Parcelles Assainies Unité 15: Mille questions autour de la mort d’Abdoulaye Sidibé, un jeune maçon de 21 ans


Rédigé le Jeudi 17 Août 2023 à 12:46 | Lu 237 fois | 2 commentaire(s)



Le jeune Abdoulaye Sidibé, décédé suite à une détresse respiratoire trois jours après la visite surprise de trois «supposés éléments de la police» dont un certain Ndongo Diop domicilié à l’unité 15 des Parcelles Assainies, a été inhumé hier au cimetière de Camberène sans que les causes réelles du décès aient pu être établies du fait d’une autopsie impraticable sur un corps en état de décomposition avancée. Dans cette affaire de «meurtre», beaucoup de choses en suspens risquent de rendre le chemin du deuil plus long, et donc très difficile à traverser pour la famille qui compte déposer une plainte contre le présumé coupable, Ndongo Diop.


Parcelles Assainies Unité 15: Mille questions autour de la mort d’Abdoulaye Sidibé, un jeune maçon de 21 ans
L’histoire du «meurtre» du jeune Abdoulaye Sidibé de l’Unité 15 des Parcelles Assainies ressemble à un vrai film d’horreur avec des scènes les unes plus étranges que les autres. Les faits remontent au lundi 07 août vers les coups de 17 heures. Alors qu’il était avec ses amis autour de la théière en pleine discussion, ces jeunes reçoivent la visite surprise de trois personnes dont une s’est déclarée «agent» du commissariat de l’unité 22 de la localité et accompagné d’un jeune du quartier, Ndongo Diop. Celui-ci a pointé du doigt Abdoulaye qui serait la personne recherchée. Parmi eux, un supposé agent de la police qui brandit sa carte «professionnelle» et invite le jeune à se lever et les suivre à côté d’un l’enclos de moutons qui jouxte l’atelier de menuiserie métallique où ils se retrouvent souvent entre amis. Les visiteurs auraient fouillé au corps Abdoulaye Sidibé avant de l’embarquer dans un taxi pour une destination inconnue. Quelques heures plus tard, les mêmes individus sont revenus le déposer devant chez lui alors qu’il était dans un état de choc. «Il nous ont trouvés en train d’échanger entre amis. Ndongo l’a pointé du doigt avec un regard méprisant. Ils l’ont fouillé partout avant de le forcer à les suivre dans le taxi. C’est à ce moment que nous sommes intervenus pour demander des explications qu’ils n’ont pas livrées. Le chauffeur de taxi a démarré son véhicule. J’ai pris un autre taxi pour les suivre jusqu’à la police de l’Unité 22. Arrivés sur les lieux et après avoir demandé des renseignements, on nous a dit que notre ami n’était pas dans les locaux de la police d’après le préposé à l’accueil. Lequel nous a pourtant demandé de ne pas partir et de patienter un peu. On est resté environ 30 minutes à attendre avant qu’il nous dise que Abdoulaye a été déposé chez lui», a narré Abdoulaye Camara, demi-frère et ami du défunt qui relève d’emblée la première bizarrerie de l’histoire.

Abdoulaye Sidibé retourné chez lui dans un état de choc

Lorsqu’ils se sont rendus chez Abdoulaye après qu’il a été ramené, ils trouvent sur place un ami terrifié. «On a vu un autre Abdoulaye. Il était sous le choc, un peu pâle. Il n’a voulu répondre à aucune de nos questions malgré notre insistance. Il est resté calme comme d’habitude», témoigne notre interlocuteur. Lequel, avec ses amis, ont essayé de joindre leur ami au lendemain de la visite surprise traumatisante, c’est-à-dire le mardi 08. A l’autre bout du fil, c’est une dame qui a répondu pour leur dire qu’Abdoulaye souffrait de problèmes respiratoires. «On est passé le voir. Sa maman se trouvait au centre-ville à Dakar. Nous l’avons amené au centre de santé Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh. Ce jour-là, le médecin l’a pris en charge en urgence vu son état de détresse respiratoire. Il nous a dit que c’était une crise d’asthme». Un diagnostic médical surprenant pour le père du défunt, Moussa Sidibé, qui soutient que son fils n’a jamais souffert de cette pathologie chronique.

Toujours à l’hôpital, son demi-frère raconte qu’on avait obligé Abdoulaye Sidibé à mettre un masque qu’il ne supportait pas du fait de la gêne respiratoire et des vomissements que cela lui occasionnait. « Lorsque sa maman est arrivée, on lui a reproché sa négligence à l’endroit de son fils en détresse. » Le lendemain, mercredi 9 août, ses amis sont revenus et ont remarqué que sa situation avait évolué. «On est resté avec lui pendant une quinzaine de minutes avant de repartir. Le jeudi, jusqu’à 13 heures, il se sentait bien. Un ami était même allé lui rendre visite. Abdoulaye lui avait promis de passer au grand’ place. Quand on est restés longtemps à attendre sans le voir, on a appelé pour voir s’il allait bien. À notre grande surprise, on est tombés sur une dame qui nous a informés que Abdoulaye avait piqué une crise et était transporté à l’hôpital Mame Abdoul Aziz où on leur a annoncé le décès de leur ami, maçon de son état » poursuit notre interlocuteur. Une mort subite et violente, mais surtout «louche» aux yeux de notre interlocuteur Abdoulaye Camara qui pense que «Ndongo Diop a très mal agi» dans cette affaire qui fait surtout penser à un règlement de comptes qui a atterri au commissariat de l’unité 15 des Parcelles Assainies. La police a entendu les colocataires et toute la famille du défunt Abdoulaye Sidibé qui repose désormais à Cambérène.

L’autre étrangeté, selon notre interlocuteur, serait liée au retard accusé dans le transfert du corps à l’hôpital de Grand yoff. «Le médecin du centre Dabakh avait ordonné le transfert du corps au niveau de l’hôpital de Grand Yoff, le vendredi, pour réquisition. Mais jusqu’au lendemain, le corps était encore au centre de santé Mame Abdou Aziz Sy. Abdoulaye saignait du nez et des oreilles et des bulles sortaient de sa bouche». Le père de Abdoulaye peinait à reconnaitre le «visage défiguré» de son fils dont le corps était « en état de décomposition avancée ». Ce que confirme le certificat de genre de mort qui fait état d’un «corps en état de décomposition avancée rendant l’autopsie de viscère impraticable». Dans la tête des amis et parents d’Abdoulaye Sidibé, les questions se bousculent. Où est-ce qu’il avait été conduit par les trois individus qui étaient venus le prendre alors qu’il discutait avec ses amis ? Et puis, ces individus étaient-ils réellement des agents de la police? Pourquoi le corps a-t-il été déplacé puis laissé dans un coin au centre de santé ? Pourquoi le transfert a-t-il été retardé malgré l’ordonnance du médecin? Pourquoi? Pourquoi ? Autant d’interrogations d’autant plus douloureuses et douteuses qu’elles demeurent sans réponse?

La mort du jeune de 21 ans comporte en effet beaucoup de non-dits très lourds à porter pour son demi-frère et ami Abdoulaye Camara. Mais particulièrement pour son père qui en veut beaucoup à Ndongo Diop qui, pour lui, a commis une «maladresse». Un père qui réclame justice pour son fils. «Je veux connaitre les circonstances exactes de cet acte de torture qui a conduit à la mort mon fils qui a grandi à mes côtés jusqu’en 2019. Depuis trois ans maintenant, il vivait chez sa mère à l’unité 19 aux Parcelles Assainies. Ndongo a agi très mal. C’est très méchant de sa part. Je ne demande que justice. Sinon je vais faire justice moi-même», a-t-il martelé. Au-delà de la souffrance innommable due à la perte de son fils, il y a aussi cette grosse colère qui lui ronge le cœur face à un drame pénible, brutal et incompréhensible. Quant à Laye Camara, le plus difficile pour lui, c’est d’imaginer les derniers instants de la vie de son ami qui n’a pas pu lui laisser un message d’au revoir. «Pas un seul mot n’est sorti de sa bouche. Il semblait terrifié. Cela a dû être très dur pour lui», dixit Laye qui dit sentir un vide terrible avec ce décès d’un jeune parti trop tôt, beaucoup trop tôt. La famille a procédé à l’inhumation d’Abdoulaye Sidibé hier vers 15 heures au cimetière de Cambérène après la levée corps à la mosquée de l’unité 15 des Parcelles. Elle dit avoir engagé un avocat pour déposer une plainte contre Ndongo Diop, le présumé coupable qui faisait face depuis deux jours aux questions des enquêteurs du commissariat de l’unité 15 des Parcelles assainies !
LeTémoin



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