La dernière fois que le Mali a manqué une Coupe d’Afrique des nations, c’était en 2006. La prochaine, c’est peut-être pour 2019. En tout cas, la pression est sur la Fédération malienne de football (Fémafoot). Et la question se pose : cette CAN en Égypte, qui débute le 21 juin et s’achève le 19 juillet, comptera-t-elle vraiment 24 sélections ? Le Mali, bien que brillamment qualifié sur le terrain (1er du groupe C avec 14 points, aucune défaite), est sous la menace d’une suspension.
Le Mali suspendu si l'assemblée générale de la Fémafoot est sabotée le 15 juin
Depuis mars 2017, la Fémafoot est suspendue par la Fifa en raison d’ingérence du pouvoir dans ses affaires. En décembre de la même année, cette dernière a décidé de placer la Fédération sous la tutelle d’un comité de normalisation (Conor), avec notamment deux objectifs affichés : rédiger de nouveaux statuts au sein de la Fédération, et réorganiser les affaires courantes. Deux missions qui n’ont toujours pas abouti. Le championnat malien, par exemple, est toujours à l’arrêt depuis novembre 2017, bien que les tractations avancent pour sa reprise.
Véron Mosenga-Omba, directeur des associations membres de l’Afrique et des Caraïbes à la Fifa, était de passage à Bamako samedi 8 juin. Il y a notamment rencontré le Premier ministre malien, Boubou Cissé, et lui a transmis, au nom de la Fifa et de son président Gianni Infantino, un « message commun pour faciliter la sortie de crise dans laquelle se trouve le football malien depuis trop longtemps », selon ses mots partagés sur Twitter. Mais la menace d’une suspension pour toutes les compétitions de la Fifa, dont la prochaine CAN, plane réellement.
« Gianni Infantino est clair : la Fifa a été et reste aux côtés du football malien qui a un potentiel incroyable, mais ce dernier court le risque d’une suspension au niveau de la Fifa (…) si l’assemblée générale du 15 juin prochain est sabotée », annonce Véron Mosenga-Omba dans un tweet, avant d’ajouter qu’Infantino « ne permettra pas que deux ou cinq personnes prennent le football malien en otage ». Des mots confirmés par Footmali et d’autres médias.
Le Mali suspendu si l'assemblée générale de la Fémafoot est sabotée le 15 juin
Depuis mars 2017, la Fémafoot est suspendue par la Fifa en raison d’ingérence du pouvoir dans ses affaires. En décembre de la même année, cette dernière a décidé de placer la Fédération sous la tutelle d’un comité de normalisation (Conor), avec notamment deux objectifs affichés : rédiger de nouveaux statuts au sein de la Fédération, et réorganiser les affaires courantes. Deux missions qui n’ont toujours pas abouti. Le championnat malien, par exemple, est toujours à l’arrêt depuis novembre 2017, bien que les tractations avancent pour sa reprise.
Véron Mosenga-Omba, directeur des associations membres de l’Afrique et des Caraïbes à la Fifa, était de passage à Bamako samedi 8 juin. Il y a notamment rencontré le Premier ministre malien, Boubou Cissé, et lui a transmis, au nom de la Fifa et de son président Gianni Infantino, un « message commun pour faciliter la sortie de crise dans laquelle se trouve le football malien depuis trop longtemps », selon ses mots partagés sur Twitter. Mais la menace d’une suspension pour toutes les compétitions de la Fifa, dont la prochaine CAN, plane réellement.
« Gianni Infantino est clair : la Fifa a été et reste aux côtés du football malien qui a un potentiel incroyable, mais ce dernier court le risque d’une suspension au niveau de la Fifa (…) si l’assemblée générale du 15 juin prochain est sabotée », annonce Véron Mosenga-Omba dans un tweet, avant d’ajouter qu’Infantino « ne permettra pas que deux ou cinq personnes prennent le football malien en otage ». Des mots confirmés par Footmali et d’autres médias.
L'Angola, la Mauritanie et la Tunisie, seules nations du groupe E ?
La date du 15 juin est donc attendue avec autant d’impatience que d’anxiété. Les joueurs de Mohamed Magassouba préparent leur CAN sans avoir la certitude d’en être. Et justement, que se passera-t-il si la Fifa sanctionne la Fémafoot, en empêchant les Aigles de participer à la compétition imminente ?
Le règlement de la Confédération africaine de football relatif à la CAN, adopté en janvier 2017 (avant que le format ne passe de 16 à 24 nations), est formel. Au chapitre 27 « Forfait, retrait, refus de jouer, remplacement », l’article 68 indique : « Pour les matches de groupe, si une équipe se retire avant le début de la compétition, le groupe sera composé du nombre d’équipes restantes, sauf décision contraire de la Commission d’Organisation. »
Si cette règle est appliquée, alors il n’y aura pas 24 mais 23 nations dans cette CAN en Égypte, et le groupe E ne comptera pas quatre équipes mais trois : l’Angola, la Mauritanie et la Tunisie. Les deux nations qui finiront à la 1ère et à la 2ème place se qualifieront pour les huitièmes de finale.
On pourrait peut-être même se retrouver avec une situation ubuesque où les trois équipes du groupe E seraient qualifiées pour les huitièmes de finale, car dans cette CAN 2019, les quatre meilleurs 3èmes de la phase de groupes seront qualifiés pour les huitièmes de finale. Mais ce serait délicat d’y parvenir puisque, dans le groupe E, faute de Mali, chaque équipe ne jouera que deux matches au lieu de trois matches pour chaque équipe des groupes A, B, C, D et F (qui auront donc plus de chances de marquer des points).
Un repêchage pour le Gabon ou le Burkina Faso ?
Le règlement de la CAF insiste quand même sur un point : l’article 68 s’applique « sauf décision contraire de la Commission d’Organisation ». Et si cette dernière, face à la disqualification du Mali, décidait d’un repêchage : quelle nation en bénéficierait ?
Lors des éliminatoires de la CAN 2019, le Mali a terminé en tête du groupe C (14 points) devant le Burundi (10 points). Le Gabon (8 points) et le Soudan du Sud (0 point) sont restés à quai. Le Mali disqualifié, les Panthères gabonaises pourraient récupérer sa place.
A moins que la CAF ne décide d’accorder la place vacante au meilleur 3e des éliminatoires. A ce petit jeu, l’heureux élu serait le Burkina Faso. Les Etalons, avec leurs 10 points, ont été devancés par l’Angola et la Mauritanie (12 points) et ne se sont donc pas qualifiés. Leur place de meilleurs 3èmes pourrait finalement leur suffire.
Mais pour l’heure, ces différents scénarios favorables à un groupe E à trois (Angola, Mauritanie, Tunisie), à un repêchage du Gabon ou à un repêchage du Burkina Faso ne sont que fictionnels. Tout dépendra de la tenue de l’assemblée générale de la Fédération malienne de football le 15 juin et du verdict de la Fifa. Sachant qu’alors, on saura à six jours de l’ouverture de la CAN…
RFI
La date du 15 juin est donc attendue avec autant d’impatience que d’anxiété. Les joueurs de Mohamed Magassouba préparent leur CAN sans avoir la certitude d’en être. Et justement, que se passera-t-il si la Fifa sanctionne la Fémafoot, en empêchant les Aigles de participer à la compétition imminente ?
Le règlement de la Confédération africaine de football relatif à la CAN, adopté en janvier 2017 (avant que le format ne passe de 16 à 24 nations), est formel. Au chapitre 27 « Forfait, retrait, refus de jouer, remplacement », l’article 68 indique : « Pour les matches de groupe, si une équipe se retire avant le début de la compétition, le groupe sera composé du nombre d’équipes restantes, sauf décision contraire de la Commission d’Organisation. »
Si cette règle est appliquée, alors il n’y aura pas 24 mais 23 nations dans cette CAN en Égypte, et le groupe E ne comptera pas quatre équipes mais trois : l’Angola, la Mauritanie et la Tunisie. Les deux nations qui finiront à la 1ère et à la 2ème place se qualifieront pour les huitièmes de finale.
On pourrait peut-être même se retrouver avec une situation ubuesque où les trois équipes du groupe E seraient qualifiées pour les huitièmes de finale, car dans cette CAN 2019, les quatre meilleurs 3èmes de la phase de groupes seront qualifiés pour les huitièmes de finale. Mais ce serait délicat d’y parvenir puisque, dans le groupe E, faute de Mali, chaque équipe ne jouera que deux matches au lieu de trois matches pour chaque équipe des groupes A, B, C, D et F (qui auront donc plus de chances de marquer des points).
Un repêchage pour le Gabon ou le Burkina Faso ?
Le règlement de la CAF insiste quand même sur un point : l’article 68 s’applique « sauf décision contraire de la Commission d’Organisation ». Et si cette dernière, face à la disqualification du Mali, décidait d’un repêchage : quelle nation en bénéficierait ?
Lors des éliminatoires de la CAN 2019, le Mali a terminé en tête du groupe C (14 points) devant le Burundi (10 points). Le Gabon (8 points) et le Soudan du Sud (0 point) sont restés à quai. Le Mali disqualifié, les Panthères gabonaises pourraient récupérer sa place.
A moins que la CAF ne décide d’accorder la place vacante au meilleur 3e des éliminatoires. A ce petit jeu, l’heureux élu serait le Burkina Faso. Les Etalons, avec leurs 10 points, ont été devancés par l’Angola et la Mauritanie (12 points) et ne se sont donc pas qualifiés. Leur place de meilleurs 3èmes pourrait finalement leur suffire.
Mais pour l’heure, ces différents scénarios favorables à un groupe E à trois (Angola, Mauritanie, Tunisie), à un repêchage du Gabon ou à un repêchage du Burkina Faso ne sont que fictionnels. Tout dépendra de la tenue de l’assemblée générale de la Fédération malienne de football le 15 juin et du verdict de la Fifa. Sachant qu’alors, on saura à six jours de l’ouverture de la CAN…
RFI