Formateur en Décentralisation et Développement local, Amadou Sène Niang explique sa vision sur l’idée avancée par la coalition Yewwi Askan Wi qui veut mettre en place une association autre que l’Ams, pour regrouper les maires élus sous sa bannière.
La coalition Yewwi Askan Wi compte mettre en place une association, autre que l’Ams , pour regrouper les maires élus sous sa bannière lors des dernières élections territoriales. Comment appréciez-vous cette démarche ? (Mettre en gras)
L’Association des maires du Sénégal (Ams) est une structure apolitique, donc non partisane, qui a été créée depuis plus de 30 ans. Son objectif est de prendre en compte les préoccupations des collectivités territoriales et maires du Sénégal. À côté de l’Ams, il y a l’association des départements. Ces deux associations ont été fédérées pour donner l’Union des associations des élus locaux (Uael).
Ce sont des structures apolitiques qui ont des missions bien déterminées d’accompagnement des politiques publiques de décentralisation, qui parlent au nom des élus locaux, qui participent à leur formation et qui les représentent en tant que structures faîtières au niveau des rencontres et associations internationales telles que Cités et Gouvernements locaux unis d’Afrique (Cglua), l’Association internationale des maires francophones et bien d’autres structures comme Word conference of mayors (l’association des maires noirs) aux États-Unis.
C’est dire que c’est une association apolitique. Maintenant dire qu’une Ams bis sera créée me semble ne pas comprendre la mission. J’aurais pu comprendre le Réseau des maires de l’Apr, du Pds, de Pastef ou de Yewwi. Cela a toujours existé. Mais vouloir créer une structure parallèle me renvoie à l’histoire de l’Organisme national de coordination des activités de masse (Oncam) qui voulait se substituer à l’Organisme national de coordination des activités de vacances (Oncav) qui est institutionnelle et institutionnalisée.
L’Ams est institutionnelle et institutionnalisée. Elle a ses ramifications dans le pays et à travers le monde. L’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, a été responsable au plan africain du Cglua où il y avait un rôle important. Cela est connu de tous. Nous avons perdu cette place parce que Khalifa Sall était en prison lors de la dernière assemblée générale. Pour vous dire combien la politique ne doit pas s’immiscer dans ces structures-là .
Avec son fonctionnement actuel, l’Ams remplit-elle pleinement ses missions dans la politique de décentralisation ? N’a-t-elle pas besoin d’être reformée ? (Mettre en gras)
L’Ams, si elle peut être réformée pour que ses membres prennent en charge certaines préoccupations comme le Fonds de dotation, le Fonds de péréquation minier, la formation des élus, le statut de l’élu local, ce serait bien. Toutes ces questions devraient être prises en compte par l’Ams.
Malheureusement, sur certaines questions, elle est un peu aphone. Dans la pratique, nous avons tendance à les voir dire ce que le pouvoir en place dit, alors que c’est une structure qui ne devait agir que pour l’intérêt exclusif des collectivités territoriales.
Maintenant, la solution de la remplacer ou de mettre une structure parallèle n’est pas bonne. Les associations d’élus sont des acteurs qui devraient être au centre comme cela se doit, mais elles ne l’ont pas été. Elles n’ont pas été conquérantes.
Avant que ces structures ne soient mises en place, il y avait de grands maires comme Mamadou Diop, Mbaye Jacques Diop, Thierno Birahim Ndao. Ces derniers ont fait face à Souty Touré, Khalifa Sall, respectivement ministres de la Décentralisation et des Relations avec les parlements. Khalifa Sall, comme porte-parole du Gouvernement, a été avec Souty Touré, dans un débat qui a duré quatre ans où des maires, grands militants de la décentralisation, ont pu arracher de grandes avancées en matière de décentralisation.
Malheureusement, l'Ams n’a pas pu continuer de manière conquérante cette mission comme il se devait. Est-ce à dire qu’il faut mettre en place une Ams bis ? Je ne le crois pas. Il faut réformer l’Ams avec des personnes compétentes.
Comment faire pour avoir des associations d’élus comme l’Ams qui soient beaucoup plus opérationnelles ? (Mettre en gras)
L’Ams doit participer à tout ce qui touche à la vie des collectivités territoriales comme la définition des politiques publiques de décentralisation. D’ailleurs, le Sénégal fait partie des rares pays qui n’ont pas de politiques de décentralisation.
Où se trouve le document portant politique de décentralisation du Sénégal ? Il n’y en pas, même pas de lois sur cela à part le cadre juridique avec le Code général des Collectivités territoriales. Donc il faut en définir. Cette définition de la politique de décentralisation du Sénégal doit être un des combats phares de l’Ams.
Il y a aussi des combats comme ceux du statut de l’élu local, le financement du développement local, la fiscalité qui est entre les mains de l’État central. Ailleurs, il y a une fiscalité locale assez développée et importante qui permet de financer le développement local. Autant de chantiers que l’Ams devrait prendre en charge pour promouvoir le mouvement municipal sénégalais. Rapporte Vipeoples .
La coalition Yewwi Askan Wi compte mettre en place une association, autre que l’Ams , pour regrouper les maires élus sous sa bannière lors des dernières élections territoriales. Comment appréciez-vous cette démarche ? (Mettre en gras)
L’Association des maires du Sénégal (Ams) est une structure apolitique, donc non partisane, qui a été créée depuis plus de 30 ans. Son objectif est de prendre en compte les préoccupations des collectivités territoriales et maires du Sénégal. À côté de l’Ams, il y a l’association des départements. Ces deux associations ont été fédérées pour donner l’Union des associations des élus locaux (Uael).
Ce sont des structures apolitiques qui ont des missions bien déterminées d’accompagnement des politiques publiques de décentralisation, qui parlent au nom des élus locaux, qui participent à leur formation et qui les représentent en tant que structures faîtières au niveau des rencontres et associations internationales telles que Cités et Gouvernements locaux unis d’Afrique (Cglua), l’Association internationale des maires francophones et bien d’autres structures comme Word conference of mayors (l’association des maires noirs) aux États-Unis.
C’est dire que c’est une association apolitique. Maintenant dire qu’une Ams bis sera créée me semble ne pas comprendre la mission. J’aurais pu comprendre le Réseau des maires de l’Apr, du Pds, de Pastef ou de Yewwi. Cela a toujours existé. Mais vouloir créer une structure parallèle me renvoie à l’histoire de l’Organisme national de coordination des activités de masse (Oncam) qui voulait se substituer à l’Organisme national de coordination des activités de vacances (Oncav) qui est institutionnelle et institutionnalisée.
L’Ams est institutionnelle et institutionnalisée. Elle a ses ramifications dans le pays et à travers le monde. L’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, a été responsable au plan africain du Cglua où il y avait un rôle important. Cela est connu de tous. Nous avons perdu cette place parce que Khalifa Sall était en prison lors de la dernière assemblée générale. Pour vous dire combien la politique ne doit pas s’immiscer dans ces structures-là .
Avec son fonctionnement actuel, l’Ams remplit-elle pleinement ses missions dans la politique de décentralisation ? N’a-t-elle pas besoin d’être reformée ? (Mettre en gras)
L’Ams, si elle peut être réformée pour que ses membres prennent en charge certaines préoccupations comme le Fonds de dotation, le Fonds de péréquation minier, la formation des élus, le statut de l’élu local, ce serait bien. Toutes ces questions devraient être prises en compte par l’Ams.
Malheureusement, sur certaines questions, elle est un peu aphone. Dans la pratique, nous avons tendance à les voir dire ce que le pouvoir en place dit, alors que c’est une structure qui ne devait agir que pour l’intérêt exclusif des collectivités territoriales.
Maintenant, la solution de la remplacer ou de mettre une structure parallèle n’est pas bonne. Les associations d’élus sont des acteurs qui devraient être au centre comme cela se doit, mais elles ne l’ont pas été. Elles n’ont pas été conquérantes.
Avant que ces structures ne soient mises en place, il y avait de grands maires comme Mamadou Diop, Mbaye Jacques Diop, Thierno Birahim Ndao. Ces derniers ont fait face à Souty Touré, Khalifa Sall, respectivement ministres de la Décentralisation et des Relations avec les parlements. Khalifa Sall, comme porte-parole du Gouvernement, a été avec Souty Touré, dans un débat qui a duré quatre ans où des maires, grands militants de la décentralisation, ont pu arracher de grandes avancées en matière de décentralisation.
Malheureusement, l'Ams n’a pas pu continuer de manière conquérante cette mission comme il se devait. Est-ce à dire qu’il faut mettre en place une Ams bis ? Je ne le crois pas. Il faut réformer l’Ams avec des personnes compétentes.
Comment faire pour avoir des associations d’élus comme l’Ams qui soient beaucoup plus opérationnelles ? (Mettre en gras)
L’Ams doit participer à tout ce qui touche à la vie des collectivités territoriales comme la définition des politiques publiques de décentralisation. D’ailleurs, le Sénégal fait partie des rares pays qui n’ont pas de politiques de décentralisation.
Où se trouve le document portant politique de décentralisation du Sénégal ? Il n’y en pas, même pas de lois sur cela à part le cadre juridique avec le Code général des Collectivités territoriales. Donc il faut en définir. Cette définition de la politique de décentralisation du Sénégal doit être un des combats phares de l’Ams.
Il y a aussi des combats comme ceux du statut de l’élu local, le financement du développement local, la fiscalité qui est entre les mains de l’État central. Ailleurs, il y a une fiscalité locale assez développée et importante qui permet de financer le développement local. Autant de chantiers que l’Ams devrait prendre en charge pour promouvoir le mouvement municipal sénégalais. Rapporte Vipeoples .
