Le 19 novembre 2025, jour du Magal de Mbacké Kadior, le centre de santé de la localité s’active au rythme de l’évènement religieux. Les patients affluent de toutes parts pour recevoir des soins, souvent gratuits, pendant toute la journée. Le personnel médical, débordé, est soutenu par le dispositif spécial mis en place à l’occasion de la célébration de la naissance du troisième fils du fondateur du mouridisme.
Lors d’un entretien, Mouhamad Diagne, le médecin-chef, a interpellé les autorités étatiques et religieuses. En effet, la structure sanitaire du village, réputé être le berceau de la confrérie mouride, n’est pas sans problème. Le médecin-chef ne dira pas le contraire. À l’en croire, la position géographique de Mbacké Kadior, qui est à cheval entre les régions de Louga, Thiès et Diourbel, lui permet de couvrir une centaine de villages.
Mais le personnel médical est heurté à des difficultés dans le cadre de l’exécution de son métier. Dr Diagne a rappelé que la radiographie du centre de santé est hors service depuis deux ans, ce qui empêche une prise en charge adéquate des patients, spécialement ceux souffrant de traumatismes ou nécessitant une radiographie thoracique ou de routine.
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« Pour ces patients-là, on a des problèmes », confie-t-il, précisant que, faute de radiographie fonctionnelle, il est contraint d’orienter les patients vers des centres situés à 18, voire 40 km, pour réaliser les examens thoraciques ou de routine nécessaires. Ceci constitue, selon lui, un coût de plus pour les patients qui doivent aller à Daroul Mouhty ou à Touba pour une radiographie. « Si notre radio fonctionnait, ce serait vraiment bénéfique pour les centaines de localités que nous couvrons », a-t-il indiqué.
Tout comme la radiographie, le centre de santé de Mbacké Kadior ne dispose plus d’ambulance depuis cinq mois. Une situation que regrette le Dr Mouhamad Diagne. Pour évacuer les patients, il doit faire appel aux postes de santé voisins afin de trouver un véhicule. Les trois chauffeurs du centre sont ainsi en chômage technique depuis cinq mois, faute d’ambulance ou de moyen de liaison pour les évacuations. Par ailleurs, il a fait savoir que le centre emploie un autre médecin, des infirmiers, des techniciens de laboratoire, etc.
Les salaires de ces travailleurs sont intégralement pris en charge par la structure, alors le Comité de développement de la santé (Cds) peine à réunir les fonds nécessaires. Le Dr Diagne interpelle ainsi le ministère de tutelle pour le recrutement de ce personnel ; ce qui, à son avis, serait une véritable bouffée d’air pour le centre.
Face à toutes ces difficultés, le médecin-chef lance un appel à l’État, aux bonnes volontés et aux talibés mourides, pour qu’ils viennent en aide à la structure de santé de Mbacké Kadior. Toutefois, précise-t-il, depuis son arrivée, il a eu à élargir l’offre thérapeutique sur le plan médical et paramédical avec un laboratoire qui dispose maintenant de nombreuses prestations de soins qui n’étaient pas disponibles.
leSoleil.sn
Lors d’un entretien, Mouhamad Diagne, le médecin-chef, a interpellé les autorités étatiques et religieuses. En effet, la structure sanitaire du village, réputé être le berceau de la confrérie mouride, n’est pas sans problème. Le médecin-chef ne dira pas le contraire. À l’en croire, la position géographique de Mbacké Kadior, qui est à cheval entre les régions de Louga, Thiès et Diourbel, lui permet de couvrir une centaine de villages.
Mais le personnel médical est heurté à des difficultés dans le cadre de l’exécution de son métier. Dr Diagne a rappelé que la radiographie du centre de santé est hors service depuis deux ans, ce qui empêche une prise en charge adéquate des patients, spécialement ceux souffrant de traumatismes ou nécessitant une radiographie thoracique ou de routine.
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« Pour ces patients-là, on a des problèmes », confie-t-il, précisant que, faute de radiographie fonctionnelle, il est contraint d’orienter les patients vers des centres situés à 18, voire 40 km, pour réaliser les examens thoraciques ou de routine nécessaires. Ceci constitue, selon lui, un coût de plus pour les patients qui doivent aller à Daroul Mouhty ou à Touba pour une radiographie. « Si notre radio fonctionnait, ce serait vraiment bénéfique pour les centaines de localités que nous couvrons », a-t-il indiqué.
Tout comme la radiographie, le centre de santé de Mbacké Kadior ne dispose plus d’ambulance depuis cinq mois. Une situation que regrette le Dr Mouhamad Diagne. Pour évacuer les patients, il doit faire appel aux postes de santé voisins afin de trouver un véhicule. Les trois chauffeurs du centre sont ainsi en chômage technique depuis cinq mois, faute d’ambulance ou de moyen de liaison pour les évacuations. Par ailleurs, il a fait savoir que le centre emploie un autre médecin, des infirmiers, des techniciens de laboratoire, etc.
Les salaires de ces travailleurs sont intégralement pris en charge par la structure, alors le Comité de développement de la santé (Cds) peine à réunir les fonds nécessaires. Le Dr Diagne interpelle ainsi le ministère de tutelle pour le recrutement de ce personnel ; ce qui, à son avis, serait une véritable bouffée d’air pour le centre.
Face à toutes ces difficultés, le médecin-chef lance un appel à l’État, aux bonnes volontés et aux talibés mourides, pour qu’ils viennent en aide à la structure de santé de Mbacké Kadior. Toutefois, précise-t-il, depuis son arrivée, il a eu à élargir l’offre thérapeutique sur le plan médical et paramédical avec un laboratoire qui dispose maintenant de nombreuses prestations de soins qui n’étaient pas disponibles.
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