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Le « akhou Abdoulaye Wade »: Lamine Diack et le retour de bâton d’une « campagne anti-Wade »


Rédigé le Vendredi 18 Septembre 2020 à 13:24 | Lu 176 fois | 0 commentaire(s)



Avec les éléments que Leral.net détient, le procès de Lamine Diack et Fils, révèlent beaucoup d’aspects. Dans la motivation du jugement, un volet poilitique, presque ou réalité, a vu le jour. Diack et fils auraient avancé des arguments pour financer une campagne Anti Abdoulaye Wade en 2012. Aujourd’hui, comme un retour de bâton, le « akhou Abdoulaye Wade-la malédiction de Wade » semble s’être abattue sur eux. Voici ce que dit le document...


Le « akhou Abdoulaye Wade »: Lamine Diack et le retour de bâton d’une « campagne anti-Wade »
Le tribunal est également saisi de faits de blanchiment en bande organisée reprochés à Lamine Diack, Valentin Balakhnitchev et Papa Massata Diack, s'agissant des versements d'espèces à hauteur d'au moins 1.500.000 dollars destinés au financement des campagnes électorales au Sénégal.

Lamine Diack a lui-même reconnu avoir sollicité des autorités russes, une aide pour financer les campagnes législatives et présidentielles des opposants au Président sénégalais Abdoulaye Wade en 2012. Ses conseils ont néanmoins sollicité la relaxe, considérant qu'il n'était pas établi que la contribution éventuelle des autorités russes au financement des campagnes sénégalaises, était liée à l’aménagement des sanctions à l'égard des athlètes russes.

Selon eux, la simple proximité dans le temps de ces deux événements ne suffisait pas à démontrer un lien de causalité et la décision russe pouvait s'expliquer par une volonté d'acquérir une forme d'influence politique et économique au Sénégal, comme cela avait été évoqué par Lamine Diack au cours de ses auditions. Ils ont enfin soutenu que l'utilisation par Lamine Diack de son réseau professionnel pour rechercher des solutions à la situation de l’opposition politique de son pays à l’époque, n'était pas en soi répréhensible et n'était pas nécessairement la contrepartie d'un avantage tiré de ses fonctions, comme le ralentissement des procédures de sanction.

En réponse à ce dernier argument, il a été jugé qu'est nécessairement sans droit, la sollicitation de la part d'un élu de fonds destinés au financement d'activités politiques, en vue d'accomplir ou s'abstenir d'accomplir un acte de sa fonction11. Dans la mesure où, à l'exception de la qualité de l'auteur, les éléments constitutifs du délit de corruption passive d'agent privé, définis à l'article 445-2 du code pénal, sont identiques aux éléments constitutifs du délit de corruption passive d'agent public, définis à l'article 433-1 du code pénal, il y a lieu de considérer que la sollicitation de la part d'un agent privé, tel que le président de l'IAAF, de fonds destinés au financement d'activités politiques caractérise le délit de corruption d'agent privé, s'il est établi qu'elle a été réalisée en vue d'accomplir ou s'abstenir d'accomplir un acte de sa fonction.

En l'espèce, interrogé au cours de sa garde-à-vue sur le contenu du mail du 29 juillet 2011 dans lequel son fils, Papa Massata Diack, lui rendait compte de l'accord trouvé avec l'ARAF et Valentin Balakhnitchev au sujet de la mise en oeuvre des procédures de sanction, Lamine Diack déclarait vouloir prendre ses responsabilités et avouait qu'il voulait gagner « la bataille de Dakar », c'est-à-dire renverser le pouvoir en place aux élections de 2012 : « Il fallait pour cela financer notamment les déplacements des jeunes afin de battre campagne, de sensibiliser les gens à la citoyenneté; Monsieur Wade disait que chaque Sénégalais avait un prix, ce qui est une insulte pour notre peuple. Il fallait expliquer au peuple, surtout les jeunes, qu'il fallait rejeter cette idée. J'avais donc besoin de financement pour louer des véhicules, pour louer des salles de meeting, pour fabriquer des tracts dans tous les villages et tous les quartiers des villes du Sénégal.

Monsieur Balakhnitchev faisait partie de l'équipe Poutine, et à ce moment là, il y avait ces problèmes de suspension des athlètes russes à quelques mois des Championnats du monde en Russie. Moi, il fallait que je gagne Dakar. Nous nous sommes entendus. La Russie a financé. C'est Balakhnitchev qui a organisé tout cela. C'est Papa Massata Diack qui s'est occupé du financement avec Balakhnitchev. Je n'ai jamais rencontré Monsieur Poutine pour cela, et je ne sais pas si cette information lui est remontée Â».

Lamine Diack s'était rendu à Moscou le 22 novembre 2011 pour une remise de médaille par le Président Medvedev. Il avait ensuite partagé un déjeuner avec le ministre des Sports russes Vitaly Mutko, au cours duquel avait été évoqué, comme le prévoyait l'ordre du jour, la question du dopage mais également celle de sa candidature aux élections présidentielles sénégalaises de 2012.

Il précisait à l'audience qu'il avait alors dit au ministre des Sports que pour gagner les élections, il fallait au moins 1,5 million de dollars. Habib Cissé, qui était également présent lors du déjeuner à Moscou, précisait que le ministre avait dit à Lamine Diack : « si vous êtes candidat à l'élection présidentielle vous pouvez compter sur moi».



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