Personnalité centrale de l’APR et beau-frère de l’ancien président Macky Sall, Mansour Faye n’est pas un justiciable ordinaire. Sa mise en cause coïncide étrangement avec une recomposition politique nationale et une volonté manifeste d’écarter des figures de l’ancien régime.
Une justice à deux vitesses ?
Alors que d’autres affaires de gestion publique dorment dans les tiroirs, cette célérité soudaine à l’égard de Mansour Faye interroge. S’agit-il réellement de justice ou d’un procès d’exclusion politique maquillé en procédure judiciaire ?
Un recul démocratique préoccupant :
La résurgence de la Haute Cour dans un contexte politique tendu, ouvre une brèche dans le modèle démocratique sénégalais. Une justice sans recours, rendue par des élus, n’a plus rien d’impartial. Elle devient un outil de légitimation de règlements de compte politiques.
Danger institutionnel : L’absence de contrôle juridictionnel affaiblit le principe d’État de droit. Le Sénégal risque de perdre ce qui a fait sa force : une justice modérée, crédible et indépendante.
Que faire ? Les voies de la réforme
La réponse à cette dérive ne peut être que politique et institutionnelle. Plusieurs pistes sont sur la table :
Propositions concrètes :
Réformer la Haute Cour de Justice : l’ouvrir au contrôle juridictionnel, la professionnaliser et la dépolitiser.
Engager une réforme constitutionnelle pour harmoniser les procédures avec les normes internationales de justice équitable.
Mobiliser les contre-pouvoirs : société civile, presse, syndicats de magistrats et partenaires internationaux doivent faire front.
La démocratie à l’épreuve
L’affaire Mansour Faye dépasse la personne du mis en cause. Elle pose une question existentielle : peut-on encore parler d’État de droit, quand la justice sert de levier politique ? Si le Sénégal souhaite préserver sa démocratie, il doit renoncer à toute justice d’exception et engager, sans délai, une réforme sérieuse de ses institutions.
Baba Aïdara,
Journaliste d’investigation
Washington DC (USA)
Une justice à deux vitesses ?
Alors que d’autres affaires de gestion publique dorment dans les tiroirs, cette célérité soudaine à l’égard de Mansour Faye interroge. S’agit-il réellement de justice ou d’un procès d’exclusion politique maquillé en procédure judiciaire ?
Un recul démocratique préoccupant :
La résurgence de la Haute Cour dans un contexte politique tendu, ouvre une brèche dans le modèle démocratique sénégalais. Une justice sans recours, rendue par des élus, n’a plus rien d’impartial. Elle devient un outil de légitimation de règlements de compte politiques.
Danger institutionnel : L’absence de contrôle juridictionnel affaiblit le principe d’État de droit. Le Sénégal risque de perdre ce qui a fait sa force : une justice modérée, crédible et indépendante.
Que faire ? Les voies de la réforme
La réponse à cette dérive ne peut être que politique et institutionnelle. Plusieurs pistes sont sur la table :
Propositions concrètes :
Réformer la Haute Cour de Justice : l’ouvrir au contrôle juridictionnel, la professionnaliser et la dépolitiser.
Engager une réforme constitutionnelle pour harmoniser les procédures avec les normes internationales de justice équitable.
Mobiliser les contre-pouvoirs : société civile, presse, syndicats de magistrats et partenaires internationaux doivent faire front.
La démocratie à l’épreuve
L’affaire Mansour Faye dépasse la personne du mis en cause. Elle pose une question existentielle : peut-on encore parler d’État de droit, quand la justice sert de levier politique ? Si le Sénégal souhaite préserver sa démocratie, il doit renoncer à toute justice d’exception et engager, sans délai, une réforme sérieuse de ses institutions.
Baba Aïdara,
Journaliste d’investigation
Washington DC (USA)
