Les conclusions de cette analyse révèlent des efforts réels mais encore inachevés. Parmi les points à parachever, figurent la problématique liée aux décisionnaires, la gestion de la crise universitaire et la rénovation du lycée Limamou Laye. Toutefois, au-delà de ces aspects conjoncturels, la COSYDEP souligne l’existence de défis structurels persistants, notamment des déficits importants en personnel enseignant, en infrastructures scolaires, en matériels pédagogiques et en autres intrants essentiels à la qualité des apprentissages.
Deux défis majeurs ressortent particulièrement de cette évaluation. Le premier concerne l’inclusion dans l’éducation, perçue comme une exigence fondamentale de justice et d’équité sociales. La COSYDEP appelle à la mise en place d’une stratégie nationale concertée, capable de répondre efficacement aux besoins des populations les plus vulnérables. Il s’agit notamment des enfants vivant dans des zones enclavées, frontalières ou insulaires, des enfants et jeunes jamais scolarisés ou déscolarisés prématurément, ainsi que de ceux ayant des besoins éducatifs spéciaux. L’organisation insiste également sur la nécessité de renforcer des sous-secteurs encore marginalisés, comme la petite enfance, l’éducation non formelle et les daaras.
Le second défi porte sur l’amélioration des performances globales du système éducatif, confronté à des taux d’échec et de décrochage jugés préoccupants. Pour inverser cette tendance, la COSYDEP recommande la mise en place d’un environnement d’apprentissage sain, sécurisé et conforme aux standards de qualité. Cela passe par l’éradication des abris provisoires, la réhabilitation systématique des écoles vétustes, l’extension du réseau scolaire, le renforcement du personnel enseignant et du mobilier scolaire, le développement de l’alimentation en milieu scolaire, ainsi que l’intégration stratégique du numérique dans les pratiques pédagogiques.
L’analyse met également en exergue deux paramètres stratégiques à maîtriser. Le premier concerne l’environnement géopolitique et sécuritaire, marqué par des crises politiques, sanitaires et environnementales, qui appellent à la construction d’un modèle éducatif plus moderne et plus résilient. La COSYDEP invite à intégrer pleinement ces enjeux dans la gouvernance éducative, à travers des dispositifs de prévention et de gestion des crises, mais aussi des programmes éducatifs axés sur la paix, la citoyenneté et la cohésion sociale. Dans cette dynamique, elle estime urgente la refondation annoncée du système éducatif, incluant l’adoption d’un code de l’enfant et la révision de la loi d’orientation de l’éducation nationale devenue obsolète.
Le second paramètre stratégique concerne le financement du système éducatif, dans un contexte économique marqué par le retrait progressif de certains grands bailleurs. Malgré des budgets historiquement importants pour 2026, l’investissement reste faible, ne représentant que 7,77 % du budget du ministère de l’Éducation nationale et 10,10 % du budget sectoriel. Cette situation traduit, selon la COSYDEP, une capacité limitée à financer durablement les infrastructures et équipements nécessaires à l’amélioration de la qualité. Elle plaide ainsi pour des budgets mieux distribués et plus sensibles à la vulnérabilité, une meilleure optimisation des ressources existantes et le développement de mécanismes de financement innovants, fondés notamment sur une justice fiscale en faveur des services sociaux de base.
Enfin, la COSYDEP alerte sur un contexte sociopolitique jugé préoccupant. La prégnance d’un espace public dominé par des jeux d’acteurs politiques tend, selon elle, à reléguer au second plan,, les véritables priorités de développement économique et social. L’organisation appelle à assainir l’espace social et à replacer l’éducation au cœur des débats de société, tout en protégeant l’école des tensions politiques. Elle estime que le pacte social en construction doit également engager les acteurs politiques autour de la stabilité, de la cohésion nationale et du renforcement des services publics essentiels.
Réaffirmant son engagement en faveur d’une éducation publique inclusive, équitable, stable et protectrice, la COSYDEP soutient qu’aucune réforme durable ne peut réussir sans dialogue constructif, gouvernance transparente et investissements adaptés. Elle invite l’ensemble des acteurs à consolider les acquis et à relever les défis persistants dans un esprit de responsabilité et de partenariat, pour un bon dénouement de l’année scolaire. Elle souhaite enfin une excellente année 2026 à toutes et à tous, ainsi qu’une participation triomphale de l’équipe nationale du Sénégal à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations.
Birame Khary Ndaw
Deux défis majeurs ressortent particulièrement de cette évaluation. Le premier concerne l’inclusion dans l’éducation, perçue comme une exigence fondamentale de justice et d’équité sociales. La COSYDEP appelle à la mise en place d’une stratégie nationale concertée, capable de répondre efficacement aux besoins des populations les plus vulnérables. Il s’agit notamment des enfants vivant dans des zones enclavées, frontalières ou insulaires, des enfants et jeunes jamais scolarisés ou déscolarisés prématurément, ainsi que de ceux ayant des besoins éducatifs spéciaux. L’organisation insiste également sur la nécessité de renforcer des sous-secteurs encore marginalisés, comme la petite enfance, l’éducation non formelle et les daaras.
Le second défi porte sur l’amélioration des performances globales du système éducatif, confronté à des taux d’échec et de décrochage jugés préoccupants. Pour inverser cette tendance, la COSYDEP recommande la mise en place d’un environnement d’apprentissage sain, sécurisé et conforme aux standards de qualité. Cela passe par l’éradication des abris provisoires, la réhabilitation systématique des écoles vétustes, l’extension du réseau scolaire, le renforcement du personnel enseignant et du mobilier scolaire, le développement de l’alimentation en milieu scolaire, ainsi que l’intégration stratégique du numérique dans les pratiques pédagogiques.
L’analyse met également en exergue deux paramètres stratégiques à maîtriser. Le premier concerne l’environnement géopolitique et sécuritaire, marqué par des crises politiques, sanitaires et environnementales, qui appellent à la construction d’un modèle éducatif plus moderne et plus résilient. La COSYDEP invite à intégrer pleinement ces enjeux dans la gouvernance éducative, à travers des dispositifs de prévention et de gestion des crises, mais aussi des programmes éducatifs axés sur la paix, la citoyenneté et la cohésion sociale. Dans cette dynamique, elle estime urgente la refondation annoncée du système éducatif, incluant l’adoption d’un code de l’enfant et la révision de la loi d’orientation de l’éducation nationale devenue obsolète.
Le second paramètre stratégique concerne le financement du système éducatif, dans un contexte économique marqué par le retrait progressif de certains grands bailleurs. Malgré des budgets historiquement importants pour 2026, l’investissement reste faible, ne représentant que 7,77 % du budget du ministère de l’Éducation nationale et 10,10 % du budget sectoriel. Cette situation traduit, selon la COSYDEP, une capacité limitée à financer durablement les infrastructures et équipements nécessaires à l’amélioration de la qualité. Elle plaide ainsi pour des budgets mieux distribués et plus sensibles à la vulnérabilité, une meilleure optimisation des ressources existantes et le développement de mécanismes de financement innovants, fondés notamment sur une justice fiscale en faveur des services sociaux de base.
Enfin, la COSYDEP alerte sur un contexte sociopolitique jugé préoccupant. La prégnance d’un espace public dominé par des jeux d’acteurs politiques tend, selon elle, à reléguer au second plan,, les véritables priorités de développement économique et social. L’organisation appelle à assainir l’espace social et à replacer l’éducation au cœur des débats de société, tout en protégeant l’école des tensions politiques. Elle estime que le pacte social en construction doit également engager les acteurs politiques autour de la stabilité, de la cohésion nationale et du renforcement des services publics essentiels.
Réaffirmant son engagement en faveur d’une éducation publique inclusive, équitable, stable et protectrice, la COSYDEP soutient qu’aucune réforme durable ne peut réussir sans dialogue constructif, gouvernance transparente et investissements adaptés. Elle invite l’ensemble des acteurs à consolider les acquis et à relever les défis persistants dans un esprit de responsabilité et de partenariat, pour un bon dénouement de l’année scolaire. Elle souhaite enfin une excellente année 2026 à toutes et à tous, ainsi qu’une participation triomphale de l’équipe nationale du Sénégal à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations.
Birame Khary Ndaw








