Drame à Rebeuss : Controverse sur la mort de deux détenus


Rédigé le Jeudi 29 Août 2019 à 15:30 | Lu 119 fois | 0 commentaire(s)



Deux détenus sont morts dans des conditions non encore élucidées, dans la nuit de mardi à la prison de Rebeuss. L’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (Asred) demande à l’Etat de fermer et de délocaliser la Maison d’arrêt et de correction.


Drame à Rebeuss : Controverse sur la mort de deux détenus
Deux détenus sont morts dans des conditions non encore élucidées, dans la nuit de mardi à la prison de Rebeuss. L’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (Asred) demande à l’Etat de fermer et de délocaliser la Maison d’arrêt et de correction. 
Aujourd’hui, l’établissement pénitentiaire a dépassé sa capacité d’accueil avec plus de 2 000 détenus. Cette surpopulation carcérale ne cesse de provoquer des conséquences fâcheuses. 
La mutinerie de 2016 s’est soldée par la mort du détenu Ibrahima Mbow. Devant l’inertie des autorités pour juguler le surpeuplement, l’irréparable s’est encore produit dans la nuit du mardi 27 août 2019, aux environs de vingt-trois (23) heures. Cette fois-ci, deux victimes ont été dénombrées. Dans la nuit des faits, «un ventilateur de la chambre onze (11) a produit des étincelles provoquant un mouvement de panique parmi les détenus. L’intervention prompte des surveillants de prison pour évacuer la chambre, n’a pas pu sauver tous les occupants puisque deux (02) corps inertes ont été retrouvés à même le sol», informe la Direction de la communication de l’Administration pénitentiaire. D’après le communiqué, «pris immédiatement en charge par le personnel de l’infirmerie, leur décès a été constaté quelques minutes plus tard par le médecin-chef de l’Administration pénitentiaire». 

Après les constations d’usage de la police, les corps ont été acheminés par les sapeurs-pompiers à la morgue de l’hôpital Aristide Le Dantec où sont internés aussi quelques blessés notamment au Pavillon spécial, qui a été réfectionné récemment. 

L’Asred exige la fermeture et la délocalisation de Rebeuss 

Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de cet accident malheureux. Mais avant même les résultats de l’autopsie, l’Administration pénitentiaire pense déjà que ces décès pourraient être causés soit par électrocution ou par bousculade. De son côté, l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (Asred) n’a pas tardé à réagir. Elle exige la fermeture et la délocalisation de Rebeuss. Parce que, dit-elle, c’est la sécurité des détenus qui est menacée. Par ailleurs, le président de l’Asred, Ibrahima Sall, demande la limitation «immédiate» des mandats de dépôt «excessifs» pour Rebeuss et le transfèrement de certains détenus vers d’autres prisons afin de désengorger. Dans le même temps, le retour «immédiat» des magistrats qui sont en vacances judiciaires, pour venir diligenter les dossiers en instance, est aussi réclamé. Et l’autre exigence est la libération des déficients mentaux incarcérés à Rebeuss et dans les autres établissements pénitentiaires du Sénégal. 

L’Asred a précisé également que l’accident s’est passé dans la chambre des mineurs (chambre 11), d’une dimension égale à 6 mètres sur 5, avec plus de 60 détenus, voire 70. 

Plusieurs blessés graves enregistrés ont été admis, d’après l’Asred, au Pavillon spécial. «L’Asred dénonce avec la dernière énergie cet incident dû au surpeuplement carcéral, aux longues détentions provisoires, à l’insécurité qui règne dans cette prison ainsi qu’à la mauvaise installation de l’électricité à Rebeuss. Ces détenus traversent des moments extrêmement difficiles, du fait de la surpopulation carcérale à Rebeuss (construite en 1929) dont la capacité d’accueil est de 600 détenus mais qui, aujourd’hui, se retrouve avec 2600 pensionnaires vivant dans des conditions très précaires, cruelles et inhumaines, dans un pays qui est cité comme une exception démocratique en Afrique de l’Ouest et qui détient dans ses geôles des détenus de façon arbitraire», fulmine Ibrahima Sall. Ce dernier déclare que, face à cette situation d’une «extrême gravité», le gouvernement, qui a fait jusqu’ici la «sourde oreille», doit prendre toutes ses responsabilités.


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