Le chef de gouvernement ne coordonne plus l'action de ses ministres car il est plus préoccupé par son éligibilité, par la réouverture de son procès. Le cas échéant, le Premier Ministre doit se démettre ou être démis pour mettre à l'aise les magistrats car le paquet est lié à la chancellerie relevant administrativement de son autorité.
La sortie de crise passe nécessairement par un redémarrage politique clair : le limogeage de l'actuel Premier Ministre et la nomination d'un nouveau et d'une équipe perçue comme légitime, compétente et capable de rétablir l'autorité de l'État, de relancer la machine administrative et de répondre aux urgences économiques et sociales. La plus récente reste la question de la migration irrégulière. L'absence de réaction du gouvernement face à ce naufrage de jeunes migrants est un signe de déconnexion entre le gouvernement et les urgences nationales.
L'absence de conseil des ministres, l'organe central de décisions, et la convocation d'un conseil de ministres de rattrapage signifient que les dossiers urgents s'accumulent, les décisions sont reportées. La non tenue du conseil des ministres signifie que les politiques publiques ne sont plus debattues, validées et mises en œuvre à temps. L'État est entrain de faillir à ses obligations envers ses mandataires. Cela est perçue comme une faillite morale et politique, alimentant la colère et le désespoir des populations.
M. le Président de la République, l'autorité est entre vos mains. Les Sénégalaises et les Sénégalais vous ont donnés tous les moyens et mécanismes constitutionnels pour résoudre cette crise de gouvernance au sommet. La crise n'est pas politique, elle est politicienne. Il ne peut y avoir de crise politique au Sénégal.
Par contre, une crise institutionnelle est en gestation. Le gouvernement est une institution, l'assemblée nationale en est une autre. Des défiances publiques de Directeurs Généraux et de parlementaires n'ont sanctionnées ni par les Ministres de tutelle ni par le Premier Ministre ni par le Président de l'assemblée nationale, sapent davantage votre autorité consacrée.
M. le Président de la République, vous êtes la clé de voûte des institutions. Il est inacceptable de vous voir affaibli à ce point alors que vous disposez du pouvoir de nomination comme le dispose la constitution de notre pays.
J'interpelle le Président de l'assemblée nationale pour qu'il use du règlement intérieur de l'institution pour arrêter les dérives de ces parlementaires d'un parti et d'un homme.
Le Sénégal ne doit pas être une République de "désordre organisé et d'un chaos calculé" par votre Premier Ministre.”
Aboubacry Sokomo Enseignant Chercheur
La sortie de crise passe nécessairement par un redémarrage politique clair : le limogeage de l'actuel Premier Ministre et la nomination d'un nouveau et d'une équipe perçue comme légitime, compétente et capable de rétablir l'autorité de l'État, de relancer la machine administrative et de répondre aux urgences économiques et sociales. La plus récente reste la question de la migration irrégulière. L'absence de réaction du gouvernement face à ce naufrage de jeunes migrants est un signe de déconnexion entre le gouvernement et les urgences nationales.
L'absence de conseil des ministres, l'organe central de décisions, et la convocation d'un conseil de ministres de rattrapage signifient que les dossiers urgents s'accumulent, les décisions sont reportées. La non tenue du conseil des ministres signifie que les politiques publiques ne sont plus debattues, validées et mises en œuvre à temps. L'État est entrain de faillir à ses obligations envers ses mandataires. Cela est perçue comme une faillite morale et politique, alimentant la colère et le désespoir des populations.
M. le Président de la République, l'autorité est entre vos mains. Les Sénégalaises et les Sénégalais vous ont donnés tous les moyens et mécanismes constitutionnels pour résoudre cette crise de gouvernance au sommet. La crise n'est pas politique, elle est politicienne. Il ne peut y avoir de crise politique au Sénégal.
Par contre, une crise institutionnelle est en gestation. Le gouvernement est une institution, l'assemblée nationale en est une autre. Des défiances publiques de Directeurs Généraux et de parlementaires n'ont sanctionnées ni par les Ministres de tutelle ni par le Premier Ministre ni par le Président de l'assemblée nationale, sapent davantage votre autorité consacrée.
M. le Président de la République, vous êtes la clé de voûte des institutions. Il est inacceptable de vous voir affaibli à ce point alors que vous disposez du pouvoir de nomination comme le dispose la constitution de notre pays.
J'interpelle le Président de l'assemblée nationale pour qu'il use du règlement intérieur de l'institution pour arrêter les dérives de ces parlementaires d'un parti et d'un homme.
Le Sénégal ne doit pas être une République de "désordre organisé et d'un chaos calculé" par votre Premier Ministre.”
Aboubacry Sokomo Enseignant Chercheur








