Invité du grand Jury sur la Rfm, Doudou Wade a avoué ce que tout le monde savait déjà : qu'il y a effectivement rapprochement entre l'Apr et le Pds ; renseignant au passage que «le Président Sall a changé de voie et qu'il est en train de poser les jalons».
Seulement, il convient de remarquer que ces retrouvailles entre libéraux qui font l'actualité risquent de se faire sur le dos du peuple à qui on avait fait croire que les libéraux avaient pillé le pays et planqué le butin en France et qu'il fallait qu'ils rendent gorge. Ce qui fut d'ailleurs à l'origine du déclenchement de la traque des biens mal acquis qui a été la principale cause de la brouille.
Abdou Latif Coulibaly, alors ministre conseiller auprès du président de la République, chargé de la bonne gouvernance, déclarait en juin 2012 sur Wade et son régime :
«Il y a des travaux encore sommaires qui évaluent les différents scandales connus et publiquement exposés. Les montants qui ont été répertoriés et qui ont fait l'objet de scandales sont évalués à deux mille milliards neuf cents millions Cfa (2000.900.000.000), plus que le budget du Sénégal. C’est un énorme scandale et il faut que ça soit clarifié», avait-il déclaré.
Le 19 décembre 2018, interviewée par la Radio Futur Médias (Rfm), Aminata Touré qui fut Garde des Sceaux lors de l'opération mains propres assurait que la traque des biens mal acquis avait permis à l’État sénégalais de recouvrer 200 milliards Cfa depuis 2012. Mais à ce jour, rien n'a été clarifié. Pour dire que la guéguerre entre frères libéraux n'était qu'une affaire de gros sous.
Où est passé tout cet argent supposé avoir été détourné et recouvré ? Ou voudrait-on tout faire passer par pertes et profits et faire comme si rien n'était ? Si ce n'est pas un manque de respect envers le peuple, ça y ressemble fort. Qui se moque de qui ?
C'est à se demander si finalement ces retrouvailles entre libéraux ne sont pas seulement une nouvelle forme de combine politicienne destinée à réaliser le vœu du Pape du Sopi consistant à gérer le pays pendant 50 ans après les 40 ans des socialistes.
Même si, par ailleurs, certains essaient de faire croire aux populations que cela se fait dans l’intérêt du Sénégal, cela est loin d’être le cas. Pour rappel, le vendredi 27 septembre 2019, scellant ses premières retrouvailles avec son prédécesseur et maître Abdoulaye Wade lors de l'inauguration de la mosquée de Massalikoul Jinane, Macky Sall déclarait : «Évidemment il y a un contentieux mais tout cela doit être dépassé. C'est pourquoi je lance un appel solennel au Président Abdoulaye Wade à discuter avec moi du pays. Déjà que nous avions lancé le dialogue national et je pense qu'en discutant nous pourrons dépasser beaucoup de choses dans l’intérêt du Sénégal».
Depuis, le Sénégal s'est-il porté mieux ? Ont-ils discuté des affaires du pays ? Pour dire que, la réalité est qu'aujourd'hui ces retrouvailles entrent dans une stratégie politique bien pensée, parce que l'acuité des problèmes de l'heure et le choc des ambitions sont plus que d'actualité.
Le Président Sall, qualifié de «génie politique» par ses thuriféraires, dont la succession est ouverte, est en train de dérouler sa stratégie. Finalement, qu'est-ce que les Sénégalais vont gagner dans ces retrouvailles ?
La seule certitude qui vaille aujourd'hui, est que si entente il doit y avoir, ce sera, encore une fois, inévitablement sur le dos des Sénégalais dans la mesure où elle ne se fera pas au nom de la démocratie, de la bonne gouvernance ou de la transparence ; mais plutôt sur l'autel des protocoles secrets et autres combines. Ce qui est surtout regrettable est le fait qu'on aurait pu faire l'économie de tout cela.
La politique doit se faire de manière propre et transparente, d'autant qu'on avait promis au peuple une gestion «sobre et vertueuse». C'est bien de faire la paix, mais encore une fois, il ne faudrait pas qu'elle serve de prétexte pour tout faire passer par pertes et profits. On ne peut effacer ni les actes de mauvaise gestion ni la prédation des ressources publiques pour cause de retrouvailles libérales. La vérité est que le Président Macky Sall doit au peuple sénégalais une reddition des comptes, quand il quittera le pouvoir, et ce, sur la base d'un principe qu'il a lui-même instauré.
Seulement, il convient de remarquer que ces retrouvailles entre libéraux qui font l'actualité risquent de se faire sur le dos du peuple à qui on avait fait croire que les libéraux avaient pillé le pays et planqué le butin en France et qu'il fallait qu'ils rendent gorge. Ce qui fut d'ailleurs à l'origine du déclenchement de la traque des biens mal acquis qui a été la principale cause de la brouille.
Abdou Latif Coulibaly, alors ministre conseiller auprès du président de la République, chargé de la bonne gouvernance, déclarait en juin 2012 sur Wade et son régime :
«Il y a des travaux encore sommaires qui évaluent les différents scandales connus et publiquement exposés. Les montants qui ont été répertoriés et qui ont fait l'objet de scandales sont évalués à deux mille milliards neuf cents millions Cfa (2000.900.000.000), plus que le budget du Sénégal. C’est un énorme scandale et il faut que ça soit clarifié», avait-il déclaré.
Le 19 décembre 2018, interviewée par la Radio Futur Médias (Rfm), Aminata Touré qui fut Garde des Sceaux lors de l'opération mains propres assurait que la traque des biens mal acquis avait permis à l’État sénégalais de recouvrer 200 milliards Cfa depuis 2012. Mais à ce jour, rien n'a été clarifié. Pour dire que la guéguerre entre frères libéraux n'était qu'une affaire de gros sous.
Où est passé tout cet argent supposé avoir été détourné et recouvré ? Ou voudrait-on tout faire passer par pertes et profits et faire comme si rien n'était ? Si ce n'est pas un manque de respect envers le peuple, ça y ressemble fort. Qui se moque de qui ?
C'est à se demander si finalement ces retrouvailles entre libéraux ne sont pas seulement une nouvelle forme de combine politicienne destinée à réaliser le vœu du Pape du Sopi consistant à gérer le pays pendant 50 ans après les 40 ans des socialistes.
Même si, par ailleurs, certains essaient de faire croire aux populations que cela se fait dans l’intérêt du Sénégal, cela est loin d’être le cas. Pour rappel, le vendredi 27 septembre 2019, scellant ses premières retrouvailles avec son prédécesseur et maître Abdoulaye Wade lors de l'inauguration de la mosquée de Massalikoul Jinane, Macky Sall déclarait : «Évidemment il y a un contentieux mais tout cela doit être dépassé. C'est pourquoi je lance un appel solennel au Président Abdoulaye Wade à discuter avec moi du pays. Déjà que nous avions lancé le dialogue national et je pense qu'en discutant nous pourrons dépasser beaucoup de choses dans l’intérêt du Sénégal».
Depuis, le Sénégal s'est-il porté mieux ? Ont-ils discuté des affaires du pays ? Pour dire que, la réalité est qu'aujourd'hui ces retrouvailles entrent dans une stratégie politique bien pensée, parce que l'acuité des problèmes de l'heure et le choc des ambitions sont plus que d'actualité.
Le Président Sall, qualifié de «génie politique» par ses thuriféraires, dont la succession est ouverte, est en train de dérouler sa stratégie. Finalement, qu'est-ce que les Sénégalais vont gagner dans ces retrouvailles ?
La seule certitude qui vaille aujourd'hui, est que si entente il doit y avoir, ce sera, encore une fois, inévitablement sur le dos des Sénégalais dans la mesure où elle ne se fera pas au nom de la démocratie, de la bonne gouvernance ou de la transparence ; mais plutôt sur l'autel des protocoles secrets et autres combines. Ce qui est surtout regrettable est le fait qu'on aurait pu faire l'économie de tout cela.
La politique doit se faire de manière propre et transparente, d'autant qu'on avait promis au peuple une gestion «sobre et vertueuse». C'est bien de faire la paix, mais encore une fois, il ne faudrait pas qu'elle serve de prétexte pour tout faire passer par pertes et profits. On ne peut effacer ni les actes de mauvaise gestion ni la prédation des ressources publiques pour cause de retrouvailles libérales. La vérité est que le Président Macky Sall doit au peuple sénégalais une reddition des comptes, quand il quittera le pouvoir, et ce, sur la base d'un principe qu'il a lui-même instauré.