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Présidence de l’Assemblée nationale, de Habib Thiam à Moustapha Niasse


Rédigé le Mercredi 12 Juin 2013 à 15:10 | Lu 125 fois | 0 commentaire(s)



Le fauteuil de Moustapha Niasse vacille. Le 31 juillet prochain, il va compter le nombre d’années qu’il sera réélu ou restera désormais toute la Législature sans menace. Mais il n’est pas le seul à subir cette instabilité institutionnelle. Macky Sall, qui sème le doute sur sa volonté de réparer l’«injustice» dont il a été victime lui-même, a été précédé par Youssou Diagne en 2002, mais aussi Habib Thiam et Daouda Sow sous le régime socialiste. Chronique d’une hypocrisie de nos hommes politiques qui veulent le respect de la loi au gré des circonstances, à la tête du client.


Présidence de l’Assemblée nationale, de Habib Thiam à Moustapha Niasse
Le fauteuil de président de l’As­sem­blée nationale aiguise les appétits les plus voraces au sein de la coalition Benno bokk yaakaar, au pouvoir. A quelques semaines du renouvellement de bureau de l’institution parlementaire, le Perchoir est au centre d’une bataille à couteaux tirés entre alliés pour le retour ou non à un quinquennat. Les uns (Rewmi et Benno Siggil Senegaal dont Mousta­pha Niasse est le leader) étant pour la correction de «l’injustice» dont le président de la République a lui-même été victime en 2007 (Loi Sada Ndiaye), les autres (Apr, parti présidentiel) réclamant le statu quo.
Si la position des premiers répond à un souci de «stabiliser» l’institution, celle des Apéristes, en revanche, est sous-tendue par des soubassements partisans comme en attestent les propos d’un de ses responsables, Me Oumar Youm. Invité de l’émission Actu Show de la 2Stv, l’avocat soutenait, sans siller : «On (l’Apr) ne va pas se suicider en mettant à la disposition d’une personne, qui n’est pas avec nous, qui ne partage pas nos rêves, un pouvoir qui lui permet de cohabiter de manière heurtée avec le chef de l’Etat.» Mieux, ajoutait-il, «c’aurait été un des nôtres, le problème ne se poserait pas». 

Niasse tombera-t-il du Perchoir le 31 juillet ?
Des propos qui renseignent à suffisance sur l’hypocrisie qui a entouré cette question, si l’on sait que le candidat Macky Sall a marqué sa campagne (Présidentielle 2012) du sceau de la réparation de cette «loi injuste» qui l’a écarté du Perchoir en écourtant son mandat, pourtant constitutionnellement fixé à cinq. Le président de la 11ème Législature était tellement outré par ce «coup d’Etat» qu’il avait démissionné de «Tout (avec un grand T)», comme l’écrivaient Ma­madou Ndiaye et Mamoudou Ibra Kane dans Habib Thiam : L’Homme d’Etat. Il quitte ses fonctions de député, de maire de Fatick, de militant du Pds.
Les deux journalistes de rappeler d’ailleurs que l’intervention du khalife général des mourides d’alors, Serigne Bara Mbacké, n’avait pas empêché Wade de commettre le «meurtre» politique, qui plus est porté par l’oncle Sada Ndiaye. Aujourd’hui, l’on est tenté de dire : «Tout ça pour ça !» Mais Macky Sall ne sera que l’une des victimes des «crimes» du Perchoir, là où Niasse est aujourd’hui haut perché. Va-t-il tomber le 31 juillet prochain, comme Habib Thiam, Daouda Sow, Youssou Diagne et l’actuel président de la République ? 

Habib Thiam, Daouda Sow, les victimes du régime socialiste
Un coup d’œil dans le rétroviseur et on se rend compte que le mandat du président de l’Assemblée nationale a toujours fait les frais de calculs politiciens, de coups bas, de manœuvres, de tripatouillages… Les trois régimes qui se sont succédé ont, pour une raison ou une autre, «charcuté» la durée du mandat du président de l’Assem­blée nationale selon la tête du client. Sous le règne de Abdou Diouf, Habib Thiam et son successeur Daouda Sow, flairant les manœuvres souterraines en vue de les débarquer du Perchoir, ont été poussés à la démission pour éviter l’humiliation.
L’an­cien Premier ministre de Diouf n’aura qu’une courte «durée de vie» au perchoir (1983-1984), contraint par les coups de couteau du tout puissant Jean Colin. Son remplaçant, Daouda Sow, a été lui aussi bousculé vers la porte de sortie. Le Parti socialiste, qui avait dénoncé la défenestration de Macky Sall, ne semble pas jouer à fond la logique qui voudrait que Niasse ait «ses» cinq ans. Le «coup d’Etat» de Niasse et Cie pour diriger Benno siggil senegaal originel au détriment de Tanor est encore frais et pourrait voir une revanche en cas de vote du retour au quinquennat.

Youssou Diagne et Macky Sall sous Wade
Premier président de l’Assemblée nationale d’obédience libérale, Youssou Diagne n’aura siégé qu’une année alors qu’il pouvait voir son contrat renouvelé. Pour avoir perdu dans son fief à Ngaparou (Mbour) lors des Locales de mai 2002, il est prié de céder le fauteuil à Pape Diop parce que, dit-on, estampillé «Se­ckis­te». Idrissa Seck, qui soulève le débat aujourd’hui pour un quinquennat, ne l’avait pourtant pas posé alors que le mandat était d’un an renouvelable, quoique, soutient-il, l’abrogation de la «Loi Sada Ndiaye» qui ramènera le quinquennat au Perchoir va «permettre au pouvoir législatif de retrouver sa dignité, sa stabilité et sa res­pectabilité».  

L’embarras du Pds
C’est le même Parti démocratique sénégalais qui semble aller dans le sens contraire de sa décision de ramener le mandat du président de l’Assemblée nationale de cinq à un an. Le contexte de la traque de ses hommes et de la recomposition politique dicte, malgré eux, une position d’opposant. Par conséquent, les Libéraux n’hésiteraient pas à revenir sur un quinquennat pour Niasse. Ne pas le faire mettrait Idrissa Seck en pole (op)posittion. Son parti, Rewmi a déjà gagné une bataille en déposant, par le biais de son député Oumar Sarr, une proposition de loi en ce sens.
Le quotidien
 


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