Pour la Tabaski, la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) a lancé une initiative inédite : permettre aux ménages vulnérables d’acquérir des moutons par le biais de prêts à paiement échelonné. Présentée comme une action de solidarité sociale, cette opération suscite toutefois une vive controverse, notamment après les critiques frontales de l’activiste Cheikh Oumar Diagne.
Dans une note officielle, la DER/FJ détaille les contours de ce dispositif exceptionnel, mis en œuvre en partenariat avec un promoteur du secteur de l’élevage. L’objectif affiché : soulager les charges liées à la célébration de la Tabaski pour les familles modestes, en leur facilitant l’accès à des moutons de qualité, à prix abordables, avec possibilité de paiement différé.
Selon la délégation, l’opération cible prioritairement les veuves, les personnes vivant avec un handicap et les ménages vulnérables. Les demandes se font exclusivement dans les 46 antennes départementales de la DER, sur la base de critères d’éligibilité précis. En parallèle, l’initiative entend soutenir la filière élevage locale, en finançant les opérateurs chargés de la fourniture de bétail à l’échelle nationale.
Pour la DER/FJ, cette démarche s’inscrit dans sa mission d’inclusion sociale et d’appui aux populations en difficulté, tout en stimulant l’économie à travers l’appui aux éleveurs et commerçants. L’organisme affirme ainsi vouloir « garantir la dignité de tous durant une fête aussi centrale que la Tabaski ».
… mais une opération décriée par Cheikh Oumar Diagne
Cette initiative, bien que saluée par certains acteurs communautaires, est vivement contestée par Cheikh Oumar Diagne, connu pour ses prises de position tranchées. Invité à réagir sur le sujet, il s’est d’abord attaqué au profil de la directrice générale de la DER/FJ, Aïda Mbodji, qu’il juge inadaptée pour le poste.
« Aïda Mbodji ne mérite pas ce poste. La DER doit être dirigée par un jeune dynamique et innovant. Elle devait être présidente du conseil d’administration, mais a poussé pour devenir directrice générale. Nous prions pour qu’elle réussisse, mais elle ne remplit pas les critères », a-t-il affirmé.
Mais c’est surtout le fondement même de l’opération Tabaski qu’il remet en question. Selon lui, la distribution de moutons ne fait pas partie des prérogatives de la DER/FJ, qui devrait se concentrer exclusivement sur l’entreprenariat. « Nourrir, ce n’est pas son rôle. La DER doit financer des projets générateurs de revenus, pas organiser des œuvres de subsistance », critique-t-il.
Cheikh Oumar Diagne soulève également des questions de légalité budgétaire : « L’achat de moutons n’existe pas dans la nomenclature budgétaire de l’État. Contrairement au riz ou d’autres denrées où un suivi des prix est possible, il n’y a aucun baromètre pour ce type d’opération. Cela ouvre la porte à des dérives graves », avertit-il.
Senenews
Dans une note officielle, la DER/FJ détaille les contours de ce dispositif exceptionnel, mis en œuvre en partenariat avec un promoteur du secteur de l’élevage. L’objectif affiché : soulager les charges liées à la célébration de la Tabaski pour les familles modestes, en leur facilitant l’accès à des moutons de qualité, à prix abordables, avec possibilité de paiement différé.
Selon la délégation, l’opération cible prioritairement les veuves, les personnes vivant avec un handicap et les ménages vulnérables. Les demandes se font exclusivement dans les 46 antennes départementales de la DER, sur la base de critères d’éligibilité précis. En parallèle, l’initiative entend soutenir la filière élevage locale, en finançant les opérateurs chargés de la fourniture de bétail à l’échelle nationale.
Pour la DER/FJ, cette démarche s’inscrit dans sa mission d’inclusion sociale et d’appui aux populations en difficulté, tout en stimulant l’économie à travers l’appui aux éleveurs et commerçants. L’organisme affirme ainsi vouloir « garantir la dignité de tous durant une fête aussi centrale que la Tabaski ».
… mais une opération décriée par Cheikh Oumar Diagne
Cette initiative, bien que saluée par certains acteurs communautaires, est vivement contestée par Cheikh Oumar Diagne, connu pour ses prises de position tranchées. Invité à réagir sur le sujet, il s’est d’abord attaqué au profil de la directrice générale de la DER/FJ, Aïda Mbodji, qu’il juge inadaptée pour le poste.
« Aïda Mbodji ne mérite pas ce poste. La DER doit être dirigée par un jeune dynamique et innovant. Elle devait être présidente du conseil d’administration, mais a poussé pour devenir directrice générale. Nous prions pour qu’elle réussisse, mais elle ne remplit pas les critères », a-t-il affirmé.
Mais c’est surtout le fondement même de l’opération Tabaski qu’il remet en question. Selon lui, la distribution de moutons ne fait pas partie des prérogatives de la DER/FJ, qui devrait se concentrer exclusivement sur l’entreprenariat. « Nourrir, ce n’est pas son rôle. La DER doit financer des projets générateurs de revenus, pas organiser des œuvres de subsistance », critique-t-il.
Cheikh Oumar Diagne soulève également des questions de légalité budgétaire : « L’achat de moutons n’existe pas dans la nomenclature budgétaire de l’État. Contrairement au riz ou d’autres denrées où un suivi des prix est possible, il n’y a aucun baromètre pour ce type d’opération. Cela ouvre la porte à des dérives graves », avertit-il.
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