Guide religieux de nombreux talibés au Sénégal comme à l’étranger, le marabout S. I. Touré est aujourd’hui au cœur d’une affaire explosive, concernant des actes contre-nature et impliquant plusieurs de ses fidèles. Depuis sa mystérieuse disparition dans son champ à Noflaye, il est activement recherché par les forces de police et de gendarmerie, comme l’a rapporté "L’Observateur", repris par "Senenews".
Deux plaintes ont été déposées contre le marabout S. I. Touré. La première, enregistrée il y a environ deux mois auprès de la brigade des mœurs de la Sûreté urbaine de Dakar, et la seconde, formalisée le 2 juin 2025 au parquet du Tribunal de grande instance de Dakar, a été enregistrée le lendemain, 3 juin, sous le numéro de mention n°10479. Faisant suite à cette requête portée par le Collectif des victimes identifiées du marabout S. I. Touré, le parquet a saisi le commissariat des Parcelles Assainies, par le biais d’un soit-transmis référencé n°5055, pour enquête et arrestation. Le même jour, selon des sources policières relayées par "L’Observateur", une convocation a été adressée au mis en cause, au domicile qu’il occupe dans la cité Soprim.
Les faits visés par cette convocation ne sont pas seulement sensibles, ils sont d’une extrême gravité, tant par leur caractère criminel que par leurs conséquences sanitaires sur les présumées victimes. Le guide religieux, jouissant d’une notoriété dépassant les frontières sénégalaises, est accusé d’avoir abusé sexuellement de plusieurs générations de jeunes apprenants ayant fréquenté son daara, indiquait "L’Observateur", dans son enquête approfondie.
« À ce jour, le nombre de victimes est énorme. J’en fais partie. Plusieurs autres, aujourd’hui devenus adultes, n’ont pas eu le courage de se constituer partie civile. Certains ont été contraints au silence par leurs parents. Plus grave encore, d’autres sont actuellement malades, sous traitement et ne peuvent s’engager dans ce combat », confesse, sous anonymat, l’une des victimes, citées par "L’Observateur".
L’analyse gynécologique sur quatre des cinq victimes, confirme des pénétrations anales
Les enquêteurs de la brigade des mœurs de la Sûreté urbaine de Dakar ont été les premiers à ouvrir une enquête sur cette affaire de mœurs particulièrement sordide. Dans ce cadre, S. I. Touré a été convoqué, auditionné, puis remis en liberté, avec l’obligation de répondre à toute convocation ultérieure, précise le journal "L’Observateur". Parallèlement, les enquêteurs ont posé d’autres actes déterminants : quatre des cinq plaignants ont été envoyés à l’hôpital Principal de Dakar, pour y subir des examens gynécologiques. Le but de cet examen était de vérifier si les patients avaient ou non subi des actes sexuels contre-nature. Le rapport médical versé au dossier, est sans équivoque : « L’ensemble des patients examinés ont tous été victimes de pénétrations anales ».
Ce constat accable d’autant plus que les victimes étaient toutes mineures au moment des faits présumés, soulignait "L’Observateur" dans son article du 5 juin.
À partir de là, les enquêteurs ont posé une autre question cruciale liée à l’imputabilité des faits. L’objectif de cette nouvelle étape était de soumettre le marabout au même examen médical, car toutes les victimes présumées ont déclaré que leur « bourreau » les contraignait à adopter, tour à tour, des rôles passifs et actifs lors des rapports sexuels contre nature. Des allégations graves que le gynécologue devait examiner, expliquait le journal "L’Observateur". Mais S. I. Touré n’a pas déféré à la convocation. Pis encore, il aurait délibérément organisé son injoignabilité, ce qui rendait sa localisation difficile, rapportait "L’Observateur".
La paire de chaussures abandonnée près du puits, le message d’adieu…
Le jeudi 3 juin, S. I. Touré demande à ses disciples de le conduire dans ses champs. « Aux environs de 3 heures du matin, le marabout a retrouvé les disciples qui prenaient du thé et leur a indiqué qu’il allait faire un tour dans ses champs. Il est parti pour ne plus revenir », disent les témoins, cités par "L’Observateur". À l’aube du vendredi, les disciples, inquiets, décident de partir à sa recherche. Au cours de la battue, un groupe qui s’est dirigé vers un puits, tombe sur une paire de chaussures du marabout. Les disciples remarquent aussi un curieux message d’adieu écrit en wolof : « Tagou naalène, mangui dem kaw assamane » (Je vous dis adieu, je m’en vais au ciel, Ndlr). Dans ce sillage, les disciples réalisent que leur guide avait abandonné ses téléphones dans sa chambre. C’est la panique alors parmi eux. Le marabout s’est mystérieusement volatilisé.
Sur les réseaux sociaux, certains disciples évoquent une disparition mystérieuse, voire un suicide ou une cavale, assimilant cette « mystérieuse disparition » à celle d’un autre illustre saint homme. Un avis de recherche a été lancé pour retrouver l’homme, rapportait "L’Observateur", dans son édition du 6 juin. Par ailleurs, un avis de recherche a été émis à l’encontre du mis en cause, convoqué à nouveau pour éclaircissements, en lien avec son territoire situé dans la commune de Noflaye. Il est alors accompagné de plusieurs de ses disciples lors de sa dernière sortie. Selon les témoignages recueillis par "L’Observateur", certains proches du marabout pensent que ce dernier aurait orchestré sa disparition volontairement, pour échapper à la justice.
Deux plaintes ont été déposées contre le marabout S. I. Touré. La première, enregistrée il y a environ deux mois auprès de la brigade des mœurs de la Sûreté urbaine de Dakar, et la seconde, formalisée le 2 juin 2025 au parquet du Tribunal de grande instance de Dakar, a été enregistrée le lendemain, 3 juin, sous le numéro de mention n°10479. Faisant suite à cette requête portée par le Collectif des victimes identifiées du marabout S. I. Touré, le parquet a saisi le commissariat des Parcelles Assainies, par le biais d’un soit-transmis référencé n°5055, pour enquête et arrestation. Le même jour, selon des sources policières relayées par "L’Observateur", une convocation a été adressée au mis en cause, au domicile qu’il occupe dans la cité Soprim.
Les faits visés par cette convocation ne sont pas seulement sensibles, ils sont d’une extrême gravité, tant par leur caractère criminel que par leurs conséquences sanitaires sur les présumées victimes. Le guide religieux, jouissant d’une notoriété dépassant les frontières sénégalaises, est accusé d’avoir abusé sexuellement de plusieurs générations de jeunes apprenants ayant fréquenté son daara, indiquait "L’Observateur", dans son enquête approfondie.
« À ce jour, le nombre de victimes est énorme. J’en fais partie. Plusieurs autres, aujourd’hui devenus adultes, n’ont pas eu le courage de se constituer partie civile. Certains ont été contraints au silence par leurs parents. Plus grave encore, d’autres sont actuellement malades, sous traitement et ne peuvent s’engager dans ce combat », confesse, sous anonymat, l’une des victimes, citées par "L’Observateur".
L’analyse gynécologique sur quatre des cinq victimes, confirme des pénétrations anales
Les enquêteurs de la brigade des mœurs de la Sûreté urbaine de Dakar ont été les premiers à ouvrir une enquête sur cette affaire de mœurs particulièrement sordide. Dans ce cadre, S. I. Touré a été convoqué, auditionné, puis remis en liberté, avec l’obligation de répondre à toute convocation ultérieure, précise le journal "L’Observateur". Parallèlement, les enquêteurs ont posé d’autres actes déterminants : quatre des cinq plaignants ont été envoyés à l’hôpital Principal de Dakar, pour y subir des examens gynécologiques. Le but de cet examen était de vérifier si les patients avaient ou non subi des actes sexuels contre-nature. Le rapport médical versé au dossier, est sans équivoque : « L’ensemble des patients examinés ont tous été victimes de pénétrations anales ».
Ce constat accable d’autant plus que les victimes étaient toutes mineures au moment des faits présumés, soulignait "L’Observateur" dans son article du 5 juin.
À partir de là, les enquêteurs ont posé une autre question cruciale liée à l’imputabilité des faits. L’objectif de cette nouvelle étape était de soumettre le marabout au même examen médical, car toutes les victimes présumées ont déclaré que leur « bourreau » les contraignait à adopter, tour à tour, des rôles passifs et actifs lors des rapports sexuels contre nature. Des allégations graves que le gynécologue devait examiner, expliquait le journal "L’Observateur". Mais S. I. Touré n’a pas déféré à la convocation. Pis encore, il aurait délibérément organisé son injoignabilité, ce qui rendait sa localisation difficile, rapportait "L’Observateur".
La paire de chaussures abandonnée près du puits, le message d’adieu…
Le jeudi 3 juin, S. I. Touré demande à ses disciples de le conduire dans ses champs. « Aux environs de 3 heures du matin, le marabout a retrouvé les disciples qui prenaient du thé et leur a indiqué qu’il allait faire un tour dans ses champs. Il est parti pour ne plus revenir », disent les témoins, cités par "L’Observateur". À l’aube du vendredi, les disciples, inquiets, décident de partir à sa recherche. Au cours de la battue, un groupe qui s’est dirigé vers un puits, tombe sur une paire de chaussures du marabout. Les disciples remarquent aussi un curieux message d’adieu écrit en wolof : « Tagou naalène, mangui dem kaw assamane » (Je vous dis adieu, je m’en vais au ciel, Ndlr). Dans ce sillage, les disciples réalisent que leur guide avait abandonné ses téléphones dans sa chambre. C’est la panique alors parmi eux. Le marabout s’est mystérieusement volatilisé.
Sur les réseaux sociaux, certains disciples évoquent une disparition mystérieuse, voire un suicide ou une cavale, assimilant cette « mystérieuse disparition » à celle d’un autre illustre saint homme. Un avis de recherche a été lancé pour retrouver l’homme, rapportait "L’Observateur", dans son édition du 6 juin. Par ailleurs, un avis de recherche a été émis à l’encontre du mis en cause, convoqué à nouveau pour éclaircissements, en lien avec son territoire situé dans la commune de Noflaye. Il est alors accompagné de plusieurs de ses disciples lors de sa dernière sortie. Selon les témoignages recueillis par "L’Observateur", certains proches du marabout pensent que ce dernier aurait orchestré sa disparition volontairement, pour échapper à la justice.