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Qui est Michaëlle Jean, la nouvelle Secrétaire générale de l’OIF ?


Rédigé le Lundi 1 Décembre 2014 à 14:32 | Lu 116 fois | 0 commentaire(s)




Qui est Michaëlle Jean, la nouvelle Secrétaire générale de l’OIF ?

Michaëlle Jean a 57 ans mais en fait facilement dix de moins, même si elle a déjà plusieurs vies derrière elle. Fille d’émigrés haïtiens au Québec, ancienne journaliste, ex-gouverneure générale du Canada et envoyée spéciale de l’Unesco en Haïti, elle vient d’être élue au poste de Secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), que quitte l’ancien président du Sénégal Abdou Diouf.

Du coup, elle a mis l’accent dans sa communication sur l’Afrique. Sa tournée de campagne l’a menée brièvement à Paris, Bruxelles et Genève et plus longuement en Afrique, où elle a beaucoup été ces derniers mois et jusqu’au Vietnam, au Cambodge et au Laos.

Michaëlle Jean plaide pour une francophonie économique, mais aussi un espace politique qui se préoccupe des sociétés civiles et des citoyens – le meilleur moyen à son avis de prévenir les crises. Elle a parlé avec lyrisme de ses visites d’Etat en Afrique, lorsqu’elle était gouverneure générale du Canada.

« Aller vers ce continent de tous les espoirs et de tous les possibles était très important pour moi. Je voulais aller vers cette Afrique réelle, déterminée, cette Afrique des réalisations, cette terre qui porte un humanisme bien vivant.

J’ai vécu avec un bonheur immense cette Afrique qui me marchait dans le sang, qui me courait dans les veines… En Haiti la reconquête de nous-mêmes a été importante. Il a fallu se reconstruire en soi, face à soi et face à l’autre. »

De la société civile à la télévision puis au sommet de l’Etat

Née à Port-au Prince, elle est partie en exil avec ses parents au Canada à l’âge de 11 ans, en 1968. Son père, qui dirigeait un collège, s’opposait aux méthodes du dictateur Duvalier. Elle a étudié les langues et la littérature comparée, puis commencé sa carrière en tant que militante, en venant en aide aux femmes victimes de violences conjugales.

Elle ne le dit pas, mais on devine que c’est le tort fait par son père à sa mère qui l’a menée dans cette voie.

Son apparition dans un documentaire sur ce sujet lui a valu d’être remarquée par la télévision publique francophone, la Société Radio-Canada. Embauchée en 1988, elle y a fait une carrière brillante de journaliste, animant plusieurs émissions télévisées et présentant le journal.

Le Premier ministre Paul Martin annonce en 2005 que cette figure consensuelle est nommée gouverneure générale du Canada pour cinq ans. Un poste qui fait d’elle la commandante des armées du Canada, mais qui reste largement honorifique.

Bilingue, cette journaliste se propose de briser les « deux solitudes » du Canada, et de jeter partout des passerelles. Elle doit cependant renoncer à sa double nationalité canadienne et française, étant mariée au cinéaste français Jean-Daniel Lafond, avec qui elle élève Marie-Eden, leur fille adoptive, née en 1999 en Haïti.

A la fin de son mandat, qui n’est pas renouvelé en 2010, elle dispose d’un épais carnet d’adresses, ayant fait des visites d’Etat partout dans le monde. Elle créée la fondation Michaëlle Jean pour aider les jeunes, tout en étant envoyée spéciale de l’Unesco en Haïti en 2010 après le séisme, chargée de lever des fonds pour la reconstruction du pays et l’éducation.

Une seule femme face aux caïmans du marigot africain

Egalement chancelière depuis février 2012 de l’Université d’Ottawa, la plus grande université bilingue du monde, elle est la seule femme face à quatre rivaux masculins.

Michaëlle Jean est l’une des rares à avoir un langage assez franc sur la francophonie et à promettre des mesures de suspension aux pays membres qui ne respecteraient pas les règles de la démocratie.

Ce qui n’a pas manqué de faire se lever quelques sourcils. Elle trouve aussi le budget de l’OIF trop faible par rapport à ses ambitions, et la communication actuelle de cette institution pas à la mesure de ses réalisations.

Elle le déclare sans ciller :

« Il faut se souvenir de la raison d’être de l’OIF. Il s’agit de devenir partenaires. La francophonie est née d’une histoire difficile, d’un passé terrible qui a connu la traite sur des siècles, d’une histoire coloniale abominable. La langue française nous a été enfoncée dans la gorge. Elle est ensuite devenue une conquête, une alliance. »
avec nouvel obs



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