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Justice: Bras de fer entre Taxis “Jaune-Noir” et plateformes numériques “Yango” ( Le Témoin )


Rédigé le Dimanche 12 Octobre 2025 à 19:13 | Lu 73 fois | 0 commentaire(s)



50 ans après, les Dakarois échappent finalement à une prise d’otages…tarifaires. Face au transport en ligne (Yango, Yassir et Heetch) aux prix bas, les chauffeurs de taxis « jaune‐noir » aux tarifs exagérés avaient introduit une procédure abusive pour dénoncer une « concurrence déloyale ».


Résultats des courses : le Tribu‐ nal de Dakar a débouté les emblématiques « jaune‐noir » tout en autorisant les taxis en ligne de pour‐ suivre leurs opérations au grand soula‐ gement des populations dakaroises. Vive la concurrence ! Jusqu’à une époque récente, les taxis emblématiques de couleur « jaunenoire » régnaient sans partage dans la ré‐ gion de Dakar. Aussi bien pour les courtes distances que pour les longs trajets, les taxis dakarois pratiquent les tarifs les plus élevés des capitales africaines. Entre Dakar‐ville et le reste de sa proche ban‐ lieue, les prix d’une course « aller simple » varient entre 1.500 et 10.000 F CFA. A prendre ou à laisser !

A l’approche des grandes fêtes (Tabaski, Korité, fin d’année etc.) n’en parlons pas ! Au cours de ces périodes où la demande est trop forte, les chauffeurs de taxi versent dans l’arro‐ gance en imposant des tarifs sauvages et exagérés du simple au triple qui suscitent la colère et l’incompréhension des popu‐ lations. Ce qui équivaut à une prise en otage « tarifaire » en violation des textes en vigueur régissant le secteur des trans‐ ports urbains. Ce qui écœure surtout bon nombre d’usagers dakarois, c’est l’impuissance des différents gouvernements face à la témérité et à l’inflexibilité des chauf‐ feurs de taxi.

Des régimes qui n’ont jamais réussi à faire le gendarme des prix dans un secteur où les clients‐goorgorlu sont livrés au diktat des taximen véreux. Allez engager un marchandage avec un taxi‐ man pour un court trajet Sicap Mermoz/Sandaga par exemple ; et dès que vous lui proposez un tarif normal, il démarre aussitôt en trombe histoire de décliner l’offre avec un sentiment de refus qui frime l’insolence.

Ouf ! Il a fallu plus de 50 ans pour que les plateformes de transport en ligne comme Yango, Yassir et Heetch mettent fin à l’abus de position dominante des traditionnels taxis « jaune¬noir » aux épaves roulantes. Une révolution numérique salutaire qui offre aux populations dakaroises un moyen pratique de commander des courses, une transparence des prix normaux voire abor‐ dables, un paiement intégré et une sécurité avec des chauffeurs et véhicules identifiés. Cette modernisation du transport taxi al‐ liant digitalisation, sécurité, confort et bas prix, le Regroupement des chauffeurs de taxis urbains du Sénégal (RTUS) la qualifie de concurrence « déloyale ».

Pour eux, les taxis en ligne opèrent en toute violation des lois et règlements et affectent leurs re‐ venus quotidiens. D’où leur décision d’es‐ ter en justice ces transporteurs voire « rabatteurs » des temps modernes (Yango, Yassir et Heetch) qui ont su adapter Dakar aux évolutions technologiques à l’instar des grandes capitales du monde : Alger, Paris, New‐York, Luanda, Dubaï, Yaoundé, Abidjan , Accra, Londres, Rabat, Rome, Maputo, Windhoek, Barcelone, Lomé, Mos‐ cou, Alger, Lusaka etc. A l’issue d’un procès houleux, le président du Tribunal de Dakar n’a pas cédé à la pression ambiante des syndicalistes et taximen « jaune¬noir ».

Résultats des courses : la Justice les a déboutés en faveur des « taxis express » autorisés à poursuivre leurs opérations à bas prix. Un revers qui fait le bonheur des nombreux dakarois à la « Hep Taxi ! ». Version smart‐ phone. La preuve par le sieur M. A. Diop magistrat et père de famille domicilié à Sacré‐Cœur 3 qui s’est confié au quotidien « Le Témoin ». Un jour comme d’ailleurs à chaque occasion, il a commandé en ligne un taxi express pour faire ramener ses deux enfants d’une célébration d’anniversaire « A l’aller comme au retour, j’ai payé un tarif total de 1.600 F CFA soit 800 F CFA par course. Ce qui est rassurant, c’est la sécurité du transport à travers une application affichant la filiation le numéro de téléphone et la photo d’identité du chauffeur agrée ainsi que l’immatriculation du véhicule indiqué », a constaté notre usager pour magnifier cette révolution numérique au niveau du transport urbain et interurbain sur l’ensemble de la région de Dakar.

La colère noire des chauffeurs de taxi « jaune‐noir »

Toujours est‐il que depuis l’annonce de ce verdict ( 24 septembre 2025) qui relance le débat sur l’avenir du transport des taxis urbains au Sénégal, partagé entre innovation numérique et « protection » du secteur traditionnel, les syndicalistes du RTUS n’ont cessé de ruminer leur colère et déception. Comme le prouve la déclaration publique du Sg Malick Diop, chargé de la communication des chauffeurs de taxis urbains, qui avait exprimé son indignation face à la décision de justice déboutant leur organisation syndicale « il est incompréhensible que quelqu’un admette devant la barre pratiquer du transport irrégulier et de la concurrence déloyale face aux professionnels, et que la justice déboute malgré tout notre organisation », s’est‐il indigné tout en promettant de maintenir la pression par des plans d’action dont une grande manifestation nationale prévue le mercredi 15 octobre 2025 prochain.

« Cette manifestation sera une véritable démonstration de force », a menacé M. Diop après avoir averti que les autorités seront tenues responsables de tout incident si des mesures fortes ne sont pas prises pour réguler le secteur. Attention aux éventuelles hausses de tarifs ! Il est vrai que dans un État de droit comme le Sénégal, la concurrence loyale dans tous les secteurs d’activités commerciales est souvent perçue comme un mal nécessaire contre l’inflation. Elle est le pi‐ lier d’un marché sain permettant une riva‐ lité bénéfique pour les consommateurs grâce à des prix compétitifs et des choix di‐ versifiés. Mieux cette concurrence en cours entre « « taxis en ligne » et « taxis trottoir » accompagne l’administration Sonko à réussir sa politique sociale là où tous les gouvernements précédents ont lamentablement échoué sous la pression et le chantage des syndicats des transports routiers.

En effet, si cette décision de justice déboutant les « jaune¬noir » est ac‐ cueillie par une clameur de joie, c’est parce qu’elle découle d’une forte demande so‐ ciale de la part des consommateurs. Un signal très fort aux réseaux Yango, Yassir et Heetch pour ne pas tomber dans la bouli‐ mie « routière ». Évidemment, le marché a ses tentations du gain facile. Par nature, la plupart des entreprises nationales et autres multinationales étrangères, une fois installées sur fond d’agreement, attirent voire familiarisent les clients avec des prix bas. Une stratégie d’amorçage avant d’augmenter progressivement les tarifs en violation discrète du cahier des charges.

La preuve par Auchan…

En cette période de résilience sociale marquée par une profonde crise économique entrainant la flambée des prix des produits de grande consommation (électricité, riz, huile, sucre, oignon, lait, œufs etc.), il est question de déplorer la leçon non retenue par le distributeur français Au‐ chan dont les hypermarchés avaient été pillés, saccagés et incendiés par des manifestants en colère politique et sociale lors des manifestations tragiques de mars 2021.

Aujourd’hui, il est regrettable qu’Au‐ chan n’ait pas profité de cette hausse générale des prix visant à « saboter » la politique sociale du gouvernement Sonko pour gagner en fidélité et réconcilier avec la clientèle des goorgorlous. Car le bas prix demeure toujours la raison principale pour laquelle un consommateur reste fidèle à un magasin ou à un produit. A plus forte raison qu’un leader mondial de distribution comme « Auchan » dont l’autorisation de s’installer au Sénégal était liée à un cahier des charges l’imposant à pratiquer une politique de très bas prix.

D’ailleurs, c’est ce qui justifiait au départ le rush de nombreux clients et autres consommateurs aux revenus faibles ou moyens vers les hypermarchés Auchan. Malheureusement comme l’avait déploré « Le Témoin » dans une de ses anciennes éditions, cette politique de bas prix d’Auchan n’était que ruse pour gagner d’importantes parts de marché provo‐ quant la désolation des consommateurs sénégalais. Donc gare à Yango et ses « véhicules » de cortège aux tarifs jusque‐là abordables. Mais pour combien de temps !


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