Lequel communiqué poursuit: "Une deuxième manifestation sur le même thème prévue dix jours plus tard, a été interdite en raison d'une disposition du Code électoral rappelée par le Haut Conseil de l'Audiovisuel. C'est cette deuxième manifestation qui a donné lieu à des actions de violence visiblement préparées de longue date. La police et la justice sénégalaises ont mis à jour à cette occasion un réseau de violence extrémiste, impliquant des hommes des maquis narcotrafiquants et une procédure judiciaire est en cours à ce propos.
En démocratie, la décision du juge électoral doit être acceptée par tous. C’est un principe élémentaire connu de tous.
Pourquoi certains en France acceptent-ils la décision du juge électoral et appellent-ils à la rejeter chez nous ? Cette attitude est incompréhensible et inacceptable.
Si Éric Zemmour, promoteur zélé du "sentiment anti-sénégalais", dans la classe politique française, avait été l'auteur de ces tweets méprisants pour la démocratie sénégalaise, nous n'aurions peut-être pas réagi.
Nous aurions sereinement attendu que la justice française se prononce sur la plainte déjà déposée contre lui par le Sénégal. Parce que nous sommes respectueux du peuple français et de ses institutions.
Mais le besoin de réagir devient irrépressible, quand le mépris provient de leaders se réclamant d'une gauche, que nombre de responsables sénégalais ont soutenue par le passé, en raison de ses origines internationalistes.
Une gauche dont, malheureusement, certains dirigeants se sont depuis longtemps moulés dans le confort de l'ordre bourgeois et de l'oppression néocolonialiste, qui aboutissent à pérenniser la marginalité et la pauvreté des populations africaines. C'est ainsi que la démocratie sénégalaise est considérée comme une sous-démocratie".
Pour conclure, le document donne une leçon aux deux politiques français: "Tout le monde comprend que la mobilisation de l’opposition provient principalement de l’inculpation de Ousmane Sonko suite à une plainte pour viol d’une jeune fille. Ousmane Sonko veut coûte que coûte empêcher par la violence et l'intimidation, la tenue d'un procès équitable. 14 jeunes sont morts en mars 2021, suite à son refus de répondre à la justice et à son appel à l’insurrection. Et cet homme a visiblement le soutien aujourd’hui de ces deux leaders de la gauche française, dans cette sombre entreprise.
Comment la gauche si intransigeante à combattre le viol peut-elle au nom de la démocratie, défendre avec acharnement un présumé violeur ?
Au nom de ces représentations totalement amorties, quand des députés appellent à des manifestations violentes occasionnant trois morts après ceux de mars 2021, de nombreux blessés et d'importantes destructions matérielles, pour s'insurger contre une décision régulière du Conseil constitutionnel, la justice sénégalaise qui instruit le dossier ne peut qu'être "instrumentalisée". Ce serait le comble si des juges africains pouvaient être aussi compétents et indépendants que leurs collègues français !
Tout en reconnaissant leur droit de s'intéresser à la vie politique sénégalaise et de soutenir leurs amis, même quand ils sont fautifs, nous invitons solennellement MM. Mélenchon et Faure à faire preuve à l'avenir, du minimum de respect vis-à-vis du peuple sénégalais, dont les traditions démocratiques ne sont ni moins anciennes ni moins ancrées que celles du peuple français frère".
En démocratie, la décision du juge électoral doit être acceptée par tous. C’est un principe élémentaire connu de tous.
Pourquoi certains en France acceptent-ils la décision du juge électoral et appellent-ils à la rejeter chez nous ? Cette attitude est incompréhensible et inacceptable.
Si Éric Zemmour, promoteur zélé du "sentiment anti-sénégalais", dans la classe politique française, avait été l'auteur de ces tweets méprisants pour la démocratie sénégalaise, nous n'aurions peut-être pas réagi.
Nous aurions sereinement attendu que la justice française se prononce sur la plainte déjà déposée contre lui par le Sénégal. Parce que nous sommes respectueux du peuple français et de ses institutions.
Mais le besoin de réagir devient irrépressible, quand le mépris provient de leaders se réclamant d'une gauche, que nombre de responsables sénégalais ont soutenue par le passé, en raison de ses origines internationalistes.
Une gauche dont, malheureusement, certains dirigeants se sont depuis longtemps moulés dans le confort de l'ordre bourgeois et de l'oppression néocolonialiste, qui aboutissent à pérenniser la marginalité et la pauvreté des populations africaines. C'est ainsi que la démocratie sénégalaise est considérée comme une sous-démocratie".
Pour conclure, le document donne une leçon aux deux politiques français: "Tout le monde comprend que la mobilisation de l’opposition provient principalement de l’inculpation de Ousmane Sonko suite à une plainte pour viol d’une jeune fille. Ousmane Sonko veut coûte que coûte empêcher par la violence et l'intimidation, la tenue d'un procès équitable. 14 jeunes sont morts en mars 2021, suite à son refus de répondre à la justice et à son appel à l’insurrection. Et cet homme a visiblement le soutien aujourd’hui de ces deux leaders de la gauche française, dans cette sombre entreprise.
Comment la gauche si intransigeante à combattre le viol peut-elle au nom de la démocratie, défendre avec acharnement un présumé violeur ?
Au nom de ces représentations totalement amorties, quand des députés appellent à des manifestations violentes occasionnant trois morts après ceux de mars 2021, de nombreux blessés et d'importantes destructions matérielles, pour s'insurger contre une décision régulière du Conseil constitutionnel, la justice sénégalaise qui instruit le dossier ne peut qu'être "instrumentalisée". Ce serait le comble si des juges africains pouvaient être aussi compétents et indépendants que leurs collègues français !
Tout en reconnaissant leur droit de s'intéresser à la vie politique sénégalaise et de soutenir leurs amis, même quand ils sont fautifs, nous invitons solennellement MM. Mélenchon et Faure à faire preuve à l'avenir, du minimum de respect vis-à-vis du peuple sénégalais, dont les traditions démocratiques ne sont ni moins anciennes ni moins ancrées que celles du peuple français frère".