtels ont été fermés excepté les hôtels ayant été réquisitionnés pour loger les cas contacts de Covid-19. C'est ainsi qu'en tant qu'entreprise, on était effectivement contraint de mettre notre personnel en chômage technique", a renseigné le Directeur Bachir Cissé par ailleurs Président de l'Office du Tourisme de Saint-Louis. Il juge insuffisant l'appui de l'État destiné au secteur du tourisme.
Lequel appui visait à accompagner les responsables de réceptifs hôteliers dans le paiement de certaines de leurs charges notamment les salaires à hauteur de 70%, les factures d'eau et d'électricité, l'entretien et le gardiennage entre autres. " On avait fait un communiqué au mois d'avril et on était convaincu que la Covid-19 allait impacter le secteur jusqu'au mois de novembre. Mais on constate que la Covid-19 est toujours là et la situation empire. Donc aujourd'hui, il faut oublier l'année 2020 et jusqu'au moment où je vous parle, on ne peut pas rouvrir nos hôtels pour une simple raison et qu'il n'y ait pas assez de clients à Saint-Louis pour pouvoir remplir les hôtels. Même si on se base sur la clientèle locale, la proportion ne pourra pas satisfaire tous les hôtels de Saint-Louis", a soutenu Bachir Cissé précisant que le secteur du tourisme est très touché et que l'État est au courant de cela. Et l'homme de conclure en nous confiant qu'il n'a jamais fermé d'hôtel durant les 14 années passées dans ce secteur du tourisme.
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