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SONKO À ABIDJAN : une Mission de rattrapage.


Rédigé le Mardi 3 Juin 2025 à 12:54 | Lu 158 fois | 0 commentaire(s)



Le temps est le meilleur juge.
Le Premier ministre sénégalais Ousmane SONKO a foulé le sol ivoirien, ce jeudi 29 mai, pour une visite officielle qui, derrière les sourires diplomatiques, a résonné comme une leçon de "géopolitique appliquée". Loin d'une visite de courtoisie,ce déplacement ressemble plus à un réalignement stratégique, une reprise de contact avec le centre de gravité ouest-africain : Abidjan.


Ousmane Sonko est arrivé certainement à Abidjan avec un discours souverainiste dans la valise, mais les poches pleines de contraintes : déficit budgétaire explosif, pressions sociales en gestation, chute de confiance des bailleurs, et un environnement économique rendu toxique par des postures idéologiques irréalistes.

L’homme qui ne"croyait pas à la réalité politique "se heurte au mur du réel : les slogans ne paient pas les fonctionnaires, les tweets ne construisent pas les routes, les incantations n’attirent pas les investisseurs.

Pendant que le Sénégal balbutie sa stratégie régionale, hésitant, entre AES et CEDEAO, la Côte d’Ivoire elle, trace sa route, Solide, structurée et calibrée.
 Elle n’improvise pas, elle anticipe.

L’élection à la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD) fut un révélateur brutal. Dakar proposait son candidat,pendant q'Abidjan, sans bruit, choisit de soutenir la Mauritanie. Résultat : KO diplomatique pour le Sénégal.

Ce n’était pas un accident. C’était un signal. 
La Côte d’Ivoire, en pleine montée en puissance régionale, rappelle aux autres capitales que le leadership ne se décrète pas. Il se mérite, il se construit, il se consolide.

La BAD a son siège à Abidjan. Elle est une vitrine de stabilité, de stratégie, d’ancrage international. 
Ce que Dakar voulait incarner, Abidjan le réalise déjà.

Pendant ce temps, les "apprentis stratèges" de l’AES s’essoufflent: -Bamako tangue. -Ouagadougou s’enlise. -Niamey vacille.
 La rhétorique anti-française a atteint ses limites : elle n’a ni réduit la pauvreté, ni renforcé la souveraineté, ni stoppé l’insécurité.

La Côte d’Ivoire, elle, a avancé sans fracas. Elle ne s’est pas retirée du système. Elle l’a dominé. Elle n’a pas crié “à bas la France” ; elle a parlé d’égal à égal à Bruxelles, Washington, Pékin.

Aujourd’hui, même les plus rebelles commencent à revenir dans les rangs. Et pendant qu’à Bamako on organise des concerts de propagande, à Abidjan on signe des accords bilatéraux.

Le jumelage entre Bouaké et Ziguinchor a une portée fraternelle. Certes. Mais ne nous y trompons pas : la vraie signature de cette visite se jouait dans les couloirs feutrés de la Primature, pas sur les places publiques.

En réalité, cee n’est pas une rencontre entre deux villes,Mais plutôt  une tentative de réancrage du Sénégal dans la réalité ouest-africaine. Une réalité qui se définit de plus en plus… sans lui.

Pendant que d’autres rêvaient de renverser la table, Alassane Ouattara a redessiné la carte du pouvoir ouest-africain.
Il a transformé Abidjan en centre nerveux du continent : Bourse, BAD, multinationales, start-up, infrastructures…
Il a soutenu des transitions maîtrisées, sans hystérie populiste.
Il a vu les “enfants turbulents” de l’AES s’isoler… et il a attendu.
Et aujourd’hui, ils reviennent. Un à un. Tête basse.

Au regard des discours, le premier Ministre Sonko est  devenu plus prudent,moins vindicatif,plus réaliste. Il a du  comprendre que l’Afrique ne se construit pas sur YouTube, ni sur les chaînes russes, mais dans les centres de décision économiques.

À tous les pseudo-panafricanistes qui rêvaient d’un renversement de l’ordre ouest-africain, à tous les trolls pro-russes qui pensaient faire tomber Abidjan comme un château de cartes : il est temps de se réveiller.

Abidjan n’a pas fléchi. Elle a absorbé les chocs, renforcé ses alliances, et imposé sa vision.
Les autres s’agitent. Elle avance.
Les autres crient, elle bâtit.
Les autres rêvent, elle gouverne.

La visite du PM Sonko, apparaît  comme une page nouvelle;Non pas une reddition, mais une reconnaissance implicite des équilibres géostratégiques en place.
 Le nouveau régime au Sénégal serait -il en opération de rattrapage?

Et pendant que les apprentis révolutionnaires tournent en rond dans leurs alliances creuses, la Côte d’Ivoire, elle, attire, apaise, influence.

La vraie puissance, c’est celle qu’on consulte. Et je pense le premier Ministre Sonko l'a déjà compris. Il est venu voir le maître du jeu. Pas pour lui faire la morale, mais pour comprendre la partition.
Mieux vaut tard que jamais disait l'adage.
Excellente fête de tabasky par anticipation. 

MOUSSA DIAKHATÈ journaliste-communicant,
Politiste,
Doctorant en diplomatie, 
President Nouvel Élan Liberal (NEL/NSBG)
samoudiaks@gmail.com


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