Le Sénégal face à ses revers diplomatiques : entre isolement stratégique et rupture idéologique...
Alors que le Sénégal a longtemps incarné une diplomatie respectée et équilibrée sur la scène africaine, les récents échecs de ses candidatures à la tête d’organisations continentales comme la CAF (Augustin Senghor) ou la BAD (Amadou Hott) révèlent un recul préoccupant de son influence.
Ces échecs ne relèvent pas uniquement du jeu politique habituel. Ils s’inscrivent dans un nouveau contexte politique national, marqué par l’arrivée d’un régime qui affiche une volonté forte de rupture idéologique avec les institutions financières traditionnelles. Le discours souverainiste, hostile au franc CFA, critique de la BCEAO, du FMI ou de la Banque Mondiale, a séduit une partie de l’opinion, mais il a également contribué à fragiliser la position diplomatique du Sénégal.
D’un partenaire stable et modéré, le Sénégal est perçu aujourd’hui, par certains cercles africains et internationaux, comme un acteur moins fiable, moins prévisible. Cela réduit mécaniquement sa capacité à obtenir des soutiens lors de votes stratégiques.
Face à cette réalité, plusieurs leçons s’imposent. D’abord, la diplomatie ne se décrète pas dans les discours, elle se construit dans la durée, avec des alliances solides et une image crédible (mettre le bon profil à la téte du ministére des Affaires Étrangères). Ensuite, si la souveraineté est un choix politique légitime, elle ne doit pas isoler. Enfin, le Sénégal doit urgemment revoir sa stratégie continentale : s’il veut redevenir un acteur-clé, il devra apprendre à conjuguer rupture intérieure et diplomatie extérieure efficace...
Yaya O DIA.
Auditeur/ Conseiller municipal.
Alors que le Sénégal a longtemps incarné une diplomatie respectée et équilibrée sur la scène africaine, les récents échecs de ses candidatures à la tête d’organisations continentales comme la CAF (Augustin Senghor) ou la BAD (Amadou Hott) révèlent un recul préoccupant de son influence.
Ces échecs ne relèvent pas uniquement du jeu politique habituel. Ils s’inscrivent dans un nouveau contexte politique national, marqué par l’arrivée d’un régime qui affiche une volonté forte de rupture idéologique avec les institutions financières traditionnelles. Le discours souverainiste, hostile au franc CFA, critique de la BCEAO, du FMI ou de la Banque Mondiale, a séduit une partie de l’opinion, mais il a également contribué à fragiliser la position diplomatique du Sénégal.
D’un partenaire stable et modéré, le Sénégal est perçu aujourd’hui, par certains cercles africains et internationaux, comme un acteur moins fiable, moins prévisible. Cela réduit mécaniquement sa capacité à obtenir des soutiens lors de votes stratégiques.
Face à cette réalité, plusieurs leçons s’imposent. D’abord, la diplomatie ne se décrète pas dans les discours, elle se construit dans la durée, avec des alliances solides et une image crédible (mettre le bon profil à la téte du ministére des Affaires Étrangères). Ensuite, si la souveraineté est un choix politique légitime, elle ne doit pas isoler. Enfin, le Sénégal doit urgemment revoir sa stratégie continentale : s’il veut redevenir un acteur-clé, il devra apprendre à conjuguer rupture intérieure et diplomatie extérieure efficace...
Yaya O DIA.
Auditeur/ Conseiller municipal.
